Test de Donkey Kong Bananza : un jeu d'action-aventure captivant qui pourrait booster les ventes de la Switch 2

Titre original : Test du jeu Donkey Kong Bananza : le jeu vidéo qui va vous faire acheter une Switch 2 ? sur Switch 2

Sortie prévue le 17 juillet sur Switch 2, Donkey Kong Bananza signe le retour du roi de la jungle dans une odyssée souterraine pas piquée des… bananes. Ce premier gros jeu solo de la nouvelle console de Nintendo, conçu par l’équipe derrière Super Mario Odyssey, creuse un sillon original entre aventure, exploration et transformation animale. Mais le jeu a-t-il les épaules pour pousser les joueurs à sauter le pas Switch 2 ?

Sommaire

  • Bananza : une histoire cousue de fil jaune aux protagonistes attachants
  • Une exploration dense, vivante et mémorable
  • Gameplay : une boucle d'exploration destruction qui marche à merveille
  • Graphismes : une direction artistique assumée et mémorable au détriment d'une BO peu impactante

Bananza : une histoire cousue de fil jaune aux protagonistes attachants

Tout commence avec Donkey Kong, toujours aussi accro aux bananes, qui tombe nez à museau avec une pierre parlante... et chantante ! Pauline, adolescente mélomane, l’entraîne dans une quête qui déraille dès la première tempête. Les voilà expulsés de l’île aux lingots, contraints de s’enfoncer jusqu’au cœur de la planète pour mettre fin aux ambitions d’un ennemi nommé Void Kong... Mais surtout pour regagner la surface.

Le récit reste léger, entre sérieux de surface et blagues qui donnent la banane. La relation entre Donkey et Pauline fonctionne bien, surtout quand ils partagent leurs nuits dans les refuges où Pauline soliloque tout en douceur. Dommage que la trame se répète comme un disque rayé : mêmes objectifs, des boss recyclés et des combats souvent trop tendres pour faire suer la fourrure. La trame principale se boucle en une petite dizaine d'heure pour les plus pressés, mais il est certain que la majorité y passera au moins une vingtaine pour faire le plein de collectibles. Ça en est même une cinquantaine qui attend les joueurs voulant viser le 100%.

Donkey Kong Bananza : le jeu vidéo qui va vous faire acheter une Switch 2 ?

Une exploration dense, vivante et mémorable

Bananza reprend la recette gagnante de Super Mario Odyssey, version souterraine. L’exploration se fait couche par couche. À -100, on a la strate du lagon. À celle de -200, les collines et ainsi de suite. Plus on descend, plus les mondes deviennent dangereux. Chaque strate est un monde à part entière, découpé en zones que Donkey et Pauline peuvent visiter librement.

Chaque biome a son identité visuelle et son architecture propre. C’est dense, vertical, et taillé pour l’exploration en profondeur. La direction artistique a opté pour des niveaux en hauteur mais peu étendus, limitant la distance d’affichage. Un choix qui évite de faire chauffer la console, mais qui donne aussi un sentiment de compacité au détriment parfois de l’immersion.

Donkey Kong Bananza : le jeu vidéo qui va vous faire acheter une Switch 2 ?

L’exploration demande de l’équilibre : ni trop vite, ni en mode « 100 % banane » dès le début. Il faut picorer ici et là, avancer doucement mais sûrement. Le rythme lent des débuts peut lasser, surtout face à une collecte répétitive : il y a des cristaux de banandium et fossiles à la pelle, dont la récupération constitue un challenge trop peu élevé et dont l'utilité reste marginale durant les premières heures du jeu.

La boucle de gameplay met du temps à s’installer et s'il est vrai qu'une certaine répititivité s'installe, elle devient bien plus savoureuse après quelques chapitres.

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Gameplay : une boucle d'exploration destruction qui marche à merveille

Manette en main, Donkey Kong envoie du pâté et des parpaings. Il grimpe, il tape, il surfe – le tout avec une agilité simiesque étonnante. Bananza est un jeu d’action-aventure qui ne se prend pas les pieds dans la liane : entre plateformes, cache-cache, escorte, tonneaux et chariots, les activités sont variées et c'est de cette diversité que l'on tire notre plaisir.

Donkey Kong Bananza : le jeu vidéo qui va vous faire acheter une Switch 2 ?Donkey Kong Bananza : le jeu vidéo qui va vous faire acheter une Switch 2 ?Donkey Kong Bananza : le jeu vidéo qui va vous faire acheter une Switch 2 ?

Il faut dire que c'est un festival de casse et de castagne. Pour dénicher bananes, pépites d’or ou fossiles rares, notre gorille préféré doit tout fracasser sur son passage. Et ça tombe bien : le jeu ne freine jamais le rythme. Pas besoin d’ouvrir un menu toutes les deux minutes — on enchaîne les actions sans temps mort. Les cartes au trésor peuvent être suivies à la trace grâce au sifflet de Pauline : il suffit de tendre l’oreille et de foncer. Une vraie fluidité se met en place, instinctive, presque naturelle, et cette boucle d’exploration destructrice fonctionne à merveille.

Le jeu propose aussi une pointe de jeu de rôle très légère : tous les 5 cristaux de banandium collectés, Donkey récupère un poing de talent offrent un point de talent. Les effets restent cependant passifs et pas toujours perceptibles. Une dimension de personnalisation que l'on retrouve à travers les cosmétiques puisque certains apportent de petits bonus bien utiles pour les situations tendues.

