Epic Games, l’éditeur de Fortnite, intensifie sa lutte contre la triche. Récemment, un joueur a été non seulement banni à vie mais également condamné à une amende astronomique de 175 000 dollars pour avoir triché lors de multiples tournois.
Quand la triche en ligne coûte cher : l'exemple frappant d'Epic Games
Les adeptes de jeux vidéo en ligne le savent bien : la triche est un fléau qui gangrène l'expérience de jeu. Qu'il s'agisse de titres majeurs comme Call of Duty ou Fortnite, ces comportements déloyaux ne se contentent pas de gâcher le plaisir des joueurs honnêtes ; ils peuvent également fausser l'intégrité de compétitions importantes. Récemment, Epic Games, l'éditeur derrière le succès planétaire Fortnite, a marqué les esprits en prononçant un bannissement définitif à l'encontre d'un tricheur multirécidiviste, accompagné d'une lourde sanction financière.
Une sanction exemplaire : 175 000 dollars pour quelques mois de triche
L'affaire qui a défrayé la chronique concerne Sebastian Araujo. En l'espace de quatre mois seulement, cet individu a participé à pas moins de 839 tournois Fortnite. Cependant, au lieu de s'appuyer sur son talent, il a eu recours à un logiciel conçu pour déjouer le système anti-triche du jeu. Epic Games a rapidement engagé des poursuites, et face à l'ignorance de la plainte par le joueur, le verdict est tombé : une amende colossale de 175 521 dollars. Ce montant interpelle, d'autant que les gains présumés de Sebastian n'auraient été que d'environ 6 850 dollars. Comment expliquer un tel écart ?

Selon les documents du procès, relayés par IGN, Epic Games a demandé une compensation de 200 dollars pour chaque "violation des droits d'auteur du jeu" commise lors de chaque tournoi auquel le tricheur a participé. Le calcul est rapide : 839 tournois multipliés par 200 dollars donnent 167 800 dollars, le reste de la somme couvrant les frais d'avocats. Un extrait des documents de l'affaire est particulièrement éloquent :
"Bien que le tribunal note que le montant demandé par le demandeur dépasse largement le gain réel présumé du défendeur, soit 6 850 $, le défendeur a pris des mesures importantes pour dissimuler la véritable portée de ses activités de tricherie en créant plusieurs faux comptes et en utilisant un usurpateur de matériel pour contourner les détections."

Cette déclaration met en lumière la détermination d'Epic Games à sanctionner non seulement la triche, mais aussi les tentatives de dissimulation et les récidives.
Epic Games, fer de lance de la lutte anti-triche
Ce n'est pas la première fois qu'Epic Games utilise de telles actions en justice pour dissuader les tricheurs. En février 2025, l'entreprise s'était déjà illustrée en poursuivant Morgan Bamford, alias RepulseGod, qui avait atteint le sommet d'un tournoi doté de plusieurs millions de dollars grâce à un logiciel de triche. Ce dernier a été banni à vie des compétitions Fortnite et contraint de publier une vidéo d'excuses.
Fait notable, les amendes perçues dans les affaires Araujo et RepulseGod seront entièrement reversées à l'association caritative Child's Play. Ces actions s'inscrivent dans la droite ligne des déclarations des développeurs de Fortnite, qui avaient clairement affirmé leur intention d' "intensifier les poursuites judiciaires contre les joueurs qui trichent et les vendeurs de jeux frauduleux".