Vous pensez connaître tous les FPS et TPS ? Détrompez-vous et oubliez Battlefield 6, Call of Duty : Black Ops 7 et autres gros noms de ces genres quelques secondes. Dernièrement, un nouveau jeu de tir à la troisième personne a rassemblé des centaines de milliers de joueurs et m’a embarqué dans un univers post-apocalyptique où chaque expédition est un savant mélange de danger, de loot et… de surprises. Entre moments de panique face à des machines et rires nerveux avec mes coéquipiers, j’ai compris que ce jeu n’était pas qu’un simple tir à la troisième personne : je pensais que j’allais détester, c’est tout le contraire qui s’est produit !
Ce jeu vidéo de tir a fait un carton sur Steam et je comprends mieux pourquoi après l’avoir essayé !
Pendant qu’un grand nombre de joueurs a les yeux rivés sur Battlefield 6 et que ces derniers enchaînent les parties, Call of Duty : Black Ops 7 se prépare à riposter, mais ce n’est pas le seul titre qui peut faire du bruit en pétaradant dans les tous les sens. Les 17, 18 et 19 octobre derniers, les développeurs d’Embark Studios ont ouvert les portes de leur prochain titre, ARC Raiders, à tous les joueurs le temps d’une phase de bêta baptisée Server Slam, et ça a été un sacré coup de pub pour le jeu tant il a attiré un nombre plutôt fou de joueurs. Selon les données de Steamdb, le plus gros pic de joueurs enregistré à l’occasion de ce week-end a frôlé les 190 000, 189 668 joueurs plus exactement. Si cela a permis au studio de faire la promotion des qualités du jeu de tir d’extraction en multijoueurs, il faudra désormais convaincre les joueurs de sortir la carte bleue. Pour rappel, ARC Raiders n’est pas un jeu vidéo free-to-play mais un titre premium facturé 40€, en version de base, et 60€ en version deluxe. Si je n’ai pas eu l’occasion de participer à cette session, j’ai eu la chance d’embarquer pour un essai de plusieurs heures afin de découvrir plusieurs cartes du jeu en équipe de trois : Spaceport, Buried City et Blue Gate.

Avant de revenir sur cet essai, il faut peut-être prendre le temps de vous expliquer le principe de ARC Raiders pour celles et ceux qui n’auraient pas pris le temps de s’y intéresser plus que ça ou qui, comme moi, n’ont pas vraiment d’appétence pour les jeux de tir multijoueurs. Car, oui, comme je le précisais un peu plus haut, la nouvelle création d’Embark Studios est un jeu de tir à la troisième personne dans lequel on incarne un Raider en plein cœur d’un monde désolé. Dès les premières minutes de jeu, on comprend qu’il ne reste plus rien de ce que l’on connaît et que ce sont désormais les ARC, des espèces de machines sophistiquées et intelligentes qui rôdent à la Surface. Si l’on survit encore dans ce décor post-apocalyptique, c’est parce que l’on a la chance d’être hébergé dans le quartier souterrain de Speranza et, surtout, d’être bien entourés. ARC Raiders est, effectivement, une expérience qui se vit en coopération avec deux autres joueurs. À travers de multiples cartes, le but est simple : braver le danger et piller les vestiges à la recherche d’une myriade de ressources pour remplir tout un tas d’objectifs : quêtes, améliorations de l’atelier (renforcer les armes et équipements, …), artisanat (armes, consommables, munitions, etc.), troc de d’objets, achats et ventes pour dépenser la monnaie ou augmenter la taille de son portefeuille…

Si, sur le papier, ça paraît évident, ce n’est pourtant pas une mince affaire car c’est votre survie qui se joue à chaque partie. Si on est, d’un côté, menacé dans notre mission par la présence des ARC un peu partout sur la carte — le côté PvE —, il faut encore plus se méfier d’un danger plus fourbe : les autres Raiders qui rôdent aussi sur la map et qui sont incarnés par les autres joueurs, c’est-à-dire l’aspect PvP du jeu (pour une expérience PvPvE). Avec un peu de chance, ils tiendront autant à la vie que vous et ne viendront pas vous chercher des noises. Mais, à l’inverse, ça peut vite dégénérer, dans un sens comme dans l’autre. Libre à vous de tirer à vue pour piller leurs cadavres ou de prendre vos jambes à votre cou pour tenir jusqu’à l’extraction et ne pas repartir bredouille. En cas de mort, tout ce que vous avez acquis avant de succomber est perdu, tout comme ce que vous avez emmené sur le champ de bataille ! Oui, le monde d’ARC Raiders est cruel, et je l’ai appris à mes dépends… Malgré tout, perdre une partie s’accompagne quand même d’une petite récompense : à la fin, vous remportez une quantité plus ou moins élevée d’expérience, permettant de monter de niveau et d’investir des points de compétences dans un arbre de talents à trois branches : Survie, Mobilité et Endurance. Cerise sur le gâteau, vous avez un cadeau de la part de votre coq de compagnie — oui, ne me demandez pas pourquoi — qui amasse un peu de butin pour vous permettre de fabriquer des équipements basiques, histoire de ne pas repartir à l’attaque de la Surface en ayant que vos poings pour vous défendre.

