Aucun répit n’est donné du début à la fin, histoire de faire un maximum frissonner. Son titre désigne littéralement en français : au bord de la falaise, et des millions de personnes étaient au bord du malaise !
Des millions de personnes ont découvert qu'elles étaient acrophobes avec Cliffhanger, le film d'action américain réalisé par Renny Harlin en 1993, avec Sylvester Stallone dans le rôle principal de Gabe Walker, aux côtés de John Lithgow, Michael Rooker et Janine Turner. Le film a rapporté un peu plus de 84 millions de dollars au box-office aux Etats-Unis, ce qui le place en tant que blockbuster iconique des années 90.
Ce film est souvent vécu comme très choquant à cause de la façon dont il joue sur le vertige, la mort et la culpabilité. Et ça a traumatisé pas mal de monde !
Merci pour les traumas Cliffhanger…
La scène d’ouverture de Cliffhanger est juste horrifique ! Imaginez vous à la montagne, suspendu dans le vide entre deux pics et tout d’un coup lâcher la main de votre partenaire de voyage ? Eh bien, c’est ce qui arrive dès le départ à Sarah, un personnage qu’on aura vu... 3 minutes grand maximum. Tout le long du film est une angoisse constante : les personnages sont en permanence agrippés par un doigt ou une corde fragile au-dessus de gouffres béants.

Les cascades vertigineuses filmées en haute altitude dans les Dolomites italiennes ont choqué les spectateurs par leur réalisme brutal, provoquant un vertige persistant et rendant l'escalade "impossible à regarder" pour beaucoup, même 30 ans après, en raison de plans serrés sur le vide et la gravité impitoyable.
Pour renforcer ce réalisme vertigineux, les cascades étaient réelles…et très dangereuses ! Le cascadeur Simon Crane a été payé 1 million de dollars pour…sauter d’un avion à un autre à plus de 4 600 mètres d’altitude, le tout sans filet de sécurité ! Un film qui a eu le don de provoquer de belles frayeurs aux personnes l'ayant visionné, mais ce n’est pas le seul trauma que le cinéma a pu créer chez le public !
Ce n’est pas le seul film responsable de phobies…
Les Dents de la mer (1975) de Steven Spielberg marque le début d'une ère de terreur aquatique, où un grand requin blanc traque impitoyablement les baigneurs sur une plage bondée. Ainsi, la simple idée de nager devient synonyme d'angoisse, amplifiée par l'attente et la musique iconique qui fait monter la tension sans jamais tout révéler.
De la surface océanique aux égouts sombres, Ça (1990 et 2017) adapte Stephen King en faisant de Pennywise un clown monstrueux qui séduit les enfants avec des ballons rouges avant de les dévorer. Ce contraste glaçant entre innocence et horreur a rendu des générations entières totalement coulrophobes.

Enfin, Abyss (1989) de James Cameron nous entraîne dans les abysses à 8 000 mètres, là où la pression écrase les submersibles et des entités bioluminescentes émergent des ténèbres. Comme Cliffhanger avec son vide impitoyable, ce film intensifie thalassophobie et claustrophobie par l'isolement et l'inconnu absolu.