DICE semble avoir retenu la leçon et certaines mécaniques contestées, responsables d’une partie de la colère des joueurs, devraient disparaître définitivement dans Battlefield 6. Un choix qui pourrait bien redonner confiance à la communauté.
Lorsqu’on pense à la saga Battlefield, on pense évidemment à ses affrontements massifs, ses cartes immenses et sa promesse de destruction totale. Mais cette idée a parfois été poussée à l’extrême. Battlefield 4, sorti en 2013, en est l’exemple le plus marquant : c’est lui qui a introduit le fameux “Levolution”, un terme un peu pompeux pour désigner la possibilité de transformer radicalement une carte en pleine partie.
Levolution : du spectacle à la frustration
Le gratte-ciel qui s’effondre dans Siège de Shanghai, la digue qui cède dans Flood Zone et inonde tout le terrain, ou encore le barrage qui explose dans Lancang Dam : ces événements spectaculaires étaient autant de marqueurs visuels forts. Ils promettaient un champ de bataille vivant et imprévisible. Pourtant, au fil des années, ces séquences se sont révélées aussi frustrantes que grandioses. D’abord parce qu’elles étaient scriptées et finissaient par devenir prévisibles. Ensuite parce qu’elles déséquilibraient souvent les parties, ou réduisaient la lisibilité du jeu, au détriment de la stratégie.
Lancang dam


DICE semble avoir bien retenu la leçon. Pour Battlefield 6, prévu le 10 octobre, les développeurs veulent prendre leurs distances avec cette logique de “tout casser pour le spectacle”. Dans une interview accordée au magazine Edge (numéro 415), Christian Grass, directeur général du studio, résume le virage :
Nous adorons le spectacle de la destruction. Ça rend bien, ça sonne bien, c’est très cool. Mais nous voulons qu’elle serve un but de gameplay.
Une promesse plus mesurée, mais plus engageante
Plutôt qu’un cataclysme visuel destiné à impressionner, Battlefield 6 mise sur ce que les équipes appellent la “destruction tactique”. L’idée est simple : chaque effondrement, chaque trou dans un mur ou chaque bâtiment rasé doit offrir une possibilité de manœuvre, créer un nouveau passage pour contourner l’ennemi, ou encore donner un avantage ponctuel à l’équipe qui ose l’utiliser intelligemment. « Si vous pouviez tout détruire, une fois qu’il ne reste plus rien, le jeu ne serait plus amusant », conclut Grass.

Un choix qui, s’il est bien exécuté, pourrait non seulement rassurer une communauté échaudée par les erreurs de Battlefield 2042, mais aussi redonner à la série une identité claire : celle d’un champ de bataille où chaque explosion compte vraiment.