Christopher Nolan, figure emblématique du cinéma, s’affirme une fois de plus comme un ardent défenseur des formats physiques et de la propriété des œuvres. Récemment, le cinéaste britannique n’a pas manqué l’occasion de réitérer sa conviction inébranlable concernant la supériorité des supports matériels face à l’essor du numérique.
La méfiance de Christopher Nolan envers les plateformes de diffusion en continu ne date pas d'hier. L'un de ses moments les plus mémorables de critique envers l'industrie moderne du cinéma remonte à la pandémie, lorsque Warner Bros. avait pris la décision audacieuse de lancer l'intégralité de ses productions de 2021 sur HBO Max. Le réalisateur avait alors formulé une déclaration choc :
Certains des plus grands cinéastes et des plus importantes stars de cinéma de notre industrie se sont couchés la veille au soir en pensant qu'ils travaillaient pour le meilleur studio de cinéma et se sont réveillés pour découvrir qu'ils travaillaient pour le pire service de streaming.
Christopher Nolan, une critique acerbe du streaming
Cette prise de position acerbe démontre, à l'évidence, que Nolan a toujours été fermement convaincu que le streaming ne constitue pas la meilleure solution pour le cinéma. C'est pourquoi ses récentes déclarations, coïncidant avec la sortie de Oppenheimer en Blu-ray, ne surprennent guère, confirmant son engagement indéfectible envers les médias physiques. Pour Nolan, la distinction est fondamentale : l'acquisition d'un support physique confère une propriété et une autonomie que le numérique ne peut égaler. Comme il l'avait déclaré lors de la sortie de Oppenheimer en Blu-Ray :
Si vous achetez un Blu-ray 4K UHD, vous l'achetez. Il se trouve sur votre étagère, il vous appartient. Aucune entreprise ne va s'introduire chez vous pour vous le prendre et le récupérer. Il vous appartient et vous en êtes propriétaire. Ce n'est jamais vraiment le cas avec les formes de distribution numérique.
Christopher Nolan says “if you buy a 4K UHD it’s on your shelf it’s yours, no company is going to break into your house & take it from you.”
— Nolan Archive (@NolanAnalyst) September 10, 2025
“That’s never really the case with digital distribution, you’re relying on the continued health of the supplier.” pic.twitter.com/J6VE2O0M6q
Les enjeux du support physique à l'heure du numérique
Au-delà de l'expérience du consommateur avec ses médias post-salles de cinéma, Christopher Nolan, reconnu comme l'un des défenseurs les plus vocaux du cinéma, est préoccupé par un phénomène plus profond et plus alarmant : la lente agonie des médias physiques. L'émergence fulgurante du streaming a porté un "coup fatal" à cette industrie, modifiant radicalement les habitudes de consommation et les structures économiques. Un exemple récent et significatif de cette tendance a été l'annonce de Best Buy, qui a déclaré qu'il commencerait à progressivement retirer de ses rayons les ventes de supports physiques, incluant les DVD et les Blu-ray.

La bataille pour le format physique, telle que menée par Nolan, n'est pas seulement une question de nostalgie ou de qualité d'image : elle est intrinsèquement liée à la préservation de l'art cinématographique et à la pérennité de son modèle économique. L'engagement passionné du cinéaste met en lumière une problématique cruciale pour l'avenir de l'industrie, interrogeant la valeur de l'œuvre et la nature de son appropriation à l'ère numérique.