Donkey Kong Bananza : le jeu vidéo qui va vous faire acheter une Switch 2 ?

Mais là où Bananza met un bon coup de mandale, c’est avec les transformations BANANZA.

À chaque transformation, un pouvoir différent : le zèbre peut courir sur des surfaces fragiles là où l'autruche peut voler et planer. Ces transformations limitées dans le temps sont parfaitement intégrées aux défis de chaque strate. C’est ici que le gameplay prend tout son sens, avec des épreuves taillées sur mesure pour chaque transformation. Certaines séquences demandent aussi de l’observation et de la persévérance : des personnages reviennent dans toutes les strates du jeu. Ils offrent alors régulièrement un cristal de banandium à travers des minis-jeux à réaliser et le degré de difficulté s'envole à mesure que vous vous enfoncez. On est systématiquement mis au défi. C'est à travers toutes ces activités (les défis de combats, les mini-jeux, les séquences de plateformes... Il y a même des casse-tête !) qu'on retrouve la philosophie de Nintendo.

Donkey Kong Bananza : le jeu vidéo qui va vous faire acheter une Switch 2 ?

Reste qu'on l'attendait ailleurs, surtout quand Bananza met en avant une idée géniale que chaque type de roche a un comportement unique. La glace pour éteindre le feu, la pierre arc-en-ciel pour s'envoler ou encore l'explosive pour détruire du béton... Il y a de tout dans Bananza mais ce n'est pas assez. Chaque pierre n'a qu'une seule interaction utile et on trouve que cette mécanique globale n'est pas assez exploitée. Il manque ces moments « wahou » que d’autres titres, notamment les Mario développés en interne, ont su distiller.

Et à deux ? Bananza est accessible ?

Bananza vise un public large. Oubliez la difficulté des anciens Donkey Kong Country : ici, l’aventure se veut accessible, parfois même trop. Mais c’est aussi ce qui la rend agréable pour petits et grands. Les points de talent peuvent être redistribués à volonté, un mode assistance aide à ne pas se perdre, et surtout, un mode duo permet de jouer à deux. Le joueur 2 incarne Pauline, juchée sur le dos de Donkey Kong. Elle peut attaquer à distance et copier des matériaux. Moins d’options, certes, mais assez pour faciliter certaines phases sans alourdir l’expérience.

Donkey Kong Bananza : le jeu vidéo qui va vous faire acheter une Switch 2 ?

Graphismes : une direction artistique assumée et mémorable au détriment d'une BO peu impactante

Visuellement, Donkey Kong Bananza déborde de couleurs. La direction artistique claque, parfois même un peu trop. Mais ce parti-pris rend chaque strate immédiatement lisible : un bloc, une couleur, un monde, une ambiance.La clarté du design aide beaucoup l’exploration, même si l’écran peut vite devenir un vrai carnaval tropical. Entre les coups de poing qui fusent, les débris qui volent et une caméra qui perd parfois le nord, on peut finir par s’y perdre.

Sur le papier, la musique devait jouer un rôle majeur. Pauline est chanteuse, chaque transformation BANANZA a son thème musical mais rien ne reste vraiment en tête. Pire, certaines boucles deviennent lassantes à force. Dommage, pour un jeu qui veut jouer la carte du son.

La vraie richesse vient des bruitages. Chaque action produit un son distinct. Un petit « cling » et on a trouvé un cul-de-sac. Un gros CRUNCH, et on vient de briser un mur. Ça tape, ça résonne, ça excite l’oreille : on a parfois l’impression de jouer à Diablo version tropicale. Le son caresse le cerveau, comme une banane mûre au petit-déjeuner.

Donkey Kong Bananza : le jeu vidéo qui va vous faire acheter une Switch 2 ?
Et la technique ? Ça tourne bien ?

Le jeu tourne à 60 fps en 1080p sur dock, sauf dans les dernières heures où ça tousse un peu. En 4K, c’est plus joli mais moins fluide – et comme la distance d’affichage est limitée, l’apport visuel reste marginal. En mode portable, en revanche, le plaisir de l'expérience est intact

Aucun bug à signaler, des temps de chargement rapides, sauf entre deux strates. Rien de rédhibitoire, mais Bananza pousse déjà la Switch 2 dans ses derniers retranchements. C’est bon signe pour l’ambition au vu des caractéristiques intrinsèques du jeu, moins rassurant pour la suite du catalogue si tous les jeux demandent autant de jus.

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Conclusion

Points forts

  • Donkey Kong, super agile
  • DK et Pauline, un duo qui marche très bien
  • Des mondes uniques et mémorables
  • Dense, varié et généreux en contenu
  • Un design sonore excellent
  • Une boucle de gameplay fluide et sans défaut
  • Pour tous les types de joueurs

Points faibles

  • Un gameplay qui tarde à évoluer
  • Des boss faciles et recyclés
  • Peu de séquences "Waow"
  • Des musiques pas assez impactantes
  • Une caméra qui a du mal à suivre le rythme

Note de la rédaction

17

Donkey Kong Bananza n’est pas le chef-d’œuvre absolu que certains attendaient, mais c’est un excellent jeu d’action-aventure, au gameplay efficace, accessible et plein d’idées fraîches. Il creuse une nouvelle direction pour Donkey Kong sans révolutionner la formule, mais avec assez de bananes, de transformations et de trouvailles pour plaire au plus grand nombre. Un titre qui a du groove, qui tape juste (et fort) et qui donne envie de revenir y planter sa pelle encore et encore.

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