Certains films ont le pouvoir de faire naître en vous les pires angoisses… des angoisses qui ne vous lâchent plus durant plusieurs jours, voire semaines. C’est le cas de ce thriller horrifique et psychologique. Je suis allé voir Exit 8 fin juillet et n’en suis pas ressorti indemne. Je ne veux plus jamais prendre le métro tokyoïte. Et ce n’est pas la seule peur qui s’est manifestée lors d’une séance aussi fascinante qu’éprouvante.

Tout savoir sur Exit 8

The Exit 8 est à l’origine un jeu vidéo développé et édité par les studios Kotake Create. Sorti sur PC, mobiles et consoles en 2023 puis en VR l’année suivante, cette aventure prend des airs de walking simulator d’un genre nouveau en y intégrant des éléments horrifiques et des puzzles mettant à rude épreuve notre sens de l'observation. Le principe est aussi simple que dangereux. Enfermé dans un couloir du métro qui semble se répéter à l’infini, il faut relever les anomalies d’un passage à l’autre sous peine de ne jamais sortir. Il convient alors de faire demi-tour si une anomalie est présente. Dans le cas contraire, il faut simplement poursuivre son chemin.

Le film Exit 8 réalisé et scénarisé par Genki Kawamura reprend à la lettre ce concept et l’adapte au grand écran avec dans le rôle principal la star de la J-pop Kazunari Ninomiya. Le casting est complété par Yamato Kochi, Naru Asanuma, Kotone Hanase et Nana Komatsu que vous avez déjà aperçu dans le film Silence de Martin Scorsese. Il est à noter que ce dernier a fait sa grande première lors des Séances de Minuit du Festival de Cannes 2025 avant de sortir fin août au Japon. En France, Exit 8 est projeté au cinéma à partir du 3 septembre.

50 nuances de peurs

Je ne suis pas quelqu’un de peureux par nature. J’ai mes faiblesses et autres phobies, notamment le vide (je souffre d’un vertige prononcé). Je ne suis pas à l’aise en présence de rats ou de serpents, et ça s’arrête là. Pourtant, Exit 8 a fait naître chez moi des peurs que je ne connaissais pas et qui ont muté en angoisses. Voici un petit florilège des phobies qui se sont révélées au gré de la projection. Petit conseil aux âmes sensibles… Comme le dit si bien Gandalf le Gris dans Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l’anneau : “Fuyez pauvres fous” :

• La claustrophobie est la peur des espaces clos, confinés ou étroits, dans lesquels la personne craint de ne pas pouvoir s’échapper ou d’être piégée.
• La nyctophobie est la peur de l’obscurité ou de la nuit.
• La musophobie est la peur des souris ou des rats.
• L’apeirophobie est la peur de l’infini, aussi bien de l’infinité de l’espace, de l’éternité du temps ou de l’absence de fin, de frontière de limite.
• La thanatophobie est la peur de la mort ou de l’idée de mourir. Elle peut concerner sa propre mort, celle des autres, ou encore l’inconnu associé à la fin de la vie.

L’em"peur" des sens

Exit 8 parvient à rendre tangible toutes ces peurs et à les mettre en scène de la pire des meilleures manières qui soient. Bien évidemment la claustrophobie, l’apeirophobie et la thanatophobie imprègnent le récit de bout en bout et servent de fondations au long-métrage réalisé par Genki Kawamura. Le cinéaste japonais fait de ces peurs une réalité et nous expose ce faisant à ces dernières que nous devons affronter. Exit 8 est une épreuve. Rien d'anormal, il a été conçu de la sorte. Il ne tient qu’à vous de prendre votre courage à deux mains et de foncer au cinéma le 3 septembre 2025 afin de transformer une simple projection en libération.