Comment un choix de jeu vidéo fortuit a transformé ma passion pour le gaming : l'impact de Golden Sun sur ma vie

Titre original : J’ai choisi ce jeu vidéo complètement par hasard et il a changé ma vie pour toujours

Est-ce que ça vous ait déjà arrivé de choisir un jeu vidéo au hasard et de constater, des années plus tard, l’impact que cette découverte a pu avoir sur vous ? Il y a des années de ça, cette situation m’est arrivé avec un titre en particulier : il a influencé toute ma vie de joueur de jeux vidéo et je crois que je ne le remercierai jamais assez pour ça !

Je ne savais rien sur ce jeu vidéo : je l’ai choisi par hasard et ça a été l’achat le plus important de ma vie

Avec la myriade de sorties vidéoludiques que l’on enregistre chaque mois et, plus globalement, chaque année, ce n’est pas toujours évident de faire un choix. Qui plus est, aujourd’hui, on est souvent noyés d’informations pour mieux nous permettre de fixer un ordre de priorité et de mettre le doigt sur ce qui nous convient le plus à nos envies du moment. Vers la fin des années 1990 et lors des années 2000, ce n’était pas la même chose. Certes, la presse vidéoludique s’installait de plus en plus, nourrissant la passion de celle et ceux qui se ruaient régulièrement chez un kiosquier. Or, lorsque l’on est encore qu’un enfant, à une époque où le mot « Internet » ne représente rien et n’en est qu’à ses prémices, découvrir et choisir des jeux vidéo se fait d’une tout autre manière ! Parfois, on tombe sur une publicité télévisuelle, sur une page dans un magazine, sur un listing dans un catalogue de jouets. Quand bien même ces formats de communication permettent déjà d’aiguiller les joueurs en herbe, il y a des décisions et des achats qui se font un peu à la dernière minute, devant un rayonnage qui, du haut de notre taille, semble mettre en avant des boîtiers à n’en plus finir.

J’ai choisi ce jeu vidéo complètement par hasard et il a changé ma vie pour toujours

Forcément, on a tous connu cette situation au moins une fois dans notre vie de joueur. Mais plus encore, on est aussi tous capables de citer un exemple plus fort qu’aucun autre. Pour ma part, il y en a effectivement un, s’étant déroulé il y a plus de 20 ans, qui m’a marqué à jamais. Que ce soit au plein du cœur du rayon « Jeux vidéo » d’une grande enseigne ou au beau milieu d’un magasin spécialisé, n’importe quel enfant a eu le tournis en regardant les titres exposés tout autour de lui. De-là, les questions se bousculent. Vers quel support se diriger si tant est que l’on possède plusieurs consoles ? Quel budget doit-on respecter ? Est-ce que l’on prend le dernier titre à la mode, bien placé en tête de gondole, ou est-ce que l’on essaie de dénicher une pépite ? Est-ce que l’on se fie uniquement à la couverture ou est-ce qu’on ne prendrait pas un peu le temps de lire toutes les petites indications que l’on retrouve sur l’arrière de la boîte ? Non, choisir un jeu vidéo, ce n’est pas une mince affaire, même si, bien souvent, on s’en remet un peu au hasard tant on est incapable de saisir la teneur de l’expérience que l’on s’apprête à découvrir. Parfois, faire les 100 pas dans ces allées remplies de possibilités vidéoludiques n’a débouché sur rien, si ce n’est sur une grande déception. Mais, dans d’autres circonstances, un miracle peut se produire : si je n’avais pas choisi ce jeu vidéo, ma vie de joueur ne serait peut-être pas du tout la même !


Golden Sun a changé ma vie pour toujours, et Nintendo m’a fait le plus beau des cadeaux il y a un an

En repensant à tous les jeux vidéo dont j’ai fait l’acquisition lors de mon enfance, je me dis qu’aucun d’entre eux n’a eu plus d’impact que… Golden Sun. Alors que les années 2000 se mettent tranquillement en place, je me souviens encore de ce jour où, après avoir fait des allers-retours dans le rayon des jeux Game Boy Advance pour étoffer ma bibliothèque de jeux, j’ai posé mes yeux sur la jaquette du titre de Camelot. À côté d’elle, toutes celles soigneusement installées par le ou les responsables de ce rayon me paraissaient bien fades. Cette équipe de personnages qui combattant ensemble, ces couleurs chatoyantes et brillantes qui sont le reflet des pouvoirs de chacun, ces tenues qui évoquent à la fois quelque chose de très ancien et de mystique à la fois et ces deux mots dont l’association, déjà nébuleuse en soi et du haut de mon piètre niveau d’anglais à cet âge, ne m’évoque pas grand-chose hormis un titre qui en jette et se retient facilement. Bref, mon choix est fait et, même si je scrute le boîtier sous toutes ses coutures, rien ne me fera changer d’avis. Au contraire, ma décision me paraît évidente lorsque je pose mes yeux sur les deux extraits du jeu présents au dos du boîtier. J’y comprends qu’on y contrôle un personnage dans des décors 2D, qu’on participe à des combats avec de la magie et qu’on va partir explorer un monde gigantesque le temps d’une aventure inoubliable. De la même manière, mon jeune cerveau réagit à certains mots inclus dans la description et je ne rêve plus que d’une chose : placer cette cartouche dans ma console !

J’ai choisi ce jeu vidéo complètement par hasard et il a changé ma vie pour toujours

Lors du trajet retour, l’émerveillement ne fait que s’accroître lorsque, sur la banquette arrière, je dévore le petit livret vert du jeu où tout un tas d’informations, y compris une description des personnages, y figurent. De notre point de vue, ce n’est peut-être plus grand-chose, mais, à l’époque, cette découverte « littéraire » pouvait déjà avoir un impact émotionnel fort sur notre expérience, ne faisant que renforcer notre lien avec ce jeu. Non, ce n’est pas galvaudé de dire que Golden Sun sur Game Boy Advance a changé ma vie puisqu’il est l’une des pierres, si ce n’est la plus angulaire de toutes, qui a servi à bâtir mon amour du jeu de rôle japonais. Alors oui, à cette période, j’avais déjà mis les mains sur la saga Pokémon et passé, entre autres, de nombreuses heures sur The Legend of Zelda : Oracle of Seasons / Oracle of Ages, mais c’est Golden Sun qui me fait tomber sous le charme du système de jeu au tour par tour et m’oriente, grâce à ça, vers des titres de la saga Final Fantasy, Dragon Quest ainsi que leurs multiples héritiers qui continuent d’affluer aujourd’hui. Sans Golden Sun, je n’aurais peut-être jamais autant apprécié le tour par tour, ce qui veut dire que j’aurais peut-être fait l’impasse sur Dofus, l’un de mes MMORPG préférés qui m’a accompagné pendant des années et à plusieurs périodes de ma vie. Plus de vingt ans après cet achat, le sort réservé à Golden Sun continue de me faire un pincement au cœur et, compte tenu des critiques adressées à l’opus Obscure Aurore, sorti sur Nintendo DS en 2010, je n’ai jamais voulu confronter mes souvenirs à ce retour en (grande) demi-teinte… Désormais, si je n’ai plus ma fidèle GBA à portée de main, je ne peux que remercier Nintendo d’avoir inclus le diptyque Golden Sun / Golden Sun : L'âge perdu dans les titres jouables via le Nintendo Switch Online + Pack Additionnel, lui qui a fait remonter bien des souvenirs à la surface en janvier 2024 et qui m’a rappelé à quel point je dois presque tout à ce titre, ou du moins énormément.