« At0mium découvre Star Citizen : un voyage inattendu dans l'univers du MMO spatial »

Titre original : « Je n'étais pas prêt » : en découvrant Star Citizen, ce Youtubeur aux 480.000 abonnés ne s’attendait pas ça

Quand At0mium lance sa caméra pour un stream sur Star Citizen, il prévient sa communauté : il n’est pas là pour les missions, le minage ou le dogfight. Il est là pour “une simple balade”, pour du “tourisme spatial”. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est que cette simple balade de sept heures va se transformer en une épopée, le faisant passer de la contemplation pure à la case prison, avant de frôler le vertige absolu.

Pour certains, Star Citizen est l'Arlésienne du jeu vidéo et pour d'autres c'est le projet de tous les superlatifs. Une simulation spatiale colossale, en développement depuis plus d'une décennie, célèbre pour avoir levé des centaines de millions de dollars directement auprès des joueurs. Pour ses fans, c'est un monstre de technologie, un rêve de MMO ultime où chaque joueur pourrait vivre une vie alternative dans un univers persistant. C'est aussi un projet controversé, souvent critiqué pour son développement à rallonge et ses promesses vertigineuses qui semblent parfois hors d'atteinte.

Face à ce débat, il y a "At0mium". Un Youtubeur français qui fédère une communauté de plus de 480.000 abonnés (en cumulant ses deux chaînes), connu pour être à peu près l'antithèse de ce chaos. At0mium, c'est une voix posée, un explorateur de la poésie vidéoludique, qui apprécie les expériences narratives et les moments d'introspection.

Alors, que se passe-t-il quand le poète contemplatif décide de s'aventurer, non pas pour juger ou analyser, mais simplement pour "se balader" dans ce que certains considèrent comme le space opera le plus démesuré et le plus complexe jamais conçu ? Le résultat est un voyage de sept heures résumé dans une vidéo Youtube de 2h30, une odyssée inattendue qui a marqué le Youtubeur.

Le premier choc Star Citizen : « Ce n'est pas un JPEG »

Dès les premières minutes, Ato est happé par un détail qui change tout. Depuis la station spatiale, il regarde la planète en contrebas. Ce n'est pas un simple décor, une belle image de fond comme dans tant d'autres jeux.

Ce n'est pas un JPEG ce panorama... Disons que là, je pointe un point sur la planète. Eh bien, si je ne faisais qu'avancer tout droit dans le jeu, je l'atteins vraiment cet endroit.

Cette prise de conscience est le premier jalon de son immersion. Star Citizen n'est pas un jeu qui simule, c'est un jeu qui est. Cette philosophie se confirme lorsqu'il veut prendre son vaisseau. Pas de voyage rapide, pas de menu. Il doit marcher jusqu'au terminal, appeler son vaisseau, attendre (littéralement 3 minutes et 56 secondes), prendre un ascenseur, trouver le hangar, ouvrir la rampe, monter à bord, allumer les systèmes et enfin, demander l'autorisation de décoller.

Tout prend du temps, mais un temps qui rend l'action extrêmement crédible, en fait. Et c'est ça qui est merveilleux dans ce jeu.

L'explorateur contemplatif

Une fois dans l'espace, At0 ne cherche pas l'action. Il cherche la poésie. Il se pose sur une lune gelée, non pas pour y trouver des ressources, mais juste pour le plaisir de sortir et de marcher sur un sol inconnu.

Moi ce qui m'intéresse, c'est de me poser sur une terre et de marcher en fait. Et vraiment c'est ce qu'on est venu voir ici.

Il atterrit ensuite sur une autre lune, juste à temps pour un lever de soleil qui le laisse sans voix, captivé par la gestion de la lumière :

Oh la vache, c'est absolument trop beau quoi.

Puis vient le premier monument : la planète ArcCorp, une ville-planète cyberpunk entièrement urbanisée. « C'est absolument absolument immense » répète-t-il, peinant à trouver ses mots. L'atterrissage est comique, son vaisseau tanguant dangereusement, l'atterrissage ne faisant pas encore partie de ses compétences. « Wouh ! Wouh ! Wouh ! Mais je suis complètement bourré, c'est pas possible ! » s'exclame-t-il en riant.

Une fois posé, son émerveillement continue avec une action banale : prendre le métro. Il suit les panneaux, attend sur le quai, et regarde la ville défiler. Il va même jusqu'à faire du shopping, fasciné par le réalisme de la démarche. « J'ai vu la pub pour les fringues dans le jeu. C'est la pub du jeu qui m'a vendu les fringues du jeu. C'est la méta la plus absolue qui soit, quoi. »

L'exploration d'ArcCorp mène Ato à un point de vue vertigineux, une baie vitrée surplombant la ville, puis, une terrasse lui permet d'admirer la vue. Il observe les autres vaisseaux, réalisant que ce sont de vrais joueurs.

