Dans un des films du Seigneur des Anneaux, un Tolkien apparaît furtivement à l’écran lors d’une scène de bataille. Un clin d’œil discret, caché depuis plus de vingt ans sous les yeux des spectateurs.
La trilogie fantastique de Peter Jackson ne se présente plus. Sortis entre 2001 et 2003, les films Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'Anneau, Les Deux Tours et Le Retour du Roi ont raconté pendant neuf heures les aventures de Frodon Sacquet. Adaptés des romans de J.R.R Tolkien mort en 1971, ses héritiers ont aussi voulu participer à l’œuvre de leur famille. C’est le cas d’un des petit-fils de l'auteur britannique, Royd Tolkien, dans le dernier volte, Le Seigneur des anneaux : Le Retour du Roi.
Le combat contre les créatures de Sauron
Le petit-fils de Tolkien est apparu dans la scène du siège de la capitale du Gondor, Minas Tirith, qui voit s’affronter les orques, l'armée de Sauron, et les soldats du Gondor. Pour le voir, il faut arrêter le film à exactement 43 min et 3 secondes. Il joue un combattant du Gondor habillé en rôdeur, un groupe militaire d'élite, et est habillé d’une cape, une armure légère ainsi que d'un arc. Après cette expérience, Royd Tolkien a retrouvé un nouveau rôle de figurant en tant qu’habitant de la cité marchande du Nord Lacville dans le film de 2013 Le Hobbit : La Désolation de Smaug.

Des repas de famille tendus
Si Royd Tolkien semble apprécié la saga cinématographique, ce n’est pas le cas de son grand-oncle Christopher Tolkien. Le fils de J.R.R Tolkien, mort en 2020, avait déclaré dans une interview de 2018 au Monde que le réalisateur Peter Jackson avait « dénaturé le livre pour en faire un film d'action destiné aux 15-25 ans ». Il estimait que les romans du Seigneur des Anneaux était « particulièrement inadapté à une adaptation cinématographique », ayant même coupé les ponts avec un de ses fils pour s’être associé à un des films de la saga.

Christopher Tolkien a aussi bataillé juridiquement à propos du Seigneur des anneaux. En 2008, le britannique a réclamé 80 millions de livres sterling en droit d’auteur auprès du studio qui a produit et financé la trilogie du Seigneur des anneaux, New Lines. Les trois premiers films de la saga ont généré près de 6 milliards de dollars, tous revenus confondus (cinéma, produits dérivés, droits TV, etc.). Un accord à l’amiable est trouvé en 2009, sans que le montant versé soit révélé, permettant l'existance de la trilogie du Hobbit qui était bloquée à cause des questions de droit d’auteur.