Dying Light : The Beast - Un retour audacieux dans l'univers zombie avec parkour, combats intenses et une histoire de vengeance en 2025

Titre original : Test du jeu Dying Light The Beast : Le meilleur jeu vidéo d'action zombie de 2025 ! sur PC

L’apocalypse zombie orchestrée par Techland frappe de nouveau le monde du jeu vidéo. 3 ans après Dying Light 2 : Stay Human, les studios polonais relancent leur franchise phare avec un troisième épisode plus bestial que jamais et qui porte bien son nom. Dying Light : The Beast est-il le jeu d’action à ne pas manquer pour tous les fans de zombies et d’apocalypse ? Il est temps de combattre l’épidémie la batte de baseball à la main.

Une histoire de vengeance

Dying Light : The Beast sonne le retour en fanfare du protagoniste du premier épisode. Capturé par le mystérieux Baron et torturé pendant 13 longues années, Kyle Crane parvient à s’échapper d’un complexe scientifique. Notre rat de laboratoire infecté par le virus qui a détruit la civilisation humaine se lance alors dans une quête de vengeance qui le mènera à s’allier à la résistance, éliminer des créatures cauchemardesques et à fomenter la fin de l’homme responsable de tous ses maux. Tel est le postulat de départ de The Beast qui revient à son premier amour Kyle Crane pour mon plus grand plaisir (et sûrement le vôtre).

Les plumes de Techland soignent la résurrection de l’enfant prodige en terres zombies, même si le récit imaginé s’avère un peu trop prévisible à mon goût et ponctué de passages obligés inhérents au genre dans lequel il s’inscrit. Il me paraît évident que les scénaristes ont grandi avec le maître du survival-horror, à savoir Resident Evil, tant le scénario emprunte plusieurs tropes scénaristiques dignes des nanars et autres séries B que j’affectionne tout particulièrement. Ils font mouche sur moi, mais il reste à savoir si ce sera le cas sur vous. Hélas, la mise en scène est une fois de plus très classique avec des cinématiques soulignant les moments forts de l’intrigue et des discussions en champ-contrechamp pour faire de l’exposition. Un peu plus de folie cinématographique aurait été la bienvenue.

Fort heureusement, les performances des acteurs bien que parfois caricaturales sont au rendez-vous, même en version française (VF), ce qui rend l'aventure plaisante à suivre. Et les quêtes secondaires ne sont pas en reste. Techland a concocté toute une flopée de petites histoires centrées sur des survivants, souvent touchantes, parfois dispensables, mais sachant renouveler l’expérience après plusieurs heures. Il n’en demeure pas moins que Dying Light : The Beast souffre d’un mal qui touche le 10e Art depuis ses débuts… celui du syndrôme de “l’homme à tout faire” forçant K. Crane à multiplier les allers-retours. Enfin, il faut compter une trentaine d'heures pour finir le jeu en ligne droite et une autre vingtaine pour obtenir le sacrosaint 100%.

Dying Light The Beast : Le meilleur jeu vidéo d'action zombie de 2025 !

Une aventure post-apo cisalpine

Pour Dying Light : The Beast, Techland a pris la décision de déplacer l’intrigue dans une toute nouvelle région d’Europe et a jeté son dévolu sur une vallée fictive inspirée des Alpes Suisses. L’histoire de Kyle Crane se poursuit donc au cœur de la zone cisalpine de Castor Woods riche en lieux marquants. Entre sa ville touristique, sa zone industrielle, ses lotissements périurbains, ses marécages et son parc national, ce cadre superbe parvient à varier les plaisirs à ma grande surprise.

Les studios polonais peuvent se targuer d’avoir sorti de terre un monde ouvert soigné dans le moindre détail et techniquement abouti. Exception faite de quelques bugs mineurs à la marge, tout est maîtrisé à Castor Woods. Certes, seuls quelques éléments sont destructibles et une région ne peut décemment changer de biomes à outrance, mais le dépaysement est total et la claque visuelle assénée avec vigueur. Dying Light : The Beast m’a transporté au cœur d’une région des Alpes que j’aimerais vraiment visiter (si seulement elle existait) et qui offre de nombreuses activités au survivant que je suis.

Au-delà de la campagne principale et des nombreuses quêtes secondaires, Kyle Crane est sommé d'explorer des bâtiments particulièrement dangereux, de sécuriser des planques et des tours, et de parcourir à sa guise la région, bien souvent dans le but de trouver de l’équipement. Si The Beast a (un peu trop) tendance à indiquer le chemin à suivre, il laisse la découverte se faire au gré de nos pérégrinations. Il est donc essentiel de visiter une zone pour en pointer les lieux marquants. Sans être au niveau d’un The Legend of Zelda : Breath of the Wild, l'exploration de ce monde ouvert se veut plus “organique” que celle de la majorité des open worlds de la concurrence.

