L'éditeur de GTA 6, Strauss Zelnick, prédit que l'IA générative créera des emplois dans l'industrie du jeu vidéo

Titre original : « L’IA va créer des emplois » selon l'éditeur de GTA 6

Alors que l’intelligence artificielle suscite encore de nombreuses craintes dans l’industrie du jeu vidéo, le PDG de Take-Two, maison mère de Rockstar Games qui développe GTA 6, adopte un ton optimiste.

Le patron de Take-Two Interactive, Strauss Zelnick, a livré une vision... optimiste de l’intelligence artificielle. Lors d’une conférence organisée par le Paley Center for Media, le dirigeant a qualifié l’IA générative de « futur de la technologie », insistant sur son potentiel à « créer des emplois » plutôt qu’à en détruire. Une déclaration qui tranche avec son ton plus réservé d’il y a quelques mois, quand il affirmait encore que « le génie créatif de Grand Theft Auto VI est humain ».

Un virage technologique assumé

Take-Two, maison mère de Rockstar Games (GTA,Red Dead Redemption) et de 2K Games (Bioshock, Borderlands, Mafia), n’a jamais été perçue comme l’entreprise la plus enthousiaste à propos de l’intelligence artificielle. Mais Strauss Zelnick semble désormais y voir une opportunité plutôt qu’une menace :

Cela ne réduira pas l’emploi, mais le créera.

Selon lui, chaque révolution technologique s’est accompagnée d’une hausse de la productivité et, à terme, de nouveaux métiers. Pour appuyer son propos, il cite l’exemple historique du secteur agricole : « En 1865, 65 % de la main-d'œuvre américaine travaillait dans l’agriculture. Aujourd’hui, seulement 2 % produisent des tonnes de nourriture, et personne ne s’en plaint. » Une comparaison qui illustre son raisonnement : la technologie ne supprime pas le travail, elle le transforme. Et dans le cas du jeu vidéo, l’IA pourrait libérer les développeurs des tâches répétitives pour leur permettre de se concentrer sur la création pure.

Entre enthousiasme et prudence

Malgré cet optimisme, Strauss Zelnick reste lucide sur les limites de l’IA générative. « L’IA est une excellente chose. Elle est bénéfique pour tous les secteurs. Créera-t-elle un génie ? Non. Créera-t-elle des succès ? Non. C’est un amas de données, auquel sont rattachés des ordinateurs et un modèle de langage », a-t-il précisé, rappelant que la créativité, elle, reste humaine. Le dirigeant maintient donc une ligne de conduite équilibrée : accueillir les innovations sans renier le rôle fondamental des créateurs. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il souligne l’importance de la rémunération et de la reconnaissance du travail humain, même lorsque des outils d’IA viennent s’en inspirer.

« L’IA va créer des emplois » selon l'éditeur de GTA 6

Cette prise de position contraste avec les inquiétudes de certains vétérans du secteur, comme Brian Fargo (InXile, Fallout), qui redoute des pertes d’emplois massives, ou encore avec les prédictions plus sombres de Sam Altman, PDG d’OpenAI. Pour Zelnick, le débat est ailleurs : l’enjeu n’est pas de résister à l’IA, mais d’apprendre à l’intégrer intelligemment dans la chaîne de création. Et à en croire le PDG de Take-Two, ce n’est que le début d’une nouvelle ère pour le jeu vidéo… et pour l’emploi.