Le Louvre a encore fait parler de lui hier, après un braquage aussi audacieux que spectaculaire. Mais ce n’est pas la première fois qu’une figure bien connue s’invite dans ses galeries pour y chercher des trésors cachés.

Le 19 octobre dernier, un braquage au Louvre a défrayé la chronique. Mais les joueurs les plus attentifs se souviendront qu’une certaine aventurière en avait déjà franchi les portes il y a plus de vingt ans. En 2003, Tomb Raider : L'Ange des Ténèbres envoyait Lara Croft s’infiltrer dans les sous-sols et les galeries du musée le plus célèbre du monde. Une mission culte, à la croisée du mystère et de l’archéologie occulte.

Croissant Raider, les aventures de Lara(clette) à Paris

Dans ce sixième épisode de la série, l’héroïne britannique cherche à résoudre l’affaire Werner Von Croy, son ancien mentor retrouvé mort à Paris. Ses investigations la mènent jusqu’au Louvre, où elle doit pénétrer de nuit dans les galeries pour accéder au bureau de Margot Carvier, une spécialiste en art ancien. Derrière la porte, Lara met la main sur un pass de sécurité essentiel pour poursuivre son enquête vers un site archéologique enfoui sous le musée.

À l’époque, cette séquence avait marqué les joueurs par sa mise en scène : exploration dans l’obscurité, tension silencieuse, et un souci du détail rare pour un décor inspiré d’un lieu réel. Le Louvre y devenait un véritable terrain de jeu, entre art, espionnage et ésotérisme. Pourtant, si l’ambition scénaristique séduisait, le titre n’était pas exempt de défauts.

Un épisode audacieux, mais imparfait

À sa sortie, L’Ange des Ténèbres n’avait peut-être pas tenu toutes ses promesses, mais il restait un épisode marquant pour la série. Plus expérimental, plus narratif, ce sixième volet osait bousculer les habitudes sans renier l’ADN de Tomb Raider. Ses ambitions techniques sur PlayStation 2, ses décors fouillés et son atmosphère pesante en faisaient un titre intrigant, parfois frustrant, notamment à cause de caméras capricieuses, mais toujours fascinant à explorer.

Avec une note globale de 14/20, le jeu s’imposait comme un retour honnête de Lara Croft, loin d’être la révolution attendue, mais suffisamment solide pour séduire les fans. Entre sa mise en scène gothique, son scénario plus sombre et cette incursion mémorable dans les galeries du Louvre, The Angel of Darkness demeure aujourd’hui un épisode à part : imparfait, certes, mais audacieux et emblématique d’une époque où Tomb Raider cherchait à se réinventer sans perdre son âme. Et si le coeur vous en dit et que l'actualité vous donne envie d'infiltrer le Louvre, la Tomb Raider IV-VI Remastered est paru cette année.