Vous aussi, il y a des jeux qui vous ont marqué au fer rouge. Pour moi, cet action-RPG exigeant en fait partie, et si ça n’a rien de très original, c’est quelque chose que je n’oublierai jamais.
Lancer son premier Souls, c’est généralement une expérience marquante. On sait qu’on va jouer à un truc exceptionnel, mais on sait pas tout à fait à quelle sauce on va être mangé… De mon côté, au début des années 2010, j’ai lancé Dark Souls à l’aveugle complet : à l’époque, j’avais jamais entendu parler de Demon’s Souls - l’épisode d’avant - et encore moins de sa réputation, disons, sulfureuse. On m’a juste tendu un jeu PS3 avec un chevalier stylé sur la jaquette et je me suis dit “ça a l’air cool”. Bon c’est sûr que c’était cool hein, mais mon Dieu que c’était dur.
"C’est quoi ce machin ?"
Faut se remettre dans le contexte de l’époque : avec Demon’s Souls et Dark Souls, c’est en gros la première fois que l’action-RPG moderne était aussi exigeant et cryptique. Et de mon côté, c’est la première fois que je jouais à un truc pareil. Avant ça, mon seul action-RPG c’était Dragon’s Dogma, qui a pas forcément la réputation d’être difficile.
Je récupère donc une copie de Dark Souls (en anglais, sinon c’est pas drôle) et j’ai pas la moindre idée dans quoi je mets les pieds. Je me crée le personnage le plus basique au monde - un chevalier d’ailleurs -, je valide, et j’atterris dans une prison.
Bienvenue dans Dark Souls

L’étape d’après, c’est de me familiariser avec la configuration - lunaire - des touches. Comment ça il faut appuyer sur les gâchettes pour donner des coups ? Vous avez pas moins pratique ? À l’époque, rien que ce détail m’a fait comprendre que je jouais pas à n’importe quoi. C’était à moi de me plier aux règles de Dark Souls, pas l’inverse.
Les choses sérieuses commencent
La suite, vous la connaissez sans doute : après quelques morts-vivants plus ou moins inoffensifs, vous tombez sur votre premier feu de camp (l’équivalent des Sites de grâce d’Elden Ring) au beau milieu d'une cour. Une énorme porte vous barre la route, et à la force des deux mains, vous l’ouvrez tant bien que mal. Une grande salle se dresse alors devant vous. C'est trop calme. J'aime pas trop beaucoup ça.
Quand j’arrive au milieu de la pièce, une musique de l’enfer se lance et un monstre GIGANTESQUE tombe du ciel. Franchement, à ce moment, je comprends pas trop ce qui m’arrive. Ça fait à peine 5 minutes que je joue et on me met une bonne tarte derrière la tête. Je meurs en boucle, évidemment, parce que je crois que le jeu attend de moi que je tue le monstre. Puis, après quelques échecs, je remarque un passage dérobé sur la gauche. À la seconde où je passe son seuil, une grille s’abat. Je suis désormais à l'abri du monstre.
Scrogneugneu, c'est moi le comité d'accueil

Bon, je vais pas vous faire un Let’s Play à l’écrit. Mais je peux vous dire qu’une fois sorti de la zone de départ, je me suis planté de chemin. Je suis allé dans un cimetière au lieu du Village des morts vivants, et je me suis demandé ce que j’avais fait pour mériter ça. J’ai halluciné quand j’ai compris qu’il n’y avait pas 1 mais 2 gargouilles en guise de premier boss obligatoire. J’ai explosé ma manette quand j’ai perdu des milliers d’âmes en sautant par erreur dans le vide. Bref, j’ai joué à Dark Souls.