Vingt ans après les débuts modestes de la franchise, Saw signe un retour triomphal avec un dixième opus salué par la critique. Entre hommage aux origines et renouveau du mythe, Saw X s’impose comme le film le mieux noté de toute la série.

Des débuts modestes pour une saga culte

En 2004, un jeune réalisateur encore inconnu, James Wan, révolutionnait le cinéma d’horreur avec Saw. Réalisé avec à peine 30 000 dollars – un budget dérisoire comparé à son million de recettes initial – le film posait les bases d’une franchise qui allait rapporter plus d’un milliard de dollars à travers le monde. Inspiré par des œuvres à petit budget comme Pi de Darren Aronofsky ou Le Projet Blair Witch, Wan proposait une œuvre psychologique marquante, dont le célèbre twist final est encore aujourd’hui l’un des plus emblématiques du genre.

Autour du tueur méthodique John Kramer, alias « Jigsaw », la saga a développé une mythologie unique. Ses pièges sadiques, ses dilemmes moraux et sa violence viscérale ont façonné un univers où la survie se paie au prix fort. Au fil des années, chaque nouvel épisode a cherché à repousser les limites du macabre, séduisant un public fidèle malgré des critiques de plus en plus mitigées. Mais après l’échec de Spirale : Saw en 2021, beaucoup pensaient la franchise définitivement essoufflée.

Saw X : renaissance sanglante et succès critique

Contre toute attente, Saw X, réalisé par Kevin Greutert, a redonné vie à la saga. Sorti en septembre 2023, ce dixième film se situe entre le premier et le deuxième volet. On y retrouve John Kramer (Tobin Bell), atteint d’un cancer incurable, qui croit enfin tenir un traitement miracle avant de découvrir qu’il s’agit d’une arnaque orchestrée par la docteure Cecilia Pederson (Synnøve Macody Lund). Trompé et trahi, Jigsaw revient à ses méthodes expéditives pour punir les responsables.

Les critiques, unanimes, ont salué cette nouvelle approche plus intime et cohérente, centrée sur le personnage de Kramer. Sur Rotten Tomatoes, Saw X obtient 80 % d’avis positifs, dépassant même le film original. Grâce à une réalisation soignée et une écriture plus humaine, Kevin Greutert signe non seulement une œuvre fidèle à l’esprit de la saga, mais aussi un retour en grâce que peu imaginaient encore possible.