Avec le succès retentissant de son jeu développé en solo, ce créateur a réussi à créer une boite d’édition pour aider le monde du jeu indépendant. En sa nouvelle qualité d’éditeur, il n’hésite pas à s’en prendre à ses semblables de l’industrie, et il n’y va pas de main morte !

Il y a de cela 4 ans sortait Vampire Survivor, un jeu développé par une seule personne du nom de Luca Galante sous le studio Poncle, révolutionnant le genre du roguelite grâce à ses mécaniques particulières. Grâce à son succès, le développeur a pu former une équipe et mettre en place une boîte d’édition, Poncle Presents, visant à soutenir la scène du jeu indé via quelques contributions à destination de nouveaux jeux. Dans ce tout nouveau rôle, Galante compte bien remettre les pendules à l’heure avec le reste des maisons d’édition, et il l’a bien fait savoir au micro de GamesRadar+.

Chasser les vampires de l’industrie

Interviewé par GamesRadar+ au sujet de sa nouvelle position, Lucas Galante a un avis bien tranché sur l’état de l’édition dans le jeu vidéo, annonçant d’emblée : “je vois beaucoup d’éditeurs que je n’aime pas”. Pour lui, “beaucoup tentent d’exploiter les plateformes uniquement pour gagner de l’argent” dénonçant des éditeurs qui “sortent des jeux incomplets ou en accès anticipé qui ne sont jamais terminés”. Plutôt véhément, Galante regrette de voir des jeux “laissés dans un état lamentable” parce qu’ “ils ne rapportent pas d’argent”.

Si Galante est sur des positions si ancrées, c’est notamment parce qu’il a sa propre perception de ce qu’est un bon éditeur, ne devant en aucun cas penser profit à tout prix:

Mon point de vue sur ce que devrait faire un éditeur, c'est avant tout créer de vrais jeux, de vrais produits, des produits qui aient une réelle valeur, et comprendre que tout ne peut pas être un succès retentissant.

A ses yeux, la réussite d’un titre importe peu, préférant privilégier l’apport d’un soutien indéfectible aux jeux sortis, “qu’il soit grand ou petit”, méritant avant tout “d’être traité équitablement”. Un avis qui ne peut faire que du bien à une industrie qui connaît de nombreuses annulations et moults abandons chaque année, à l’image de Concord qui n’a vécu que 2 semaines avant de disparaître.

Pour le jeu vidéo, pas pour les euros

Pour le moment, Poncle Presents se tient à la vision de son fondateur : créer librement sans penser à l’argent. La vision des développeurs est essentielle dans un jeu, et pour Galante, elle ne doit surtout pas être occultée par le profit, ne voulant pas que sa boîte d’édition la pousse “dans une direction afin que le jeu puisse gagner plus d’argent”. Cela se sent dans les quelques productions déjà publiées par l’éditeur, Kill the Brickman du développeur Doonutsaur, et Berserk or Die de Nao Games, dont le succès n’est pas retentissant, mais ayant tous deux reçu un accueil plutôt favorable sur Steam leur permettant de consolider leur petite communauté.

Ce que recherche Galante lorsqu’il veut financer un jeu, c’est avant tout que les développeurs soient “très transparents dans leur travail, désireux d’échanger avec leur communauté et animés d’une véritable passion pour la création de jeux”. C’est pourquoi il cible principalement de très petites équipes avec un gameplay bien à eux. Le prix n’est également pas à ignorer, car ce genre de projet reste très abordable pour Poncle Presents, leur permettant de ne pas prendre trop de risque en cas d’échec.

S’appuyant sur Vampire Survivors et ses millions d’exemplaires vendus, Poncle Presents a encore de beaux jours devant eux, leur permettant d’investir pleinement dans une myriade de projets indés, en espérant un jour voir éclore le futur Clair Obscur: Expedition 33 ou le Silksong killer, pourquoi pas ? Si vous voulez essayer ce qui a fait le succès de Luca Galante, Vampire Survivor est disponible sur le Xbox Game Pass.