Nintendo a choqué son monde vendredi en annonçant un DLC surprise intitulé Île DK et la course aux émeraudes pour Donkey Kong Bananza. Un contenu supplémentaire sur lequel j’ai passé tout le week-end pour le terminé : voici mon test, et je peux dire qu’il ne fait (que) littéralement casser la baraque.

Donkey Kong Bananza DLC : une annonce surprise pour une sortie immédiate

Nintendo a probablement surpris son monde vendredi dernier. Lors de son Direct d'une heure consacré aux jeux vidéo à venir prochainement sur Switch 1 et Switch 2, le constructeur des deux consoles hybrides a annoncé plusieurs DLC (contenu supplémentaire téléchargeable). L'un pour Légendes Pokémon Z-A appelé Méga-Dimensions mettant sous les projecteurs Raichu ; de l'autre Île DK et la course aux émeraudes pour Donkey Kong Bananza. Une extension shadow droppée, c'est-à-dire rendue disponible le jour-même de l'annonce, en même temps qu'une version de démonstration.

Note : il faut terminer le jeu de base pour y avoir accès.

Void Kong, méchant de la campagne principale, décide de revoir ses plans. Il s'installe alors sur l'île DK et recrute le pensionnaire pour faire une ruée vers l'émeraude : il lui faut bien des employés après que Grumpy Kong et Poppy Kong se sont faits la malle ! Donkey Kong et Pauline acceptent alors, estimant qu'un changement d'activité peut leur faire du bien. C'est à peu près toutes les informations supplémentaires distillées par ce DLC, qui a une seule chose en tête : simplement proposer une autre manière de jouer.

Un gameplay au rythme moins entraînant

Donkey Kong Bananza : Ll'Île DK et la course aux émeraudes se joue par missions, elles-même divisées en plusieurs manches. Aussi dictatorial qu'il a pu le laisser paraître, Void Kong, en tant que patron, vous impose un quota d'émeraudes qui augmente à chaque manche de 100 secondes. Il faut donc en récupérer le maximum tout en gardant une chose en tête : bien que vous ayez terminé le jeu, vous commencez sans vos pouvoirs. Il faut alors les récupérer en dépensant les rondelles que vous creusez au cours de votre partie. Pour espérer aussi satisfaire les demandes toujours plus grosses de votre nouveau patron, il faut alors mettre la main sur des cristaux de banandium et fossiles verts : ce sont eux qui permettent d'avoir des bonus passifs augmentant votre génération d'émeraudes. Bananes sur le gâteau, c'est Void Kong qui vous demande de faire des missions pendant votre récolte. De quoi arrondir les fins de mois en passifs, rondelles et émeraudes.

À gauche : Les quotas des derniers niveaux piquent. À droite : Vous devez même récupérer vos Bananza.

On retrouve donc, presque (et on insiste sur le presque) le principe du rogue-like appliqué à Bananza : le joueur dispose d'un même objectif à chaque partie mais est censé composer avec des variantes différentes à chaque tentative. Une carte qui est générée aléatoirement, des bonus qui ne sont pas toujours les mêmes et un emplacement des trésors qui varie.

En réalité, presque rien de tout ça n'est appliqué et on lorgne plutôt du côté de l'arcade avec un système de score (représenté par les émeraudes récupérées pendant le niveau). La carte est toujours disposée de la même manière, avec des cristaux de banandium et des fossiles placés au même endroit à chaque tentative. Seulement trois bonus sont proposés à chaque mission terminée ou cristal récupéré, mais l'on en récupère tellement à chaque fois qu'on en a vite fait le tour. Idem pour les missions de Void Kong : elles se comptent sur les doigts de la main et ne convainquent pas par leur diversité.

On tourne très rapidement autour des même passifs. À droite : Les missions consistent, majoritairement, à détruire des monstres où des reliques.

C'est pourtant la disparité des choses à faire qui constitue la clé de voûte de ce genre d'expérience. Un défaut que l'on peut combiner avec le rythme imposé par ce gameplay : il est trop lent, avec des parties de niveaux supérieurs allant jusqu'à 15 rounds... Soit 25 minutes la session ! De quoi tourner en rond dès les premières heures de jeu puisque les bonus débloqués au fur et à mesure de la campagne ne viennent vraiment pas chambouler l'expérience.

Donkey Kong Bananza DLC : un contenu peu généreux

C'est un peu ça aussi le problème. À la fin de chaque partie, que vous ayez validé le quota ou non à la fin des rounds, vous marquez un certain nombre de points. Ces points vous permettent de grimper dans la hiérarchie de la Void Company, chaque échelon attribuant un bonus. Outre ceux à récupérer pour "pimenter" ses runs, on gagne aussi la possibilité de faire ce mode sur 4 autres couches déjà découvertes lors de l'aventure principale. Des zones qui ne sont pas taillées pour ça et viennent alourdir un rythme (le voyage instantané entre les couches étant restreint) déjà limite. On préfère donc "casser la baraque" en boucle sur l'Île DK, zone probablement taillée sur mesure sur le mode.

Les séquences en chariot alourdissent le rythme d'un gameplay orienté arcade.

Au-delà de ça, on va seulement récupérer quelques tenues pour DK et Pauline (ayant toutes le même effet) et la possibilité de mettre des statues de part et d'autre de l'île DK... C'est bien là tout ce qu'il y a à faire à la maison et c'est bien dommage tant la zone en elle-même est agréable. Les fans de la première heure s'exclameront de joie en retrouvant certains thèmes musicaux si chers à la saga, tout comme certaines zones iconiques (la maison avec son pneu en tête, bien sûr). Probablement l'un des biomes les plus travaillés du jeu mais qui n'a, pour le moment, qu'une plage de sable blanc et pas un seul cristal de banandium à se mettre sous la dent...

Conclusion