Il y a quarante ans, James Cameron mettait en garde dans Terminator. Depuis 2023, étant donné la présence des IA guerrières, il répète : “Je vous ai prévenus en 1984…” et son avertissement résonne de plus en plus juste.
Le réalisateur de Terminator tire la sonnette d’alarme
James Cameron, le père de la saga Terminator, sonne depuis 2023 l’alarme sur les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle. Pour lui, la version militarisée de ces algorithmes n’est pas une simple hypothèse futuriste, mais un danger pour les années à venir. Il rappelle que dans Terminator (1984), son film mythique, Skynet, une IA dotée d’émotions meurtrières, prenait le contrôle des armes nucléaires. Il ne rate pas une occasion : “Je vous ai prévenus en 1984, et personne ne m’a écouté”, a-t-il confié en 2023 lors d’une interview accordée à CTV News.
Le cinéaste redoute que cette technologie ne soit détournée pour créer des armes autonomes, capables de décider et d’agir sans intervention humaine. Pour lui, c’est le scénario le plus inquiétant :
“La militarisation de l’IA est le plus grand risque.”
Il exhortait déjà en 2023 à la mise en place de règles strictes à l’échelle mondiale afin d’éviter que cette course aux armements ne dégénère.
Malgré son pessimisme sur le plan militaire, James Cameron montre qu’il n’est pas totalement fermé à l’usage de l’IA dans le cinéma : il estime que si les machines peuvent participer à la réalisation technique (effets spéciaux, montage…), elles ne remplaceront pas les scénaristes. Selon lui, l’IA reste dépourvue de l’empathie, de la sensibilité et de la créativité nécessaires pour raconter des histoires profondes. Il lance d’ailleurs une mise au défi : “Dans vingt ans, si une IA décroche un Oscar du scénario, alors on commencera à vraiment s’inquiéter.”
Une menace à la croisée des chemins
Le principal point de tension, pour James Cameron, réside dans le potentiel de course aux armements technologiques. Il redoute que des pays s’engagent dans une escalade, développant des IA de plus en plus puissantes et autonomes parce qu’ils craignent d’être surpassés par d’autres. La rapidité des décisions militaires modernes pourrait rendre les machines indispensables.
Même s’il met en garde contre le pire, James Cameron ne juge pas l’IA comme purement destructrice. Il reconnaît son potentiel artistique : ses applications dans la post-production, les effets visuels, le montage, peuvent révolutionner la manière de faire du cinéma. Pourtant, il conserve une réserve fondamentale : l’IA n’a pas (et peut-être n’aura jamais) la finesse émotionnelle ni l’authenticité humaine indispensables à l’écriture narrative.