James Gunn révolutionne le cinéma de super-héros en éliminant les origines redondantes des personnages

Titre original : "On s'en fiche !" James Gunn ne veut plus perdre de temps dans ses films et enlève une partie du scénario

Moins de trois ans après sa nomination à la tête de DCU, James Gunn a lancé la nouvelle ère du DCU avec la sortie de Superman ce 11 juillet. Et si ça ne tenait qu’à lui, les récits d’origine de trois des héros les plus célèbres seraient définitivement remisés. Selon le passionné de comics, il est temps de dépasser ces introductions maintes fois racontées pour se concentrer sur l’essentiel : les personnages eux-mêmes, et les histoires à raconter.

Une lassitude face aux redites

L'omniprésence culturelle des super-héros est telle que leurs origines sont gravées dans l'inconscient collectif. Qui ne sait pas comment Peter Parker est devenu Spider-Man ou encore comment Bruce Wayne est devenu Batman ? Cette connaissance universelle est précisément ce qui pousse James Gunn, le boss du DCU, à remettre en question la pertinence de dédier du temps d'écran à ces histoires connues de tous.

Dans une récente interview accordée aux Times, le réalisateur estime qu'il n'est plus nécessaire de montrer la morsure de l'araignée radioactive, le meurtre des parents de Batman dans une ruelle sombre, ou l'arrivée de bébé Kal-El de Krypton. Pour lui, à l'image de films comme Bonne Nuit et Bonne Chance où l'enfance d'Edward R. Murrow n'est pas détaillée, l'essence du personnage et ses motivations peuvent être comprises sans une exposition répétée de ses origines.

"On s'en fiche !" James Gunn ne veut plus perdre de temps dans ses films et enlève une partie du scénario

Vers une approche plus profonde et psychologique

La question demeure : à quoi servent ces origin story ? Leur but premier est de créer un lien émotionnel avec le public. Cependant, l'évolution du cinéma de super-héros, notamment avec des films comme The Batman de Matt Reeves, démontre qu'il est possible d'explorer la psyché des personnages sans revenir à leur point de départ. Un héros peut être déconstruit et ses tourments intérieurs révélés sans avoir besoin de revivre l'événement traumatique initial.

L'important est de saisir la nature de leur souffrance et ce qui les pousse à agir. James Gunn, qu'il s'agisse de défendre ses choix artistiques ou de critiquer les opinions divergentes, ne craint pas de bousculer les conventions, espérant ainsi insuffler un vent nouveau dans l'industrie cinématographique des super-héros.