Brendan Fraser critique l'annulation de Batgirl : Hollywood entre rentabilité financière et créativité artistique

Titre original : "Il est plus rentable de tout détruire" L'acteur de La Momie n'a toujours pas digéré l'annulation de Batgirl et fustige Hollywood

L’industrie du cinéma traverse une période marquée par des décisions stratégiques controversées, où la logique financière semble parfois primer sur la création artistique. Une voix célèbre s’élève aujourd’hui pour dénoncer cette tendance et rappeler les dérives d’un système davantage guidé par les calculs comptables que par l’ambition narrative.

Le débat sur la place accordée aux œuvres dans les grandes productions américaines refait surface, ravivé par les propos tenus par Brendan Fraser à propos de l’arrêt brutal du film Batgirl, dans lequel il tenait un rôle clé.

Un Hollywood déshumanisé

Interrogé par AP News à l’occasion du Festival International du Film de Toronto, l’acteur oscarisé, connu notamment pour son rôle dans La Momie, est revenu sur l’annulation inattendue de Batgirl, décidée par Warner Bros. alors que le long-métrage était presque entièrement achevé. Fraser n’a pas mâché ses mots, évoquant une industrie où les films seraient désormais traités comme de simples actifs financiers plutôt que comme des créations à part entière. Il déplore une dynamique où, selon lui, « il est plus rentable de tout détruire ».

"Il est plus rentable de tout détruire" L'acteur de La Momie n'a toujours pas digéré l'annulation de Batgirl et fustige Hollywood

Il décrit qu' « Il est plus profitable de réduire le projet à néant et de récupérer l’argent des assurances », une formule choc résumant sa critique d’un Hollywood où certaines productions seraient davantage perçues comme des lignes comptables que comme des projets artistiques impliquant des centaines de professionnels. Cette sortie musclée nourrit un débat déjà ancien sur la transformation progressive des studios en conglomérats guidés par les impératifs fiscaux ou les réajustements stratégiques, au détriment de l’audace créative. Pour Fraser, l’abandon de Batgirl constituerait un exemple emblématique des dérives d’un système qui privilégie l’optimisation financière à court terme.

Batgirl : un projet avorté mais qui était au cœur de nombreuses attentes

La disparition du film en 2022 reste d’autant plus marquante qu’il réunissait un casting prometteur et une équipe artistique appréciée du public. Réalisé par Adil El Arbi et Bilall Fallah, déjà remarqués pour Bad Boys for Life, le long-métrage devait mettre en avant Leslie Grace dans le rôle de Barbara Gordon, alias Batgirl, accompagnée de Michael Keaton reprenant son costume iconique de Batman, ainsi que de Brendan Fraser dans la peau du super-vilain Firefly.

"Il est plus rentable de tout détruire" L'acteur de La Momie n'a toujours pas digéré l'annulation de Batgirl et fustige Hollywood

Le projet suscitait la curiosité en raison de son approche centrée sur un personnage longtemps resté en marge des adaptations majeures de l’univers DC. Plusieurs observateurs voyaient dans cette production un test important pour l’élargissement des récits super héroïques à des figures féminines encore sous-représentées sur grand écran. Si le public ne découvrira probablement jamais ce que Batgirl aurait pu apporter au paysage cinématographique, les propos de Brendan Fraser ravivent aujourd’hui une réflexion plus large sur l’évolution du septième art, partagé entre gains financiers et ambitions créatives.