Pluribus : La Nouvelle Série Révolutionnaire de Vince Gilligan qui Surpasse les Attentes et Justifie un Abonnement AppleTV

Titre original : Je n’avais pas pris une telle claque devant un premier épisode depuis des années : cette série justifie de mettre Netflix de côté et de prendre un abonnement !

On s’en doutait : à la fin du mois de novembre, Netflix allait accaparer l’attention de ses abonnés et des plus curieux avec le lancement des premiers épisodes de la saison 5 de Stranger Things. Pourtant, il y a une autre série, au sein du catalogue de l’un de ses concurrents, qui s’avère bien plus intéressante, même si elles ne sont pas comparables… Il y a quelques jours, j’ai commencé le visionnage et je ne suis pas près de l’oublier ! Après toutes les séries suivies cette année, j’ai dû attendre le mois de novembre 2025 pour prendre une claque… et ça fait des années que je n’avais plus rien vécu de tel !

La nouvelle série du créateur de Breaking Bad et Better Call Saul m’a secoué en un épisode : je n’avais pas vécu ça depuis des années !

Ces derniers mois, j’ai quelque peu délaissé les séries sur les plateformes de streaming. Cependant, il y en a une que j’attendais par-dessus tout. Non, ce n’était pas la saison 4 de The Witcher sur Netflix — même si j’ai dévoré les livres d’Andrzej Sapkowksi, il y a des années de cela —, ni les nouveaux épisodes de Stranger Things qui piquent malgré tout ma curiosité. Si j’étais prêt à faire un bond dans le temps pour gagner ne serait-ce que quelques jours ou semaines, c’était pour faire la découverte de la série Pluribus, disponible dans le catalogue AppleTV. Par chance, les planètes étaient alignées pour que je puisse suivre la nouvelle création de Vince Gilligan (la tête pensante de Breaking Bad et Better Call Saul) dans son intégralité grâce à l’offre d’essai dont j’ai bénéficié récemment ! En tout cas, compte tenu de mon attachement à ces deux séries, j’attendais Pluribus avec impatience. D’ailleurs, petit aparté pour ceux qui n’en ont jamais entendu parler ! Pluribus raconte l’histoire de Carol Sturka, une romancière mondialement connue pour les livres fantastiques et romantiques de la saga Wycaro, mais quelque peu cynique et décrite comme « la personne la plus malheureuse sur Terre ». De retour d’une longue tournée promotionnelle, elle se retrouve au centre d’une étrange apocalypse, déclenchée par un virus d'origine extraterrestre. Subitement, hommes et femmes ont développé une conscience collective dont l’unique but, dans l’attente d’une fusion mentale complète, est… de la rendre heureuse. Il y a des années de ça, je n’aurais jamais imaginé que l’homme derrière Walter White, Jimmy McGill, aka Saul Goodman, Gus Fring et bien d’autres personnages, allait mettre de côté la violence du narcotrafic rongeant Albuquerque et ses alentours pour épouser un récit de science-fiction où l’on retrouve une armée de zombies bienveillants ! Et pourtant…

Je n’avais pas pris une telle claque devant un premier épisode depuis des années : cette série justifie de mettre Netflix de côté et de prendre un abonnement !

D’ailleurs, afin d'ajouter une autre anecdote à ces lignes, Pluribus renvoie à la devise latine qu’on retrouve sur le Grand Sceau des États-Unis : « E pluribus unum » que l’on peut traduire par « de plusieurs, un » ou « un parmi plusieurs », soit l’idée centrale de la série. Enfin, je n’en dévoilerai pas plus, mais Carol comprendra que sa situation n’est pas totalement exceptionnelle. Vous l’aurez compris, Pluribus est l’un de mes gros coups de cœur de 2025 pour plusieurs raisons. Il y a bien évidemment le fait qu’elle soit chapeautée par Vince Gilligan, mais ça ne s’arrête pas là. D’une part, je suis ravi que la série ait confié ses rênes à l’excellente actrice Rhea Seehorn, aperçu en tant que premier rôle féminin dans la série Better Call Saul et dans laquelle elle est irréprochable. D’autre part, je suis ravi de voir qu’on peut créer des programmes de science-fiction intelligents (« c’est de la télé qui éveille au lieu d’endormir », pour reprendre cette citation maligne de Rhea Seehorn lors de la campagne promotionnelle) sans céder aux sirènes des univers fabuleux, des combats stellaires ou des créatures fantastiques. Ici, on a une menace extraterrestre qui s’incarne d’une manière totalement décalée, et c’est ce qui fait le charme de cette série. Maintenant, j’avais hâte de savoir si les qualités sur le papier tenaient leurs promesses, si Vince Gilligan parvenait à se réinventer, à sortir d’une zone de confort et d’un genre dans lequel il a prouvé son talent, et si Apple avait eu du flair en validant ce projet. La réponse, je l’ai eu le 7 novembre dernier… et j’avais oublié ce que ça faisait de prendre une claque devant une série ! Je n’avais pas ressenti un tel frisson devant le premier épisode d’une série depuis ma découverte de The Leftovers. Sincèrement, si vous hésitez à prendre un abonnement, la série Pluribus, encensée de toutes parts, le justifie amplement et vous ouvre, par la même occasion, les portes de séries de grande qualité (Severance, Foundation, Ted Lasso, Silo, etc.)

