L’adaptation d’Elden Ring avance prudemment. Bandai Namco assure vouloir préserver l’âme du jeu culte, quitte à résister aux compromis imposés par le cinéma grand public.

S’il y a bien une adaptation cinématographique que les joueurs attendent au tournant, c’est celle d’Elden Ring. Nul doute que les plus pointilleux d’entre eux passeront à la loupe chaque parcelle de lore mise à l’écran. Bandai Namco, qui n’a certainement pas envie de se faire fusiller sur la place publique qu’est X, l’a bien compris. Annoncé officiellement au printemps 2025, le projet porté par l’éditeur japonais et le studio A24 n’a cessé de faire réagir la communauté, partagée entre excitation et inquiétude. Alors que la préproduction est désormais bien engagée, l’éditeur japonais tient à rassurer : si le développement du film est jugé « stable », il n’est en aucun cas question de sacrifier l’essence de l’œuvre pour répondre aux attentes d’Hollywood.

Une équipe de vétérans pour porter l’Entre-terre à l’écran

C’est Nao Udagawa, PDG de Bandai Namco Entertainment, qui a récemment fait le point sur l’avancement du projet. Le long-métrage, une adaptation en prises de vues réelles, se trouve actuellement en phase de développement et de préproduction. Côté créatif, l’équipe continue de se renforcer avec l’arrivée de Peter Rice, vétéran de l’industrie et ancien cadre de Disney, aux côtés du réalisateur et scénariste Alex Garland (Ex Machina, Civil War).

Selon plusieurs sources, Garland aurait déjà rédigé un script conséquent de 160 pages, signe d’une vision ambitieuse pour transposer l’univers dense et cryptique du jeu. Une orientation qui semble convaincre George R. R. Martin, co-créateur du lore d’Elden Ring, lequel a publiquement salué A24 comme un studio « d’enfer » et exprimé sa confiance totale dans l’approche du cinéaste. De son côté, Nao Udagawa évoque une atmosphère de travail « très excitante », portée par l’ampleur et le potentiel du projet.

La fidélité aux fans comme ligne directrice

Malgré cette montée en puissance et l’aura hollywoodienne du projet, Bandai Namco refuse de perdre de vue l’essentiel : les joueurs. Interrogée sur l’orientation narrative du film, Nao Udagawa s’est montrée catégorique. L’objectif n’est pas d’édulcorer l’œuvre pour séduire un public néophyte, mais bien de respecter ceux qui ont fait le succès du jeu. « Notre première priorité est vraiment les fans d’Elden Ring », affirme-t-elle sans détour.

La stratégie de l’éditeur est claire : faire en sorte que les joueurs perçoivent le film comme une extension légitime de l’expérience, et non comme une simple adaptation opportuniste. Si Bandai Namco espère naturellement que le long-métrage incitera de nouveaux spectateurs à découvrir le jeu et l’Entre-terre sous un autre angle, la fidélité envers les Sans-Éclats demeure la véritable pierre angulaire du projet. Pour l’éditeur japonais, réussir cette adaptation ne se mesurera pas à son box-office, mais à sa capacité à ne pas trahir l’héritage d’Elden Ring. Et ça, c’est beau.