Julia Roberts révèle avoir vécu un véritable calvaire sur le tournage d’un film de 1994, au point d’en conserver un ressentiment profond trente ans plus tard. Son souvenir, marqué par la défiance entre elle et son co‑star, reste intact.

Une révélation inattendue : le dégoût d’un duo manqué

Depuis sa consécration avec Pretty Woman en 1990, Julia Roberts est devenue un pilier du cinéma hollywoodien. Pourtant, malgré une carrière jalonnée de succès — de Hook à Ocean’s Twelve en passant par Mange, prie, aime — tout n’a pas toujours été rose. En 1994, elle a tourné aux côtés de Nick Nolte dans Les Complices, une expérience qu’elle qualifiera non pas de mauvaise, mais de cauchemardesque. Bien avant la sortie du film, durant la promotion de L’Affaire Pélican, Julia Roberts confiait au New York Times  :

Dès le moment où je l’ai rencontré, nous nous sommes affrontés et naturellement, nous nous tapions sur les nerfs. Bien qu’il puisse être complètement charmant et très gentil, il est aussi absolument dégoûtant

Un constat brutal, qui ne laisse aucun doute sur l’ampleur du malaise ressenti par l’actrice.

Des tensions visibles à l’écran, un silence qui dure

Cet antagonisme latent n’a pas échappé aux critiques ni au public : Les Complices a déçu au box‑office avec 61,9 M$ de recettes pour un budget de 45 M$, loin des records de Pretty Woman (463 M$ pour 14 M$ investis). La presse et les spectateurs ont pointé du doigt ce cruel déficit d’alchimie entre Julia Roberts et Nick Nolte. Le Los Angeles Times évoquait un engrenage infernal : les tensions naissaient d’un comportement jugé déplacé par l’acteur, exacerbant le malaise de l’actrice et nourrissant un cercle vicieux de ressentiment.

Nick Nolte, interrogé en 2022, a qualifié cette mésentente d'"absurde" : il reconnaît sa part de responsabilité — et celle de Julia Roberts — tout en assumant qu’aucune réconciliation n’a eu lieu :

Non, je ne l’ai pas fait. Même si elle a enterré la hache de guerre. C’était en partie de ma faute et un peu la sienne

Aujourd’hui, ni l’un ni l’autre ne s’est exprimé davantage sur le sujet, et aucun contact n’a été renoué depuis trois décennies. Le film est retombé dans l’oubli, tandis que Pretty Woman demeure une référence incontournable, toujours plébiscitée, notamment sur Disney+. Ce qui devait être une rencontre artistique prometteuse s’est transformé en anecdote douloureuse, laissant derrière elle le silence de deux carrières florissantes mais éloignées.