Un foyer américain perd à jamais une collection de jeux estimée à 500 000 dollars quand une mère, croyant faire du tri, jette sans le savoir des pièces rares. L’anecdote soulève des questions sur la valeur tangible et affective du rétrogaming.

Une collection rétro sacrifiée par mégarde

En 2020, outre-Atlantique, une mère de famille procède à un grand nettoyage dans son garage, sans soupçonner ni imaginer l’ampleur du drame à venir. Elle finit par jeter ce qu’elle considère comme de "vieilles affaires", ignorant qu’elle élimine en réalité le résultat d’années de passion : une collection de jeux et de consoles vintage évaluée à environ 500 000 dollars.

Or ce trésor n'appartient à nul autre que son fils, employé dans une boutique de jeux vidéo, qui a accumulé pendant des années des jeux et du matériel rares dans l’anonymat du garage familial, faute d’espace chez lui. Parmi les objets jetés figurent des consoles mythiques comme l’Atari, la Coleco ou la Famicom, ainsi que de nombreux jeux et pièces de collection, lesquels prenaient une place insignifiante aux yeux de la mère.

Le choc fut brutal : en découvrant la disparition, son fils a réalisé que d’innombrables heures, recherches et investissements venaient d’être réduits à néant à cause d'un seul petit geste du quotidien. Et dans ce cas, il ne s’agit pas seulement d’un (très gros) coup dur financier, mais aussi d’une perte lourde chargée de sentimentalité et d’histoire pour un tel passionné de rétrogaming.

Réactions, débats et leçons autour d’une tragédie culturelle

À l’annonce de cette mésaventure, la communauté (rétro)gaming et de collectionneurs s’est rapidement mobilisée. De nombreux internautes ont fait part de leur compassion : certains ont même proposé d’aider à reconstituer une partie des pièces perdues. Immédiatement, la discussion autour de la légitimité et de la reconnaissance des biens du rétrogaming est revenue au coeur du débat : pour beaucoup, ces consoles et jeux ne sont pas de simples gadgets obsolètes, mais des artefacts dont la valeur (financière, mais aussi sentimentale) monte avec le temps.

Cette histoire illustre aussi un point fondamental : dans le cadre familial, la méconnaissance de la valeur d’objets anciennement collectionnés peut conduire à des dommages irréparables. Une communication inexistante entre la collectionneur et les membres de la maison a permis l’effacement, par erreur, de plusieurs décennies de passion.

Enfin, cet incident rappelle à tous qu’au-delà de l’aspect monétaire, les collections de jeux vidéo portent une charge culturelle et émotionnelle. Le simple fait de "faire le tri" peut effacer des pans entiers d’histoire personnelle et évoque la nécessité de mieux sensibiliser les joueurs et les collectionneurs à propos du stockage, de l’évaluation et du respect de ces objets souvent méconnus.