Guillermo del Toro réinvente ce monument de la littérature dans une nouvelle adaptation aux grandes ambitions visuelles. Le film a été projeté en avant-première dans certains cinémas, mais le gros de sa carrière aura lieu chez Netflix avait une sortie prévue dans quelques jours.
Del Toro et les monstres
Guillermo del Toro aime les monstres. On le sait parce qu'il a toujours eu à coeur de produire des oeuvres qui montraient l'étrange, le gore, le difforme. Il est ainsi possible de penser à Mimic, à Hellboy, La Forme de l'Eau, Pinnochio, Le Labyrinthe de Pan ou encore Pacific Rim. Il est donc tout sauf étonnant de le retrouver aux commandes d'une nouvelle adaptation du Frankenstein ou le Prométhée moderne, oeuvre cultre signée Mary Shelley.
Rédigé au coeur de l'été 1816 du côté de Genève, le roman hante depuis toute la science-fiction, l'horreur et l'imaginaire collectif. A partir du 7 novembre 2025, il sera possible de découvrir ce nouveau film, qui a d'ores et déjà séduit la critiques et les premiers spectateurs. Bien que produit par Netflix, le film a bénéficé d'une sortie en salles limitée à divers endroit du monde, offrant aux cinéphiles l'opportunité de découvrir cette œuvre sur grand écran avant sa disponibilité sur la plateforme de streaming. Une façon de montrer patte blanche et d'assurer du sérieux de Netflix ainsi que du réalisateur.

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Une relecture aussi fidèle qu'inventive
Le film débute en 1850, lorsqu'un navire de recherche dans le Grand Nord recueille le scientifique Victor Frankenstein, qui est attaqué par une créature surhumaine. Gravement blessé, Frankenstein se remémore son passé et raconte comment, avec l'aide de son mécène Harlander, il a donné vie à une entité composée de morceaux humains. Cependant, cette création a également apporté la ruine à son frère William, à sa fiancée Elizabeth et à lui-même, en jouant à Dieu.
Cette adaptation de l'œuvre publiée en 1818 conserve l'esprit gothique de l'original tout en offrant une vision moderne qui semble parfaitement convenir au récit. La production se distingue selon la critique par ses décors jugés sompteux, des costumes réussi et une direction artistique soignée. Au casting, c'est également du solide avec Oscar Isaac, Jacob Elordi, Christoph Waltz, Mia Goth et Charles Dance, contribue à la profondeur émotionnelle du récit.
La performance de Jacob Elordi, notamment, semble apporter une dimension plus poignante à la créature, loin du simple monstre. Pour développer les personnages et les thèmes principaux, Guillermo del Toro a fait le choix d'un montage final de 150 minutes, soit deux heures et demi. Si ces longueurs peuvent poser des problèmes au cinéma, c'est plus simple à gérer à la maison. Quoi qu'il en soit, le réalisateur semble parvenir à proposer quelque chose d'inédit sur une histoire qu'on a l'impression de collectivement connaître par coeur.