Quand un président de studio touche un salaire comparable à celui du patron de Nintendo, ça a de quoi attirer l’attention ! C’est le cas de ce studio japonais dépendant d’un seul je sorti il y a 13 ans. Pourtant, l’entreprise voit ses bénéfices baisser d’année en année, tandis que leurs nouveaux jeux développés sont bien moins rentables que leur hit à plus de 62 millions de joueurs.
Si ce studio japonais semble en difficulté, son président baigne dans le luxe. Kazuki Morishita, président de Gung Ho, est directement visé par un rapport sur la santé économique de l’entreprise. Selon les chiffres de 2023, Kazuki Morishita gagne 2,15 millions d’euros par ans, le PDG ayant augmenté sa paye de plus de 170% en 10 ans.
Pour comparer, Shuntaro Furukawa, président de Nintendo, gagne 2,8 millions d’euros à l’année. La seule différence, c'est que Nintendo a un bénéfice dix fois plus élevé que celui de de Gung Ho. Pourtant, les revenus du studio dépendent encore en grande majorité d’un jeu mobile sorti 2012 : Puzzle & Dragon.
Puzzle et Dragon sauve le navire, mais pas pour longtemps
Le jeu de puzzle de Gung Ho est encore un succès plus de 10 ans après sa sortie. Il rapporterait entre 115 et 170 millions d’euros chaque année à ses developpeurs. On comptait 62 millions de joueurs en 2017, surtout au Japon où Puzzle et Dragon est très populaire. Ce premier jeu a donné vie à une franchise à part entière avec ces spin-off et même une série animée. Le problème est que les revenus de Puzzle et Dragon sont en baisse de 18% entre 2016 et 2017. Entre temps, le studio japonais a dépensé 578 millions d’euros pour développer des jeux qui en ont rapporté 58 millions.

Les justifications du président sur la situation économique du studio
Gung Ho perd du chiffre d'affaires depuis 2020, passant de 422 millions d’euros à 382 millions d’euros entre 2020 et 2022. Devant ces chiffres, le président n’a pas donné une argumentation convaincante pour les actionnaires à l’origine du rapport : “Nous n'avons pas encore réalisé de nouveaux succès (comme Puzzle & Dragons), mais nous produisons incontestablement des hits. Y compris à l'international, nous obtenons des résultats constants.”
À part Summons Board, Gun Ho n’a pas produit de titre qui s’approchait de la rentabilité de leur hit de 2012. Les actionnaires ont calculé que les revenus estimés du studio sur les trois prochaines années baisseront de 10%. Face à ce bilan économique, certains actionnaires n'hésitent pas à demander la démission de Kazuki Morishita. Affaire à suivre !