TF1 n’a pas été un bon élève sur ce coup. L’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel en France, a été saisi après la diffusion de ce film à une heure de grande écoute.
TF1 se fait rappeler à l’ordre ! En octobre dernier, la célèbre chaîne de télévision a diffusé Joker, le fameux film de Todd Phillips (avec Joaquin Phoenix dans le premier rôle), en prime time, c’est-à-dire à l’heure où l’écoute est la plus élevée. C’était précisément le 4 octobre 2024 à 21h15, sauf que l’Arcom - gendarme français de l’audiovisuel - a été alertée sur le sujet.
Une “grande violence”
Dans une décision publiée ce début juillet, l’organisme estime que Joker constitue un programme de “grande violence” et que, par conséquent, il appartient aux oeuvres interdites au moins de 16 ans (qui sont strictement diffusées après 22h30 en France). À l’avenir, l’Arcom demande donc à TF1 “d’appliquer la signalétique correspondante en cas de rediffusion de l’œuvre en cause”.
En octobre dernier, sur la Une, Joker était accompagné de la signalétique “interdit en salles aux moins de 12 ans” et du pictogramme “-12”, conformément à la décision du CNC pour la sortie du film au cinéma, en 2019. Un avertissement qui, pour une partie des spectateurs, n’était pas assez élevé (ou du moins pas adapté à une heure de grande écoute à la télé), comme le prouve le signalement fait à l’Arcom.

Pour rappel, le long-métrage de Todd Phillips suit la détresse psychologique du Joker, le fameux super-vilain de l’univers de Batman, dans un Gotham en proie au chaos. Tout comme la ville, le “héros” sombre petit à petit jusqu’à commettre l’irréparable. Il deviendra finalement le porte-étendard d’une colère et d’une violence suffisamment unie pour renverser l’ordre établi.
Un film qui interroge
Ce n’est pas la première fois que la violence dépeinte dans Joker fait parler. Au-delà de l’imagerie destinée à un public averti, le fait de voir le clown psychopathe en tant que “héros” de l’histoire avait déjà inquiété des familles américaines en 2019, comme le rapporte Le Figaro. Les États-Unis ont été marqués par de nombreuses fusillades, dont celle du cinéma d’Aurora, en 2012. À l’époque, un certain James Holmes avait fait irruption lors de la diffusion de Batman The Dark Knight, déguisé en Joker, et avait tiré sur la foule.