Pendant une semaine, Steam a permis à tout un tas de versions de démonstration de s’offrir un gros coup de projecteur : c’est le principe du Steam Néo Fest (ou Steam Next Fest), et ça regorge souvent de petites pépites à surveiller de très près. De notre côté, on s’est attardés sur pas mal de titres et celui dont je vais vous parler à, à mon sens, tout compris au jeu vidéo : son style ne plaira pas à tout le monde, mais son concept est extrêmement malin et grisant !
Cette pépite du Steam Néo Fest a tout compris au jeu vidéo : son concept est très malin !
Ces derniers jours, Steam, l’iconique plateforme de Valve, a inauguré une nouvelle édition de son fameux Steam Néo Fest, un événement qui met en avant une pléthore de démos de jeux vidéo. À chaque fois, il y en a des tonnes à découvrir, à tel point qu’on sait plus où donner de la tête ! De notre côté, on a fait la découverte de Forestrike, prochain jeu de l’éditeur Devolver et développé par le studio Skeleton Crew, connu pour Olija. Pour vous donner un maximum d’informations sur le jeu avant de vous partager nos impressions, il faut expliquer — ça vous sautera néanmoins aux yeux — que Forestrike s’inspire « des grands classiques du cinéma d’arts martiaux, dans lequel chaque affrontement est unique et chaque mort vous rapproche un peu plus de la victoire ». Ce beau résumé, on ne l’a pas inventé puisqu’il provient directement de la page Steam du jeu de Skeleton Crew Studio. Et finalement, il synthétise plutôt bien le fil conducteur du jeu, d’autant que cette nouvelle création s’inspire également d’un style de jeu vidéo extrêmement en vogue : le roguelite !

Grâce à ça, chaque partie n’est jamais la même et s’envisage d’une manière différente puisque l’avancée est conditionnée par ce qu’on aura l’occasion de récupérer tout au long de notre avancée. Sur ce terrain, Forestrike ne réinvente pas la roue, mais c’est ce qui lui permettra de séduire les amateurs du genre, communauté qui se régale actuellement grâce à des titres comme Hades II ou encore Absolum. Son point commun avec ses titres, en dehors de son aspect roguelite, c’est qu’il s’en sert pour offrir un nouveau visage à un autre genre, le combat d’action en 2D ! Dans Forestrike, il faut se préparer à affronter des hordes d’ennemis dans une succession de niveaux. Pour progresser — roguelite oblige —, on fait l’acquisition de techniques supplémentaires, de pièces à utiliser pour se soigner ou acheter des objets dans un magasin situé plus loin. Si l’on se contente de vous fournir ces seules informations, Forestrike peut paraître extrêmement classique… alors que ce n’est absolument pas le cas ! Et pour cause, il repose sur un autre concept génial et hyper malin : la Préméditation.
Forestrike offre une nouvelle perspective sur le jeu de combat, et j’adore cette idée
« Gagne le combat avant qu’il ait commencé », voilà la phrase qui résume parfaitement le concept extrêmement malin de Forestrike et la mécanique centrale de Préméditation. S’il faut un petit temps d’adaptation pour comprendre le principe et la façon dont se déroulent les combats, on finit par se prêter au jeu et ça devient vraiment grisant. Pour ma part, même si j’adore l’esthétique en pixel art très poussée, c’est le petit truc en plus qui m’a fait complètement accroché au titre de Skeleton Crew. Mais ça ne sera pas le cas de tout le monde, ni du grand public, car Forestrike n’est ni sublime ni révolutionnaire au premier abord alors qu’il est, à mon sens, l’exemple parfait du titre qui a compris ce qu’un jeu vidéo doit être, soit une expérience ludique et divertissante. Ici, le plus gros de notre activité consiste à faire, refaire et re-refaire grâce au système de Préméditation. Je pose le cadre : on incarne un personnage qui dispose de trois points de vie et qui est cerné par les ennemis. Son but ultime ? Triompher sans prendre de dégâts et, dans un monde encore meilleur, réussir l’objectif secondaire qui s’offre à nous dans chaque arène.

Toutefois, Forestrike, c’est plus que donner des coups à droite à gauche. Par moments, un ennemi va nous foncer dessus tandis qu’un autre se faufile dans notre dos. Dans ce contexte, on peut prendre l’avantage. On utilise notre esquive — en quantité limitée, appelée Ki — et la charge de l’ennemi se répercute sur son compère. Des exemples de ce genre, il y en a une pelletée dans Forestrike et c’est ce qui m’a scotché lors de l’essai de la version de démonstration. Pêle-mêle, on a des ennemis qui peuvent nous lancer des objets que l’on peut renvoyer en frappant au bon moment, on peut donner un coup de pied plus puissant qui met plus de temps à charger et on peut même modifier la direction de notre ennemi pour qu’il se retourne et frappe droit devant lui. Enfin, ça, c’est dans le cas de figure où l’on récupère, grâce à la mécanique de roguelite, une technique bien particulière. Au long d’une run et après chaque combat, on peut récupérer une technique d’un grade plus ou moins élevé que l’on peut troquer par la suite pour obtenir quelque chose de plus puissant. Alors, oui, on passe plus de temps à optimiser notre schéma d’attaque qu’à vivre des combats effrénés, mais c’est ce qui rend Forestrike très original, exaltant et, pour finir, l’une des démos les plus fun du Steam Néo Fest.