Fatigué des critiques autour de son dernier jeu, Randy Pitchford, patron de Gearbox et créateur de Borderlands, a invité les joueurs déçus à… demander un remboursement sur Steam. Une sortie qui en dit long sur la tension entre studios et communauté.
Depuis son lancement, Borderlands 4 fait face à de sérieux problèmes techniques, au point que certains joueurs l’ont surnommé "Stutterlands 4", stutter signifiant bégayer en anglais. Déjà agacé, le patron de Gearbox s’était emporté face à certaines critiques en lâchant : "Codez votre propre moteur et montrez-nous comment il faut faire, s’il vous plaît." Désormais, dans une nouvelle réponse, Pitchford a clairement encouragé les joueurs insatisfaits à demander un remboursement sur Steam.
Quand le patron dérape
Dans ses interventions sur X (anciennement Twitter) relevées par GamesRadar+, Randy Pitchford donne l’image d’un patron en roue libre, qui préfère renvoyer les critiques plutôt que d’assumer les problèmes. Le créateur de Borderlands y défend sa vision du jeu et tente d’expliquer les limites techniques rencontrées. « Tout joueur PC doit accepter la réalité de la relation entre son matériel et ce que fait le logiciel qu’il exécute », a-t-il affirmé.
Randy Pitchford
À un joueur qui soulignait que le jeu ne tenait pas ses promesses de performances, Pitchford a d’abord affirmé que les configurations minimales tournent bien à 30 fps et les recommandées à 60 fps, proposant même son aide pour optimiser les réglages. Mais lorsque l’interlocuteur a insisté, expliquant qu’il lui avait fallu plusieurs jours pour rendre le jeu « tolérable » et que même avec sa meilleure configuration, l’expérience restait médiocre, Pitchford a coupé court : « Faites ce que vous voulez, le jeu est le jeu. Si vous n’êtes pas satisfait, demandez un remboursement sur Steam. »
You can do whatever you want. The game is the game. Please get a refund from Steam if you aren't happy with it. You made an analogy to a vehicle. I would not put a Ferrari engine in a monster truck and expect it to drive like a Ferrari. If you tell me about your specification, I…
— Randy Pitchford (@DuvalMagic) September 16, 2025
L’image écornée de Gearbox
Le dirigeant a enfoncé le clou en rejetant toute critique de ses choix techniques : « Si vous n’aimez pas utiliser le DLSS, si vous refusez les outils qui améliorent le framerate, et que vous n’êtes pas content du résultat, jouez à un autre jeu. »
Plutôt que d’apaiser une communauté frustrée, Pitchford semble durcir le ton, allant jusqu’à comparer les demandes des joueurs à l’absurdité de vouloir « mettre un moteur de Ferrari dans un monster truck et espérer qu’il roule comme une Ferrari ». Une communication qui risque d’accentuer la fracture entre Gearbox et son public, et de ternir encore un peu plus l’image de Borderlands 4.