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La voie du Yamakasi

La proposition vidéoludique de Techland repose sur deux piliers fondamentaux qui soutiennent une expérience souhaitée brutale, survivaliste et aussi fun que possible. Et assurément, elle l’est à bien des égards. Les studios polonais ont soigné leur copie et amélioré ce qui pouvait l’être afin de rendre The Beast encore plus plaisant à jouer que ses prédécesseurs. Le parkour, discipline consistant à se déplacer librement dans des environnements urbains ou naturels, est plus grisant que jamais et procure un sentiment de liberté totale.

Les prouesses athlétiques de Kyle Crane sont bien entendu mises à contribution au cours de l'aventure et font le sel de la saga. Le parkour n’est pas un gimmick, mais un élément de gameplay central au même titre que les combats, ce qui permet d’éviter adroitement un sentiment inévitable de répétition après des dizaines d'heures de jeu. Plusieurs séquences sont ainsi pensées pour mettre en valeur cet aspect, outre les tours à grimper, même si le simple fait de sauter de toit en toit est déjà un argument de taille pour céder à l’appel de la bête.

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Libère ton côté bestial

Les combats ne sont pas en reste et procurent une joie primaire instantanée à tous ceux qui ont l'impudence d’exploser du zombie au corps à corps. Techland se fait un malin plaisir à marquer durablement les chairs et porte un soin tout particulier à détruire les corps avec un réalisme chirurgical. Toutefois, si la mêlée est aussi jouissive que possible, les gunfights sont moins convaincants, la faute à une intelligence artificielle perfectible. Kyle Crane peut également réveiller la bête qui est en lui. Une fois libérée, elle se déchaîne à l’écran. Il se dégage de ces moments une sensation de puissance jamais égalée dans la saga.

Il n’est pas toujours question de rentrer dans le lard dans Dying Light. Au contraire, à maintes reprises, Techland force notre héros à faire preuve de discrétion et à s’infiltrer dans une zone en éliminant sans un bruit les ennemis qui rôdent. Pour ce faire, il peut compter sur son arc, son agilité et sur des leurs… si seulement l’IA était à la hauteur. Pas d’inquiétude à avoir pour autant. La discrétion est de mise dès lse soleil couché - le titre du jeu annonce la couleur - tant Techland a souhaité rendre la nuit aussi terrifiante que possible. Seul un sens aiguisé de l’observation et un peu de chance fait alors toute la différence entre vie et trépas. Faire du cycle jour/nuit un élément de gameplay tangible… telle est la force de Dying Light depuis ses débuts et The Beast répond présent.

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La dimension RPG (pour Role Playing Game) est aussi du voyage et reprend les principales mécaniques de la saga. La montée en puissance de Kyle Crane passe par l’obtention de compétences, d’équipements et d’armes ainsi que par la fabrication d’items en tout genre. Fouiller le monde ouvert pour y glaner des ressources devient alors essentiel pour survivre à Castor Woods, bien que cela puisse devenir répétitif à la longue. La survie passe par une gestion minutieuse des biens en votre possession, surtout dans les modes de difficultés les plus élevés. Sans révolutionner le genre, Techland s'applique à intègre ces éléments et le fait avec sérieux.

Enfin, Dying Light : The Beast est jouable dans son intégralité seul ou en coopération jusqu’à 4 joueurs, ce qui implique la présence d’autant de Kyle Crane à Castor Woods. Si on fait fi de ce problème de cohérence, l’aventure prend une toute autre saveur. Les studios polonais ont tout mis en oeuvre pour faciliter la vie des survivants via une progression partagée, que ce soit dans le suivi des quêtes, l’obtention de ressource, etc. Malheureusement, les joueurs PC, PlayStation 5 et Xbox Series X/S ne peuvent se retrouver, Techland n’ayant pas intégré le crossplay (du moins au lancement du jeu).

Dying Light The Beast : Le meilleur jeu vidéo d'action zombie de 2025 !

Conclusion

Points forts

  • Une pure histoire de série B
  • La version française (VF)
  • La superbe région de Castor Woods
  • La maîtrise technique
  • Le sentiment de liberté prodigué par le parkour
  • La destruction des corps
  • Les combats de mêlée
  • Des nuits vraiment terrifiantes
  • La survie et l’artisanat
  • La coopération à 4 joueurs

Points faibles

  • Un récit prévisible
  • Une mise en scène trop classique
  • Le syndrôme de “l’homme à tout faire”
  • Des gunfights moins convaincants
  • L'intelligence artificielle des ennemis
  • L’absence de crossplay

Note de la rédaction

16

Dying Light : The Beast est le digne successeur de Stay Human et l'opus le plus ambitieux de la saga. Techland libère en 2025 son côté bestial en peaufinant le parkour et les combats, et en tentant de gommer plusieurs défauts historiques de la franchise. Le sentiment de liberté qui se dégage du jeu et sa brutalité cathartique en font un parfait exutoire pour tous les fans du genre qui sauront prendre le temps de contempler un monde ouvert d’une beauté éclatante. Néanmoins, The Beast n’est pas parfait, loin s’en faut, et souffre de certains maux modernes qui auraient mérité d’être soignés.

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