Ce soir, les téléspectateurs auront l’occasion de découvrir ou de revoir sans frais le cinquième opus de Harry Potter, adapté du roman le plus volumineux de la série littéraire. Cette production ambitieuse, saluée pour sa profondeur thématique et son approche politique sous l’égide d’un nouveau réalisateur, a marqué un tournant dans l’histoire du jeune sorcier.

Le cinquième volet tant apprécié de la série cinématographique, baptisé Harry Potter et l'Ordre du Phénix, est programmé pour une diffusion gratuite ce mardi 18 novembre à 21h10 sur TF1. Sorti initialement en 2007, ce film britanno-américain, qui succède à Harry Potter et la Coupe de feu (2005) et précède Harry Potter et le Prince de sang-mêlé (2009), est une adaptation du roman éponyme de J. K. Rowling. Ce segment marque l'arrivée de nouvelles figures créatives et intensifie les enjeux dramatiques et politiques.

La montée des forces obscures et la résistance face au déni

Le récit plonge Harry Potter dans sa cinquième année d'études à l'école de Poudlard, alors que le Ministère de la Magie, dirigé par Cornelius Fudge, s'obstine à nier le retour effectif de Lord Voldemort survenu l'année précédente. Le Ministre orchestre une campagne de désinformation, notamment via la Gazette du Sorcier, afin de discréditer Harry et Albus Dumbledore. Face à cette situation tendue, Dolores Ombrage est imposée comme nouvelle professeure de défense contre les forces du Mal et Grande Inquisitrice, chargée de surveiller Dumbledore et d'instaurer une pédagogie axée uniquement sur la théorie. En réaction à ce ministère corrompu, et afin d'assurer leur entraînement pratique au combat, Harry, Ron Weasley et Hermione Granger mènent un groupe clandestin d'étudiants, l'Armée de Dumbledore.

La réalisation a été confiée à David Yates, un réalisateur alors peu connu du grand public, qui a été choisi pour son approche profondément humaine et sa capacité à traiter des sujets politiques de manière divertissante, selon le producteur David Heyman. Le scénario, écrit par Michael Goldenberg, s'articule autour du thème de l'abus de pouvoir et du parcours émotionnel de Harry. Goldenberg, contraint de condenser le roman le plus long de la saga, a travaillé dans l’optique de rester « vrai avec l’esprit du livre, plutôt qu’avec les mots ». L'intrigue culmine avec un affrontement spectaculaire au Ministère de la Magie, au cours duquel Harry subit la perte tragique de son parrain, Sirius Black.

Succès mondial et évaluation d'un changement de ton

Réalisé avec un budget conséquent de 150 millions de dollars, le long-métrage a connu une réussite financière retentissante, récoltant plus de 942 millions de dollars au box-office mondial. Lors de son exploitation en 2007, cet opus s'est positionné comme le deuxième film le plus rentable de la franchise, juste après Harry Potter à l'école des sorciers. Le film, d'une durée de 138 minutes, met en vedette le trio principal formé par Daniel Radcliffe, Rupert Grint et Emma Watson, aux côtés de Michael Gambon dans le rôle d'Albus Dumbledore et d'Imelda Staunton dans celui de Dolores Ombrage.

Le changement de réalisateur a été perçu positivement par certains membres de la distribution, Daniel Radcliffe affirmant même : « Je crois que c'est grâce à lui, sur le cinquième film, que j'ai vécu ma meilleure expérience cinématographique ». Du point de vue de l'accueil critique, le film a reçu des avis généralement favorables. Sur la plateforme Metacritic, il a obtenu un score de 71/100 basé sur 37 critiques, tandis que sur l'agrégateur Rotten Tomatoes, il cumulait 78 % d'opinions positives. Malgré ces chiffres solides, l'œuvre a été jugée par la presse comme relativement inférieure aux précédentes réalisations de la saga.