Même les plus grandes légendes du cinéma ont parfois des regrets. Au milieu d’une carrière jalonnée de chefs-d’œuvre, il arrive qu’un rôle ne convienne pas, qu’un projet tourne mal ou qu’une performance passe à côté. Dans les années 50, un film aujourd’hui considéré comme un classique a pourtant laissé à son interprète principal le souvenir amer d’un immense faux pas.
Dans le monde du cinéma, il y a les bons acteurs, les très bons et puis il y a Marlon Brando, une véritable légende qui a incarné plus de 40 rôles durant sa carrière. En 50 ans de carrière, l’acteur a eu le temps de jouer dans des films absolument classiques, mais aussi dans des moins bons, fait qu’il reconnaît volontiers. L’une de ces erreurs est un film paru en 1956 pour lequel l’acteur admet avoir été bien mal choisi : La Petite maison de thé.
Un film thé-rrible
La Petite maison de thé est une comédie d’un peu plus de deux heures diffusée au cinéma en 1956. Dans cette adaptation d’une pièce de Broadway, elle-même adaptation d’un roman de Vern J. Sneider, Marlon Brando incarne Sakini, un interprète qui joue les entremetteurs entre un capitaine de l’armée américaine et les habitants d’un village situé sur l’île d’Okinawa. Après la Seconde Guerre mondiale, le capitaine souhaite inculquer les principes de la démocratie aux habitants et souhaite construire une école, mais les autochtones préfèrent une maison de thé.
Comme il l’expliquait au magazine Far Out, Marlon Brando ne garde pas un très bon souvenir de la Petite maison de thé : “C’était un film horrible et j’ai été mal choisi.” Il développe ensuite pour expliquer que la responsabilité n’est pas à imputer seulement au script :
Je l’ai souvent dit, un script bien écrit est presque infaillible pour les acteurs, mais dans la Petite maison de thé, Glenn Ford et moi avons prouvé comment les acteurs peuvent facilement ruiner une bonne pièce ou un bon film quand ils sont trop concentrés sur eux-mêmes et que leurs performances ne fonctionnent pas de concert. - Marlon Brando
Un faux pas parmi une galerie de classiques
Même si le long-métrage contient plusieurs stéréotypes raciaux qui n’ont pas bien vieilli, la Petite Maison de thé reste un classique auprès des spectateurs qui l’ont vu depuis presque 70 ans. Avec une note de 83% du côté de la presse spécialisée sur Rotten Tomatoes, le film est sans nul doute une réussite critique, mais aussi commerciale avec un profit de plus d’1,5 million de dollars générés. La Petite maison de thé n’est pas le seul film avec Marlon Brando a avoir été un échec mais l’acteur laisse malgré tout derrière lui un héritage plus qu’honorable avec des films comme Superman, Jules César et évidemment le Parrain.