Alors que le jeu vidéo est désormais une passion créée il y a plusieurs décennies, on a tendance à oublier que même les éléments les plus essentiels n’ont pas toujours existé. C’est le cas de cette fonctionnalité majeure qui a été principalement intégrée grâce à The Legend of Zelda.

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Quand The Legend of Zelda permettait une fonctionnalité aujourd’hui essentielle

Imaginez. Vous êtes en train de jouer à votre jeu vidéo préféré, et vous venez d’enchaîner une bonne grosse session intensive de deux heures et demie sans s’arrêter. Vous arrivez devant un boss, mais vous commencez à fatiguer et voulez faire une petite pause. De plus, il fait déjà 35° dans votre chambre ou votre salon, et tout le monde apprécierait si vous vouliez bien éteindre votre machine quelques minutes. Heureusement, rien ne vous empêche de le faire puisque vous pouvez sauvegarder votre progression pour reprendre exactement là où vous étiez quelques heures plus tard. Aujourd’hui, sauvegarder sa partie est une fonctionnalité tellement banale que son absence serait considérée comme étrange. Mais il y a 40 ans, ce n’était clairement pas le cas.

Historiquement, les jeux vidéo se jouaient surtout sur bornes d’arcade. De fait, la sauvegarde n’était pas vraiment une possibilité (en dehors d’éléments très simples comme des scores), ni une priorité. Mais quand le jeu vidéo a commencé à envahir nos salons grâce aux consoles de jeu, il est tout de suite devenu essentiel de pouvoir interrompre sa partie sans perdre toute sa progression. Pendant longtemps, il a donc fallu se satisfaire des fameux mots de passe qui permettaient d’accéder directement à certains niveaux. Mais pour voir arriver la première vraie sauvegarde de progression comme on la connaît aujourd’hui, c’est surtout le tout premier The Legend of Zelda qu’il a fallu attendre. A l’époque, enregistrer une partie relevait d’une véritable prouesse technique. Il fallait notamment intégrer un espace de stockage sur la cartouche de jeu, ainsi qu’une batterie pour la maintenir en marche.

Aujourd’hui, 38 ans après la sortie de The Legend of Zelda (qui est sorti en 1987 sur NES et Famicom), c’est lui qu’on a tendance à remercier pour l’invention de cette fonctionnalité essentielle. Dans les faits, il est difficile de savoir s’il s’agit réellement du tout premier jeu vidéo à avoir intégré la sauvegarde sur cartouche. Certains parlent par exemple d’un certain Pop and Chips sorti en 1985 sur Super Cassette Vision, mais autant dire que le jeu comme la console ne sont pas très connus. Par souci de vulgarisation, il est donc admis que c’est The Legend of Zelda qui a permis cette avancée technologique majeure.

Donkey Kong révolutionnait déjà l’industrie 44 ans avant Donkey Kong Bananza

Mais s’il est difficile de vraiment savoir si The Legend of Zelda est bel et bien le tout premier jeu de console de salon à avoir intégré les sauvegardes, cela ne veut pas dire que Nintendo n’avait pas déjà révolutionné l’industrie par le passé. Alors que le tout nouveau Donkey Kong Bananza s’apprête à sortir dans quelques semaines à peine sur Nintendo Switch 2, le tout premier opus de cette saga légendaire apportait lui aussi une fonctionnalité aujourd’hui triviale : celle de pouvoir faire sauter son personnage.

En effet, avant la sortie de Donkey Kong sur bornes d’arcade en 1981, aucun jeu vidéo n’avait intégré la fonctionnalité de saut. D’autres jeux de plateforme existaient pourtant déjà bel et bien comme Space Panic et Apple Panic, mais aucun ne laissaient le joueur sauter. Il fallait alors généralement éviter les obstacles d’une autre façon, comme en utilisant des échelles par exemple. Encore aujourd’hui, tous les jeux ne permettent pas toujours de sauter, mais autant dire qu’on peut tout de même remercier Donkey Kong pour avoir… sauté le pas.