À sa sortie, la nouvelle console de Nintendo, la Nintendo Switch 2, n’a pas échappé à quelques reproches. Manque de titres au lancement, écran de moins bonne qualité que la version OLED, batterie qui tient difficilement en portable sur certains jeux… et le support Game Key-Cards, sûrement l’une des nouveautés qui a le plus fait saigner le cœur des joueurs. Pourtant, d’après ce développeur, ces cartes clés présentent plus d’un avantage…
Les cartes clés de jeu de la Nintendo Switch 2, une mécanique qui fait couler de l’encre !
En amont de la commercialisation de la Nintendo Switch 2, le constructeur japonais avait pris le temps de communiquer sur l’une des mécaniques importantes de la console. Sur le coup, la présentation des cartes clés de jeu, aussi appelées « Game Key-Cards », a laissé les joueurs plus que circonspects. D’un côté, cela permettait de contourner les capacités de stockage des cartouches de la Nintendo Switch 2 mais, de l’autre, les joueurs n’étaient pas dupes. Avec cette fonctionnalité, les jeux physiques en prennent un coup et, le pire, c’est que les titres Nintendo Switch 2 qui en tirent parti sont très nombreux…

Dans les faits, ce type de cartes de jeu s’avère différent des autres puisqu’il ne contient pas l’intégralité des données du jeu. Comme son nom l’indique, cette carte qu’on insère dans la console ne sert qu’à déverrouiller le téléchargement complet du jeu sur notre console à l’aide d’une connexion Internet. Trivialement, on nous donne l’impression d’acheter un produit physique alors que c’est une passerelle pour une version dématérialisée. Forcément, la grogne des joueurs s’est fait entendre, mais étonnamment, certains acteurs de l’industrie montent au créneau pour défendre cette stratégie mise en place par Nintendo.
Cet ancien développeur de Capom défend les Game Key-Cards, ses arguments sont démontés par les joueurs…
Récemment, Masakazu Sugimori, compositeur et ancien développeur de Capcom, a pris la défense de cette nouvelle politique de Nintendo, non sans s’attirer les foudres des joueurs et des lecteurs… Comme le rapporte le site Automaton, Sugimori aurait expliqué que ces actions de conception n’ont pas été faites par pure cupidité, mais qu’elles visent « à protéger l’industrie du jeu et du divertissement numérique dans son ensemble ». Pour étayer son argumentaire, le développeur explique les Game Key-Cards servent à prévenir le piratage des jeux tout en réduisant le risque commercial lié aux invendus physiques. Toutefois, là où l’ancien employé de Capcom a mis le feu aux poudres, c’est en avançant un argument controversé…
Former Capcom developer Masakazu Sugimori believes a lot of the things Nintendo is doing that many see as bad, he sees as Nintendo protecting the industry:
— Stealth (@Stealth40k) September 12, 2025
Key cards: Preventing piracy, reducing the risk of carrying unsold stock
Raising game prices: Amidst rising costs,… pic.twitter.com/KLkxgItVRW
S’il reconnaît volontiers que les cartes clés de jeu achetées peuvent devenir inutilisables à la discrétion de l’éditeur, il s'appuie sur le fait qu’à la différence des biens physiques, « les biens numériques n’ont pas de durée de vie ». Dans l’autre camp, les joueurs ne l’entendent pas de cette oreille et soulignent le caractère insensé de ses propos, renforcé par l’arrêt des services numériques eShop de la Nintendo 3DS. « Je peux encore acheter un jeu NES dans un magasin de revente. Mais un titre de l’eShop 3DS ? Non, disparu à jamais », peut-on lire. Aussi, un autre utilisateur a pris le temps de contredire l’argument de la lutte contre le piratage en expliquant qu’il s’agissait d’un moyen de contrôler le marché, avec pour objectif principal d’abolir la propriété privée et, par extension, le marché de l’occasion. Nintendo aura beau compter sur ses défenseurs, cette pratique des Game Key-Cards ne passe vraiment pas chez les joueurs…