Coincé avec une main dans le plâtre mais surtout avec un terrible ennui, je cherchais juste un jeu pas cher pour tuer le temps, sans imaginer qu’il finirait par m’occuper une bonne quarantaine d’heures. Entre runs roguelike, construction de deck et difficulté relevée mais jamais injuste, ce titre indépendant s’est imposé comme l’un de mes compagnons de convalescence… et comme une valeur sûre que je recommande encore aujourd’hui, alors qu’une suite est attendue pour 2026.
Dans ce contexte, Slay the Spire s’est doucement imposé comme l’un de ces rares jeux capables d’accompagner des dizaines d’heures de jeu sans lassitude, que l’on soit en pleine forme… ou immobilisé sur le canapé.
Un roguelike deck-building devenu référence
Sorti officiellement le 23 janvier 2019, Slay the Spire est un roguelike deck-building signé Mega Crit dans lequel on doit gravir une tour remplie d’ennemis, d’événements et de boss, en s’appuyant uniquement sur un paquet de cartes et des reliques à effets permanents. Chaque partie (ou run) est indépendante, la mort renvoyant au tout début, mais le joueur débloque progressivement de nouvelles cartes et options qui enrichissent le titre sur la durée.


La boucle de gameplay est simple à comprendre mais difficile à maîtriser : on choisit l’un des personnages jouables, chacun avec son style, puis on trace son chemin sur une carte composée de combats, de coffres, de feux de camp et de rencontres aléatoires. À chaque affrontement, on pioche des cartes, on gère une réserve d’énergie limitée pour attaquer, se défendre ou appliquer des effets, avant de choisir une récompense qui modifie petit à petit son deck. Avec ses évaluations extrêmement positives (validé à 97% !) sur Steam et une moyenne très élevée sur Metacritic (89/100), le jeu s’est imposé comme une valeur sûre du genre, portée par un bouche-à-oreille massif.

Une main dans le plâtre… et des dizaines d’heures envolées
C’est dans un moment très particulier que j’ai vraiment découvert Slay the Spire : après m’être cassé la main droite, c’était tout simplement le seul jeu auquel je pouvais jouer sur ma PlayStation 4, manette tenue uniquement de la main gauche. Là où d’autres titres demandaient trop de réactivité ou de précision, ici, le tour par tour laissait le temps de réfléchir, de planifier ses actions et de gérer son deck sans pression, ce qui en faisait un compagnon de convalescence idéal. Surtout qu'il me permettait de jouer, lentement, avec uniquement armé de ma main gauche.

Résultat : j’ai rapidement accumulé une quarantaine d’heures sur ce simple jeu, à enchaîner les runs, tester de nouvelles synergies de cartes et apprendre à dompter la courbe de difficulté. Et je suis loin d’être un cas isolé : en parcourant les avis des joueurs, on tombe régulièrement sur des compteurs qui dépassent les 100, 200 heures, preuve que le concept accroche sur la durée. C’est un titre que l’on peut lancer pour tuer le temps et qui peut finir par devenir un rendez-vous régulier.


On a envie de voir la suite !
Si je touche un peu à tous les genres, j’ai une vraie appétence pour le tour par tour et les jeux de cartes, ce qui explique pourquoi Slay the Spire m’a marqué dès 2019. À l’époque, son mélange de roguelike et de deck-building restait très original, avec peu de concurrents vraiment sérieux, si ce n’est un Monster Train arrivé plus tard sur le même créneau. Pourtant, lors de mes premières tentatives, j’ai vite été découragé par la difficulté, par le manque de temps et par un backlog déjà bien rempli. Il m’a fallu une troisième vraie reprise, forcée par ma blessure, pour que le déclic se produise.


Dans le paysage des roguelike que j’ai pu faire, Slay the Spire brille par son équilibre entre exigence et accessibilité. Les quatre personnages disposent chacun de plusieurs archétypes de decks viables, ce qui donne rarement l’impression d’être complètement à côté de la plaque, même en cas de défaite. La rejouabilité est renforcée par les défis quotidiens et les niveaux d’Ascension, qui poussent à relancer une dernière run. À l’heure où une suite est attendue pour le premier trimestre 2026, difficile de ne pas le considérer comme un excellent investissement, surtout lorsqu’on le trouve sous la barre des 6 € : que l’on soit coincé avec une main dans le plâtre ou simplement en quête d’un très bon jeu, c’est une valeur sûre.