Découverte de Dragon Quest Monsters : Joker, le jeu qui a révolutionné ma passion pour la chasse aux monstres sans passer par Pokémon

Titre original : J'ai découvert Pokémon sans Pokémon, et ça restera à jamais mon meilleur jeu vidéo de chasse aux monstres

Bien avant que je touche à mon premier Pokémon, un autre jeu m’a initié à la chasse aux monstres. Un spin-off audacieux qui a marqué ma carrière de joueur.

Comme beaucoup d'enfants nés dans les années 90 (ou au début des années 2000), j’ai grandi avec l’omniprésence de Pokémon : dessins animés, cartes, peluches… j’avais tout vu ou essayé, sauf les jeux. Mais, aussi bizarre que ça puisse paraître, ce n'est pas la licence de Nintendo et Game Freak qui m'a initié à la chasse aux monstres. C’est Dragon Quest Monsters : Joker sur Nintendo DS.

Ce jeu m’a tendu un piège… pour mon plus grand plaisir

J'ai découvert Pokémon sans Pokémon, et ça restera à jamais mon meilleur jeu vidéo de chasse aux monstres

À cette époque, je ne connaissais pas vraiment Dragon Quest. Ni Gulant, ni Golem, ni Géant. Pourtant, je me suis vite pris au jeu : dès les premières minutes de Monsters Joker, on me pose les bases de ce qu’il va se passer tout au long de l'aventure. J’incarne le héros, un personnage muet, membre d'une organisation secrète appelée la CELLS. Mon objectif : m’infiltrer au plus grand tournoi de dresseurs de monstres de la ville de Civilia.

J'ai découvert Pokémon sans Pokémon, et ça restera à jamais mon meilleur jeu vidéo de chasse aux monstres

Mon but est de gravir les échelons du tournoi tout en enquêtant sur d’étranges phénomènes (il est question d'une énergie mystérieuse). Mais, plus facile à dire qu'à faire. Pour aller en final, il faut récupérer 10 cristaux de ténérium, un minerai qui possède des propriétés magiques et maléfiques. Rien de super original sur le papier, mais c'était suffisant pour captiver l’enfant qui n’avait pas eu son jeu pour capturer des Pikachu.

Un gameplay simple et un système inégalé

Dragon Quest Monsters Joker n’est pas un simple clone de Pokémon avec des décors entièrement en 3D, loin de là. C’est une variation radicale de la formule avec ses propres mécaniques, ses propres idées et surtout une grande maturité.

J'ai découvert Pokémon sans Pokémon, et ça restera à jamais mon meilleur jeu vidéo de chasse aux monstres
Fusion de deux monstre

La vraie force du jeu, c’est son système de fusion. Ici, on n'attrape pas seulement des monstres pour les faire combattre. On les élève, on les entraîne… puis on les fusionne pour en créer de nouveaux. Et cette mécanique est au cœur du jeu. Deux créatures de polarité différentes ("+" et "-") et de niveau 10 peuvent donner naissance à un être plus puissant. Le seul hic, c'est que ce nouveau né repart level 1. Un simple gluant peut par exemple devenir l'un des monstres les plus balaises du jeu.

Ce système m’a captivé pendant des dizaines d’heures. Pas seulement parce qu’il était cool, mais parce qu’il me donnait la possibilité d’avoir des monstres de plus haut rang sans même les capturer. Là où Pokémon m’aurait appris à simplement composer une équipe, Monsters Joker m’a appris à la construire de A à Z, à partir d’autres créatures. C’était de la stratégie, de la patience… Et beaucoup de satisfaction.

En parallèle, le jeu brillait aussi par son approche plus “sérieuse” du terrain de jeu. Ici, pas de route linéaire : on explore des îles en monde semi-ouvert avec une 3D impressionnante (c'est le même moteur que Dragon Quest : l’Odyssée du Roi Maudit, ce qui en fait un des titres les plus beaux de la Nintendo DS). Et même sans nostalgie, l’esthétique Dragon Quest, pour rappel dessinée par Akira Toriyama, a un charme fou.

J'ai découvert Pokémon sans Pokémon, et ça restera à jamais mon meilleur jeu vidéo de chasse aux monstres

Le système de combat au tour par tour est aussi une force. Ici, on se bat avec une équipe de 3 monstres au maximum et 3 monstres de réserve auxquels on ne peut pas faire appel dans le feu de l'action (les créatures mortes sur le champ de bataille sont remplacées par celles en forme à la fin d'un affrontement).

Plus qu’un spin-off, une alternative crédible

Si j’ai gardé un tel attachement à Dragon Quest Monsters Joker, c’est aussi qu’il a su me faire rêver avec les moyens du bord. Il avait l’essentiel : une proposition forte et aboutie. Et quand j’ai finalement touché à Pokémon quelques années plus tard, j’ai été surpris. C’était bien, évidemment, mais ce n’était pas aussi profond, ni aussi surprenant. Pokémon est une porte d’entrée magique, mais Joker, lui, m’a appris à chercher au-delà.

J'ai découvert Pokémon sans Pokémon, et ça restera à jamais mon meilleur jeu vidéo de chasse aux monstres

Encore aujourd’hui, je trouve que la licence Dragon Quest Monsters est largement sous-estimée. Alors que Pokémon continue d’explorer son large monde avec de nouvelles créatures, mais aussi avec ses derniers opus souvent critiqués, DQM reste dans l’ombre. C’est au Japon que la licence brille le plus. Le premier épisode sur DS s'est vendu 1,45 million d'exemplaires sur le territoire nippon et elle a eu le droit à de nouveaux épisodes, jusqu’au récent Dragon Quest Monsters : Le Prince des Ombres, sorti fin 2023 sur PC, Switch et mobile.

Mon vrai premier jeu de monstre

Avec le recul, ayant refait le jeu il y a moins d’un mois, je réalise que Dragon Quest Monsters : Joker a été un titre qui m’a fait aimer les RPG stratégiques, mais aussi la dimension "collection". Il m’a appris la patience avec son système de capture, l’optimisation avec l’attribution de points de compétence. Des choses qui m’ont servi dans d’autres jeux du genre comme Shin Megami Tensei, Persona 5 Royal et Légendes Pokémon Z-A. Mais aucun d’eux n’a vraiment égalé le frisson que j’ai ressenti en fusionnant deux monstres pour la première fois.