Affronter certains boss dans les JRPG demande de la stratégie, de la patience… et parfois beaucoup plus. Dans ce cas précis, il ne s’agit pas seulement de vaincre un ennemi redoutable, mais de se préparer à un véritable marathon vidéoludique.

Dans l’univers déjà impitoyable de Final Fantasy XII, un adversaire s’impose comme l’ultime test de patience, de stratégie et de résistance pour les joueurs : Yiazmat. Ce monstre colossal, apparu dans le Colisée des Cataractes de Ridorana, n’est pas un simple contrat de chasse. C’est le superboss emblématique du jeu, conçu pour repousser les limites du système de combat et, disons-le, des nerfs de ceux qui osent l’affronter.

Pourquoi tant de légendes autour de lui ? Tout d’abord, ses chiffres donnent le vertige : plus de 50 millions de points de vie, répartis en une cinquantaine de barres. Dans un jeu où les dégâts infligés sont normalement capés à 9 999 par coup, et réduits à 6 999 lorsque le combat atteint la moitié, on comprend vite que l’endurance devient la clé. Même en optimisant au maximum son équipe, impossible de gratter sa barre de vie autrement qu’au compte-gouttes.

Un affrontement qui ne pardonne pas

Pour ne rien arranger, plusieurs attaques de Yiazmat peuvent tuer instantanément vos personnages, même les mieux équipés. Son Cyclone a la capacité de décimer un groupe entier, tandis que ses souffles pétrifiants ou stoppants transforment l’arène en cauchemar tactique. Et comme si ça ne suffisait pas, lorsqu’il descend sous la barre des 10 millions de PV, Yiazmat entre dans un état de frénésie où toutes ses statistiques doublent. Autant dire que le combat ne devient jamais plus simple avec le temps.

Un hommage caché

Ce duel titanesque cache aussi une histoire symbolique. La quête s’intitule "Farewell to a Legend", un hommage à Yasumi Matsuno, le réalisateur original, scénariste et l'homme a l'origine du concept du titre, qui avait quitté l’équipe pour raisons de santé avant la fin du développement. Yiazmat est ainsi devenu une sorte de monument, à la fois défi suprême et clin d’œil respectueux à l’un des créateurs les plus marquants de la saga.

Face à une telle endurance, Square Enix a toutefois laissé une porte de sortie : il est possible de quitter l’arène en pleine bataille pour aller refaire ses stocks de potions et de queues de phénix, sans que le boss ne régénère sa vie. Une mécanique salvatrice, mais qui souligne à quel point l’affrontement est pensé pour durer… des heures entières. Certains joueurs parlent de plus de 6 heures de combat en continu pour en venir à bout.