Le réalisateur de légende James Cameron a confirmé qu’il planchait sur un nouvel opus de la saga Terminator. Mais alors que les fans veulent un retour fracassant, le cinéaste doit composer avec un obstacle imprévu qui pourrait bouleverser la direction du projet.

Sorti en 1984, le premier Terminator reste un jalon majeur du cinéma de science-fiction, avec Arnold Schwarzenegger et Linda Hamilton dans des rôles devenus iconiques. Quarante ans plus tard, James Cameron continue de porter l’avenir de la franchise, tout en menant de front la saga Avatar. En octobre 2024, il avait assuré au magazine Empire que le retour de Terminator n’était « plus seulement un projet », mais une réalité en développement.

Pourtant, le cinéaste reconnaît aujourd’hui qu’il fait face à un blocage inattendu : comment écrire une fiction futuriste dans un monde où la science-fiction semble déjà bien réelle ?

"Nous vivons dans une époque de science-fiction"

Invité sur CNN, Cameron a expliqué sa difficulté à avancer sur le scénario : « J’ai pour mission d’écrire une nouvelle histoire Terminator. Mais je n’ai pas pu aller très loin, car je ne sais pas quoi dire qui ne soit pas rapidement dépassé par les événements réels. Nous vivons dans une époque de science-fiction. »

L’intelligence artificielle, cœur de la saga depuis ses débuts, est aujourd’hui au centre des débats mondiaux. Pour Cameron, cela soulève un défi créatif : comment garder de la pertinence sans tomber dans une redite ou une caricature du réel ?

Trouver un nouvel élan narratif

Le réalisateur estime que le succès futur de la franchise repose sur la capacité à attirer une nouvelle génération de spectateurs. « Quand on est trop enfermé dans l’univers existant, on perd le nouveau public, qui se soucie beaucoup moins de ces détails qu’on ne l’imagine », souligne-t-il. Selon lui, les clés d’un bon récit restent les mêmes :

Vous avez des personnages principaux impuissants, qui se battent pour survivre, sans soutien des structures de pouvoir existantes, et qui doivent les contourner tout en gardant une boussole morale. Et ensuite, vous ajoutez l’IA dans le mélange. Ces principes sont de bons principes narratifs aujourd’hui, non ? Donc je n’ai aucun doute que les prochains films Terminator ne seront pas seulement possibles, mais qu’ils seront redoutables. Mais c’est le moment de se débarrasser de toute l’iconographie trop spécifique.

Cameron n’hésite pas non plus à regarder en arrière avec un regard critique. Il admet que certaines parties de la saga sont "plutôt embarrassantes", même s’il défend l’efficacité de son écriture face au temps :

Je ne considère pas ça comme un Saint Graal, ça c’est sûr. Aujourd’hui, je vois qu’il y a des parties qui sont plutôt gênantes, et d’autres où je me dis : “Ouais, on s’en est pas mal sortis avec les moyens dont on disposait.” Je ne ressens aucune gêne vis-à-vis des dialogues, mais j’ai un facteur de gêne plus bas, apparemment, que beaucoup de gens à propos de ce que j’écris. Vous savez quoi ? '''Montrez-moi vos trois des quatre films les plus rentables de l’histoire, et ensuite on parlera de l’efficacité des dialogues.''

Reste à savoir ce que James Cameron produira pour le prochain volet de Terminator qui n'est pas prêt de voir le jour.