Je n’avais pas pris une telle claque devant un premier épisode depuis des années : cette série justifie de mettre Netflix de côté et de prendre un abonnement !

Pluribus est la nouvelle série la plus marquante cette année, et c’est une immense erreur de passer à coté !

Si Better Call Saul a fait les beaux jours du catalogue Netflix — même si la série est (malheureusement) loin de faire partie des programmes les plus suivis —, Pluribus a décidé d’aller ravir la concurrence en étant développé comme une série originale AppleTV. En un sens, Netflix doit s’en mordre les doigts parce que c’est typiquement le genre de série inattendue, de prime abord, qui peut exploser et s’attirer la sympathie des abonnés. Dommage ! Maintenant que la saison est bien entamée — presque cinq épisodes sur neuf, à l’heure où ces lignes sont écrites —, est-ce que l’introduction de Pluribus n’était qu’un coup de génie ou est-ce que Vince Gilligan fait toujours preuve de maestria quand il s’agit de prendre les commandes d’une série ? Oui, certains passages du premier épisode ont placé la barre très haut, mais les suivants n’ont fait que confirmer les qualités de la série. Déjà, dès l’épisode 1, on retrouve la recette parfaite de Vince Gilligan et ses équipes (notamment Gordon Smith et Alison Tatlock, en guise de piliers d’écriture) : la mise en scène est soignée, certains plans sont vraiment bien pensés et ingénieux, l’écriture est toujours incisive, ciselée et prouve qu’il n’y a pas besoin d’en faire des tonnes pour créer quelque chose de marquant et que la justesse prévaut.

Je n’avais pas pris une telle claque devant un premier épisode depuis des années : cette série justifie de mettre Netflix de côté et de prendre un abonnement !

Comme je le disais aussi, Vince Gilligan arrive à mettre au centre du récit un concept éculé qu’on a déjà expérimenté des tas de fois : l’apocalypse zombie, et c’est presque aussi effrayant de voir des inconnus qui nous étouffent de leur bienveillance que des amas de chairs qui nous courent après par pur instinct carnassier et primitif. Outre les zombies qui doivent énormément à la vision de George Romero, c’est aussi le concept du bodysnatcher, soit une entité non humaine capable d’arborer une apparence humaine (et même de développer une conscience de ruche) pour contaminer et prendre le contrôle de l’humanité, qui est développé dans cette série. Eh oui, ce n’est pas par hasard que Vince Gilligan a cité le film Invasion of the Bodysnatchers (L’invasion des profanateurs de sépultures, en version française) comme source d’inspiration pour la série ! Ce faisant, parce qu’ils sont autant des figures d’attachement (dans les traits qu’ils incarnent) qu’un miroir de l’humanité pour les personnages, ces êtres soulèvent des tas de questions à chaque nouvel épisode et nourrissent l’intrigue déjà bien alimentée par les réactions, comportements et réflexions de Carol. Je ne sais pas encore où Vince Gilligan veut nous emmener avec tout ça, mais c’est absolument captivant !

Je n’avais pas pris une telle claque devant un premier épisode depuis des années : cette série justifie de mettre Netflix de côté et de prendre un abonnement !

Après coup, je me rends compte, en écrivant ces lignes, qu’il y a des parallèles entre mon affection pour The Leftovers et Pluribus. Au-delà de ce contexte qui place l’humanité dans ses retranchements et des événements qui aboutissent à un effondrement de tout ce qui entoure le ou les personnages, c’est aussi ce côté contemplatif qui émane des deux œuvres. En 2025, certains réalisateurs s’autorisent des portions entières d’épisodes qui déroulent leur récit sans un seul mot : j’ai compté, pas une seule phrase n’est prononcée pendant les 13 minutes de la séquence d’ouverture du deuxième épisode, et je trouve ça génial ! Aussi intelligemment mise en scène et écrite soit-elle, je trouve que Pluribus est une série exceptionnelle dans la mesure où elle nous donne à divaguer et à se perdre dans nos pensées et réflexions au fil des événements. Pourquoi Carol court-elle après une vie dans laquelle elle ne s’épanouissait pas pleinement ? Peut-on oublier l’humanité des individus qui sont face à nous ? Peut-on se détacher des drames que l’on provoque dans un tel contexte (épisode 2) ? Comment une espèce aussi intelligente peut avoir aussi peu de recul (épisode 3) ? Pas besoin d’insister, Pluribus est un régal à suivre chaque semaine et son casting est incroyable, car en parallèle des rôles principaux, il faut aussi féliciter les acteurs secondaires qui ont plus ou moins de temps à l’écran pour la façon dont il incarne une entité qui soit détachée du personnage dont elle a pris le corps, tout en maintenant l’illusion chez le spectateur ! S’il y a bien une série à regarder pendant ces dernières semaines de 2025, c’est Pluribus et aucune autre !