C’est l’un des plus grands représentant de l’horreur au cinéma et il a effrayé toute une génération de spectateurs : retour sur ce film qui a prouvé au monde entier que les japonais étaient aussi des maîtres de l’angoisse.

Méfiez-vous des VHS

Dans le genre de l'horreur, on retient d'abord les films issus d'Hollywood, qui entretient un lien étroit avec ces productions depuis presque sa naissance. Pour autant, le cinéma étranger n'est pas en reste. S'il existe d'excellents représentants du genre en France, les cinéphiles aimeront aussi citer d'autres nations, à commencer sans doute par le Japon. Mais si l'industrie nippone a toujours eu une certaine inclination vers l'horreur et le cinéma fantastique inspiré du folklore asiatique, c'est véritablement à la fin des années 90 que le genre a pris son envol dans le pays et à l'international, grâce notamment au succès d'un film en particulier : Ring.

L'histoire suit deux personnages, une journaliste et un son ex-mari, qui décident d'enquêter sur une mystérieuse série de décès. Les deux vont alors remonter la piste jusqu'à découvrir la terrible malédiction d'une jeune femme aux longs cheveux noirs emprisonnée dans une cassette vidéo.

Film absolument culte, Ring a largement dépassé les frontières de son pays natal. Un succès auquel son réalisateur, Hideo Nakata, ne s'attendait pas du tout. "Quand j’ai réalisé Ring, je ne pensais pas que les films d’horreur deviendraient de tels phénomènes de société dans le monde du cinéma japonais. Je supposais que Ring 1 et 2 auraient pour cible les étudiants et les jeunes couples d’une vingtaine d’années", avait-il expliqué.

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Une franchise à part entière

Adaptation du roman éponyme de l'auteur horrifique Koji Suzuki, Ring est un film au succès immédiat lors de sa sortie en 1998. Très bien accueilli par la presse et les spectateurs, le long-métrage s'impose rapidement en salles et pousse alors rapidement ses producteurs et le cinéaste Hideo Nakata à lancer la mise en chantier d'une suite directe, qui est sortie un an plus tard en 1999. Mais le succès est si retentissant que la Corée du Sud décide à la même époque de réaliser un remake baptisé The Ring Virus, avant qu'Hollywood ne finisse par s'en emparer. Ainsi, c'est en 2003 que sort Le Cercle, le remake américain cette fois réalisé par Gore Verbinski. Ce projet a d'ailleurs eu droit à une suite quelques années plus tard, réalisée cette fois par Nakata en personne. Avec Ring, l'épouvante japonaise trouva son meilleur représentant, tandis que le public occidental faisait la découverte d'une culture jusqu'ici difficile d'accès. Depuis, le folklore asiatique a été mis en scène au sein de maintes oeuvres qui ont fait le tour du monde. Mais quand il s'agit de découvrir la genèse de la J-horror, il faudra toujours revenir à Ring et la triste histoire de Sadako.