J’avais peur que Arc Raiders me laisse de marbre, mais cette découverte a balayé mes doutes
Normalement, avec tout ça, vous devriez avoir compris le principe d’ARC Raiders ! Maintenant, il faut que je vous partage mes impressions car, entre le début de mon essai et la dernière partie, j’ai légèrement fait le grand écart. Déjà d’une, les jeux de tir à la troisième personne, ça ne m’intéresse pas plus que ça, pour ne pas dire que ça m’indiffère. Alors, si en plus de ça, on ajoute une composante PvP, ça me refroidit d’autant plus. Autant dire que j’étais plutôt rassuré de me familiariser avec le concept d’ARC Raiders le temps d’une petite portion en solo, avant de faire le grand saut en compagnie de deux autres coéquipiers français. D’ailleurs, personne ne sera étonné, mais c’est vraiment le fait de partir en expédition avec deux autres partenaires qui rend l’expérience grisante et qui donne envie de repartir à l’assaut, autant en cas d’extraction réussie qu’après une défaite. Bon, on ne va pas se mentir, cet essai d’ARC Raiders a également été frustrant par moments. D’un côté, on a parfois manqué de chance en se retrouvant, très rapidement en début de partie, face à une autre équipe avide de ressources et, de l’autre, on s’est confronté à notre manque de skill lors de certains affrontements en PvP et même PvE tant les machines ARC que l’on rencontre parfois sont intransigeantes dès qu’on est détectés. Après, on a connu quelques moments d’allégresse en réussissant une extraction en temps et en heure ou en triomphant d’une machine imposante sur laquelle on a pu récupérer pas mal de pièces détachées.

Je pensais vraiment que ARC Raiders allait me laisser indifférent pendant plusieurs heures, mais il m’a fait passer par toutes les émotions. On se prend un pic d’adrénaline en rencontrant d’autres joueurs hostiles, on se laisse parfois émerveiller par la qualité graphique du jeu et certains panoramas, on repart dégoûté d’avoir perdu des équipements précieux en cas de défaite et on rigole parfois en tentant un saut ambitieux pour traverser un pont cassé ou en se faisant canarder par un groupe de Raiders qui nous avait gentiment donné un coup de main quelques minutes plus tôt. Mine de rien, il n’y a pas de secrets : la courbe d’apprentissage est conditionnée par l’enchaînement des parties et notre progression personnelle grâce à l’arbre de talents qu’on peut compléter petit à petit. Néanmoins, ARC Raiders pourrait avoir du mal à convaincre les néophytes ou les groupes de joueurs qui n’ont pas envie de s’acharner pour progresser. Quoi qu’il en soit, le titre d'Embark Studios arrive tout de même à imposer son identité et à exploiter ses champs de bataille en misant sur une verticalité intéressante. On peut s’engouffrer dans des souterrains, ratisser les différents étages d’un bâtiment, se servir de certains reliefs pour passer inaperçu ou se mettre à couvert, fouiller une maison et s’y planquer ou faire d’une pierre deux coups en y tendant une embuscade. Malheureusement, on n’a pas eu la chance de faire le tour des maps — on s’est souvent retrouvés dans les mêmes coins —, mais ça n’a pas empêché d’en ressentir le potentiel, le côté post-apocalyptique et, surtout, la tension qui nous fait avancer avec prudence. Après ces trois heures et quelques, je me rends compte que je n’ai pas vu le temps passer et que ARC Raiders a balayé toutes mes appréhensions : une belle surprise pour un titre qui, s’il s’y prend bien, notamment grâce à un bon suivi, peut éblouir grâce à son potentiel.