Un long-métrage méconnu, porté par trois stars que l’on ne reconnaît guère, a offert une proposition visuelle radicale dans le genre horrifique et dystopique, sans pour autant rencontrer le succès escompté.
Sorti en 2017, le film The Bad Batch d’Ana Lily Amirpour s’impose comme une étrangeté dans la filmographie de ses trois têtes d’affiche, mêlant cannibalisme, désert texan et figures iconiques difficilement reconnaissables.
C’est l’histoire de John Wick, d’Aquaman et du Grinch qui entrent dans un bar…
The Bad Batch propose une ambiance résolument atypique. On y suit Arlen (Suki Waterhouse) exilée dans un désert totalement séparé géographiquement et juridiquement des États-Unis : toutes les personnes qui y sont jetées ne sont plus considérées comme étant des citoyens américains. Elle est ensuite brutalement capturée, se fait amputer d’un bras et d’une jambe, puis s'échappe avec l’aide de l’Hermit (Jim Carrey), avant de rejoindre la mystérieuse colonie appelée “Comfort” , dirigée par The Dream (Keanu Reeves), un leader-gourou mégalo qui organise des rave party tous les soirs. Elle s’allie plus tard à Miami Man (Jason Momoa) pour retrouver sa fille qu’il a perdue dans Comfort.

Si le synopsis semble confus et aléatoire dans son récit, et bien, le casting l’est tout autant. Chacun des trois acteurs cités précédemment joue un rôle pour lequel le public n’est pas habitué à les voir interpréter. On a à l’écran un Jim Carrey assez discret, un Keanu Reeves exubérant, et un Jason Momoa en père protecteur. Tout est fait pour perdre le spectateur.
Un film qui a perdu le public
Le retour des spectateurs et de la presse est unanime : ils ne se sont pas retrouvés dans le long-métrage de la réalisatrice. Sur le site Rotten Tomatoes, le taux de satisfaction du côté des journalistes est à 46 %, et il atteint même la barre des 30 % en ce qui concerne les spectateurs, soit un désaveu total de la part de l’ensemble du public.

En plus des critiques, c’est le rendement total du film au box-office qui est le plus gros symbole de l’échec du film. Lors de son exploitation en salles, le film n’a rapporté que 202 000 $, pour un budget de plus de 6 millions $. Autant dire que le côté décalé du film n’a pas plu aux spectateurs, et ils l’ont bien fait comprendre.