Comment un jeu vidéo historique a boosté ma réussite scolaire : mon expérience avec Hearts of Iron IV

Titre original : 1 700 heures plus tard je relance encore ce jeu vidéo : grâce à lui, j'ai réussi ma scolarité...

1700h, c’est 70 jours. On peut en faire des choses avec autant de temps. Moi j’ai choisi de devenir expert de pacotilles du second conflit mondial.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé l’Histoire. Et le jeu vidéo n’y est clairement pas pour rien. Depuis tout petit, j’ai baigné dans des jeux ayant un cadre “historique” : Rome : Total War, Age of Empires II et III, Medal of Honor : Débarquement Allié Tous ces titres (et bien d’autres) sont ceux auxquels j’ai d’abord vu mon père jouer, avant d’y jouer moi-même.

Des années plus tard, arrivé au lycée, je découvrais un nouveau type de jeux historiques : les jeux de grandes stratégies, et plus particulièrement les jeux du studio Paradox : Europa Universalis IV, Crusader Kings II, Victoria IIMais parmi ces titres, un m’a particulièrement captivé : Hearts of Iron IV, qui couvre d’ailleurs précisément la période du programme d’Histoire du lycée.

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Nous sommes donc en 2018. Le 17 février pour être exact. Selon mon compte Steam, c’est la date où j’ai fait l’acquisition de ce jeu. Et je l’ignorais encore, mais je venais de tomber dans un trou noir. 1 700 h, dont une majorité ont été englouties pendant mes 2 ans de lycée et ma première année d’étude supp, marquée par le COVID, et donc une quantité insolente de temps libre. Et avec le recul, je peux l’affirmer sans hésiter : si j’ai eu la meilleure moyenne d’histoire de la classe, c’est en grande partie grâce à ce jeu (mais ne le dites pas à mon papy, il est persuadé que c’est parce qu'il m’a emmené voir les plages du débarquement à 11 ans.).

1 700 heures plus tard je relance encore ce jeu vidéo : grâce à lui, j'ai réussi ma scolarité...

1 700 heures plus tard

Pour le dire simplement, j’étais devenu un vrai crack sur les événements présents dans le jeu, c’est-à-dire de 1936 à 1948. Car lorsqu'on active les priorités historiques de l’IA, le jeu devient un véritable manuel d’histoire sur la Seconde Guerre mondiale : remilitarisation de la Rhénanie en 1936, l’annexion de l’Autriche par l'Allemagne et les accords de Munich en 1938, l’invasion de la Pologne… Dans le mode de jeu Historique, le jeu suit invariablement les mêmes étapes clés qui mènent à la guerre. J’étais devenu incollable sur la période, au point que mon prof d’histoire m’avait demandé de faire un exposé de près de deux heures (autant dire que ça ronflait fort). Comme on dit, on apprend en faisant, et moi j’ai “fait” la Seconde Guerre mondiale… Des centaines de fois et dans tous les camps possibles.

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Comprendre, c'est mieux qu'apprendre

Mais là où le jeu devient très fort, c’est grâce à ses possibilités d’histoire alternatives infinies. Comprendre ce qui ne s’est pas produit, mais aurait pu se produire, est aussi utile que d’étudier ce qui s’est réellement passé. Cela éclaire les conflits, les dynamiques et les tensions qui ont traversé les nations : en re-formant l’empire byzantin avec la Grèce, j’ai découvert qu’après 1918, la guerre avait continué entre la Grèce et la Turquie jusqu’en 1922, et provoqué la “Grande Catastrophe” et l'échec de la "Megali idea" qui visait à réunir tous les Grecs dans un état ayant pour capitale Constantinople (Istanbul). Et des exemples comme celui-ci, je pourrais en citer des tas pour l’ensemble des pays jouables.

1 700 heures plus tard je relance encore ce jeu vidéo : grâce à lui, j'ai réussi ma scolarité...
1 700 heures plus tard je relance encore ce jeu vidéo : grâce à lui, j'ai réussi ma scolarité...

Avec un rythme effréné de parutions de DLC (et des prix qui piquent, surtout pour les pigeons comme moi) ajoutant du contenu à des pays partout dans le monde, les tenants et aboutissants du milieu du XXe siècle n’ont rapidement plus eu de secrets pour moi. Car si la politique de Paradox est sans doute l’une des plus cupides du jeu vidéo (ils font pire que Creative Assembly avec Total War, c’est dire…), elle a au moins le mérite d’avoir permis au titre d’être encore suivi près de dix ans après sa sortie.