J'étais venu chercher des choses dans ce jeu, mais alors là, clairement ça, j'étais pas prêt. C'est incroyable ! C'est vertigineux !"

At0mium qui admire la vue sur la ville d'ArcCorp depuis une terrasse.

« Je n'étais pas prêt » : en découvrant Star Citizen, ce Youtubeur aux 480.000 abonnés ne s’attendait pas ça

Un peu plus tard, la mort le ramène à la réalité, mais pas celle à laquelle il s'attendait. Il ne se réveille pas dans une station médicale, mais dans une cellule. « Merde, qu'est-ce qui se passe en fait ? [...] En fait, je suis en taule ! » Il a écopé de 40 minutes de prison. Pour réduire sa peine, il n'a qu'une solution : aller miner. « On est loin de l'idée du voyage spatial » dit-il, mi-amusé, mi-consterné, pioche laser à la main.

Le vertige absolu : l'expérience communautaire dans Star Citizen

Une fois sa peine purgée, l'expérience d'At0 bascule. Des membres de sa communauté le rejoignent en jeu et lui proposent de lui montrer ce que Star Citizen a vraiment dans le ventre. Fini le petit vaisseau solo, place à l'armada.

On lui présente l'Idris, un vaisseau de 240 mètres de long et on lui propose de garer son propre appareil... à l'intérieur.

Tu peux acheter un gros vaisseau pour mettre tes petits vaisseaux dedans quoi. Vraiment mon cerveau il explose.

Le clou du spectacle arrive peu après. L'équipage décide de changer de système solaire en empruntant un "trou de ver" (Jump Point). Ato, qui avoue avoir "la phobie du vide", est à la fois terrifié et fasciné. Il court jusqu'au pont du vaisseau pour avoir la meilleure vue.

L'écran se remplit d'effets visuels psychédéliques, le son se distord. Ato est littéralement scotché lorsque le vaisseau entre dans le trou de ver :

Mais le rendu, il est tellement parfait ! J'ai des frissons partout, c'est horrible ! Oh la vache ! Oh ! Mais what ? Mais what ? Oh mais c'est incroyable ! ... C'est taré ce qu'on est en train de vivre. C'est taré vraiment.

At0mium très surpris dans le trou de ver.

« Je n'étais pas prêt » : en découvrant Star Citizen, ce Youtubeur aux 480.000 abonnés ne s’attendait pas ça

L'immersion est si forte qu'il montre son propre personnage, bouche bée dans le jeu :

L'immersion est totale. Mon perso, vous voyez sa bouche là, c'est littéralement ce qui se passe avec moi.

L'avis d'At0mium : plus qu'un jeu, un "terrain de jeu"

La soirée se termine par la visite d'un vaisseau de luxe, le 890 Jump. Un véritable hôtel volant avec piscines, bars et chambres luxueuses. Ato admire le travail mais pointe aussi la limite :

Tu as vraiment l'impression que c'est une démo technique quoi. C'est un jeu sans la substance en fait sur certains aspects, mais pour autant fascinant.

Alors, quel est son avis final après 7 heures de stream condensées en une vidéo de 2h30 ?

At0 est lucide. Il sait que le jeu est controversé, en développement depuis plus de 10 ans, et qu'il est "vide" par endroits. Mais pour lui, ce n'est pas le plus important. La magie a opéré.

Il conclut en atterrissant sur la planète Bloom : un décor superbe, mais un peu vide pour lui.

OK. Terrain vide. Terrain vide. Il y a rien à faire. Mais en fait, c'est peut-être ça la poésie du truc et la magie du truc. [...] il y a vraiment un sentiment de jouer un rêve que tu ne pensais pas vivre un jour, même dans un jeu vidéo.

Dans son bilan final, il résume cette soirée inoubliable :

Les astres se sont alignés pour qu'on puisse vivre le meilleur voyage possible. Certes, Star Citizen peut avoir tous les défauts du monde, il n'empêche qu'en l'état et bien c'est un terrain de jeu dans lequel on peut déjà vivre des choses qui moi, me parlent. Ça a été le moment d'évasion que j'ai tant fantasmé.

Pour At0mium, Star Citizen n'est peut-être pas encore un jeu complet, mais c'est déjà un générateur de rêves et de souvenirs indélébiles.