De faux jeux, des copies mal déguisées et des arnaques qui se multiplient : les boutiques en ligne des consoles, notamment celle de la PS5, sont dans la tourmente. Entre crédulité des joueurs et manque de vigilance des plateformes, les plaintes s’accumulent face à un phénomène inquiétant qui menace la confiance dans les stores numériques.
Des clones bien trop crédibles qui piègent les joueurs
Les faux jeux vidéo s’infiltrent de plus en plus dans les boutiques officielles, et la dernière victime en date n’est autre que le PlayStation Store de Sony. Ces dernières semaines, plusieurs titres frauduleux ont été signalés, imitant sans vergogne des succès récents pour tromper les consommateurs. Parmi eux, un certain No, I’m Not a Human a attiré l’attention : copie quasi conforme du jeu d’horreur indépendant qui cartonne sur Steam, avec ses 95 % d’avis positifs.
Profitant du fait que la version console officielle n’existe pas encore, ce faux jeu s’est retrouvé en ligne sur PS4 et PS5, séduisant des joueurs persuadés d’acheter le véritable titre. Beaucoup ont été dupés par une page trompeuse reprenant les visuels et le nom du succès original. En quelques heures, les témoignages se sont multipliés sur Reddit, certains expliquant avoir acheté le jeu avant de découvrir la supercherie. Ces arnaques, déjà connues sous le nom de shovelware, fragilisent encore un peu plus la réputation du store de Sony, souvent accusé de laxisme dans ses contrôles de qualité.
Des pratiques qui se multiplient sur les boutiques en ligne
Le cas de No, I’m Not a Human n’est pas isolé. D’autres titres frauduleux, comme Wukong: Legacy Reborn, tentent eux aussi de surfer sur la popularité de grandes licences telles que Black Myth: Wukong. Ces copies, souvent vendues autour d’une dizaine d’euros, reprennent les éléments graphiques ou les titres de jeux très attendus pour piéger les moins attentifs.
Face à cette prolifération, les critiques pleuvent sur Sony, accusé de laisser passer trop facilement ces produits dans son catalogue. Les joueurs demandent un filtrage plus rigoureux et une meilleure vérification des publications avant leur mise en ligne. Ce manque de vigilance ternit l’image des boutiques numériques, qu’il s’agisse du PlayStation Store ou, dans une moindre mesure, de l’eShop de Nintendo, également visé par des accusations similaires. Tant que ces pratiques ne seront pas encadrées plus fermement, les arnaqueurs continueront de prospérer dans les failles des géants du jeu vidéo.