Sega accusé de vol : un revendeur de jeux vidéo rares en litige après la saisie de prototypes par la police

Titre original : Il accuse SEGA de lui avoir volé plus de 13 000 dollars de consoles de jeux vidéo rares

La firme du hérisson bleu est au centre d’une drôle d’affaire outre-Manche. Elle aurait confisqué plus de 10 000 livres de matériel de façon totalement illégale.

Des machines rares confisquées

Voilà une drôle d’affaire qui agite le petit milieu de la conservation de jeux vidéo britannique. L’histoire aurait débuté lors du déménagement de Sega Europe de Brentford à Chiswick, au Royaume-Uni. Lors de ce transfert, une opération de destruction de matériel jugé confidentiel aurait été réalisée, et des prototypes de consoles de développement Nintendo, à savoir des kits Game Boy Advance, DS, DSi, 3DS, Wii, Wii U ainsi que divers jeux, se seraient retrouvés parmi les objets devant terminer à la casse. Cependant, un revendeur spécialisé serait parvenu à acheter ce lot pour environ 10 000 livres grâce à ses contacts qui officient dans des entreprises de destruction de matériel.

Il accuse SEGA de lui avoir volé plus de 13 000 dollars de consoles de jeux vidéo rares

Néanmoins, quelques mois plus tard, des policiers londoniens sont venus perquisitionner le domicile de l’acheteur, l’arrêtant pour “blanchiment d’argent” présumé, selon The Verge, et saisissant les consoles et cartouches concernées. Le plus gros du litige repose sur le fait que Sega serait à l’origine de la perquisition, après avoir découvert que les dev-kits avaient été “jetés” par erreur. D’après les accusations de l’acheteur du lot, Sega aurait engagé un détective privé chargé de récupérer les objets, menant à la fameuse perquisition.

https://twitter.com/sonicstadium/status/194089397398135238

C'est plus fort que toi

L’acheteur, de son côté, conteste la version selon laquelle il y aurait eu quoi que ce soit d’illégal de sa part. Il ajoute avoir “été forcé” de signer une déclaration pour céder ses droits de propriété, ce qu’il a refusé. Par ailleurs, il affirme que les documents de la perquisition, notamment le mandat, sont incomplets et que la justice britannique ne répond pas à ses demandes de transparence. Bien évidemment, la communauté des collectionneurs s’inquiète. Si de grands groupes peuvent se servir de la police pour récupérer des objets pourtant achetés légalement, cela peut créer un précédent dangereux dans tout ce qui touche à la préservation de l’histoire du jeu vidéo.