Ce soir, les amateurs de polars musclés ont rendez-vous avec un long-métrage français qui avait fait parler de lui lors de sa sortie. D’abord réservé aux abonnés d’une célèbre plateforme de streaming, il s’offre désormais une nouvelle vie en accès libre, porté par un casting solide et une ambiance de film noir à l’ancienne.

Un polar made in Marseille qui quitte Netflix

Sorti en 2020, Bronx est une œuvre signée Olivier Marchal, ancien policier devenu réalisateur spécialisé dans les thrillers sombres et réalistes (36 Quai des Orfèvres, Les Lyonnais). Le film avait d’abord été présenté comme une exclusivité Netflix, diffusé directement sur la plateforme au cœur de la pandémie, sans passer par la case cinéma. Une stratégie qui lui avait offert une large exposition internationale, notamment auprès du public amateur de polars « à la française ».

Mais l’exclusivité a désormais pris fin. Bronx fait aujourd’hui son entrée sur TF1+, le service de streaming gratuit du groupe TF1. Une manière de prolonger la carrière du film auprès d’un public plus large, alors que le catalogue de Netflix se renouvelle sans cesse. Pour les curieux qui l’auraient manqué à sa sortie, c’est l’occasion de (re)découvrir ce polar brut, où la frontière entre flics et voyous s’efface souvent dans la poudre et le sang.

Entre loyauté et trahisons : l’univers violent d’Olivier Marchal

L’intrigue plonge le spectateur dans les bas-fonds de Marseille, au cœur d’une guerre des gangs opposant la BRB (Brigade de répression du banditisme) et les clans locaux. Richard Vronski, policier aux méthodes musclées incarné par Lannick Gautry, se retrouve pris dans une spirale de corruption, de règlements de comptes et de trahisons internes. À ses côtés, un casting solide réunit notamment Stanislas Merhar, Jean Reno, Claudia Cardinale et Gérard Lanvin.

Fidèle à son style, Olivier Marchal y déploie une mise en scène nerveuse, des dialogues crus et une atmosphère poisseuse qui rappellent les grandes heures du polar hexagonal. Si le film a été salué par une partie du public pour son authenticité et sa distribution prestigieuse, la critique, elle, s’est montrée plus partagée. Certains y ont vu un récit convenu, peinant à se démarquer des précédents opus du réalisateur. D’autres ont salué son efficacité et sa sincérité, typiques du cinéma de Marchal, où les héros tombent souvent avec panache.