Plongée dans la face cachée de Final Fantasy XIV : Entre modding interdit et pratiques dérangeantes

Titre original : J’ai été traumatisé… J’ai infiltré la face cachée de ce MMORPG et je ne suis plus le même !

Ce MMORPG est l’un des plus appréciés au monde. Pourtant, derrière ces graphismes enchanteurs et sa communauté bienveillante, se cache un univers parallèle, sombre et inattendu. J’ai voulu mener mon enquête pour en savoir plus. Je n’aurais peut-être pas dû…

Final Fantasy XIV, c’est aujourd’hui près de 400 000 joueurs mensuels, une communauté de passionnés, une narration saluée par la critique et un suivi exemplaire de la part de Naoki Yoshida, producteur et réalisateur du jeu. Depuis sa renaissance avec A Realm Reborn, le titre de Square Enix s’est imposé comme une référence du genre. Et pourtant, il existe une face caché inconnue par la plupart des joueurs. En me baladant sur Youtube, je suis tombé sur une vidéo évoquant le sujet et j’ai voulu en savoir plus en menant ma propre enquête. Tout ça m'a plongé dans le côté obscur et dérangeant de Final Fantasy XIV que je n’aurais jamais soupçonné.

Un chef-d’œuvre du MMORPG… avec des règles bien strictes

Ce que beaucoup de joueurs ignorent, c’est que le modding est formellement interdit dans Final Fantsy XIV. Lors de nombreuses prises de paroles, Naoki Yoshida a été clair : aucun outil modifiant l’expérience de jeu ou l’apparence n’est autorisé, même si cela reste “toléré” tant que cela ne nuit pas à l’expérience des autres joueurs et n’est pas visible publiquement.

J’ai été traumatisé… J’ai infiltré la face cachée de ce MMORPG et je ne suis plus le même !

Cela n’empêche pourtant pas l’existence de toute une scène de modding parallèle. Des outils pour modifier les personnages et leurs vêtements ou encore pour synchroniser ces changements avec d’autres joueurs via les hubs communs de joueurs, appelés Linkshells, qui sont très populaires auprès des connaisseurs… bien que totalement contraires aux conditions d’utilisation du jeu.


Des mods “glam” à la dérive : quand l’esthétique vire à l’obscène

Dans FFXIV, la personnalisation esthétique est une composante essentielle de l’expérience et porte un nom : le “glamour”. Beaucoup de joueurs y consacrent des heures, voire des jours entiers, pour obtenir la tenue parfaite. Mais dans les tréfonds de la communauté, certains ont franchi la ligne.

Après avoir installé les mods requis, je me suis retrouvé face à des joueurs dans les grandes villes arborant des modifications explicites : nudité, animation obscène, vêtements suggestifs… Des contenus à caractère sexuel qui sont strictement interdits et pourtant visibles si l’on possède les bons outils.

J’ai été traumatisé… J’ai infiltré la face cachée de ce MMORPG et je ne suis plus le même !

La surprise ne s’arrête pas là. Je me suis rendu sur l’une des principales plateformes de modding. Peu de contenus “NSFW” (not safe for work) y sont disponibles par rapport aux nombreuses modifications plus amicales proposées par la communauté. Mais j’ai rapidement été redirigé vers un autre site. Ce portail regroupe des milliers de mods interdits, allant de simples retextures à des modifications obscènes particulièrement détaillées.

Je commençais à comprendre que le modding sur FFXIV n’était pas qu'une simple histoire d’interface, de confort de vie ou de shader, mais aussi un moyen d’accéder à une face plus sombre du jeu, cachée du grand public, mais bien réelle pour une partie de la communauté.


La face cachée des logements

C’est en poursuivant mes recherches que j’ai mis la main sur le sujet le plus choquant de mon enquête : les activités privées dans les logements de joueurs.

Pour ceux qui ne le savent pas, FFXIV permet de participer à des loteries permettant d’avoir une maison dans des quartiers résidentiels de grandes villes. Ces espaces privés, sont entièrement personnalisables : mobilier, éclairage, décoration… Presque tout peut y être modifié et les visiteurs peuvent y être invités ou alors y rentrer librement selon les restrictions mises en place par les propriétaires.

En contactant quelques joueurs actifs dans la scène du modding, j’ai obtenu les localisations de certaines de ces maisons “spéciales”. Ce que j’ai découvert dépasse tout ce que j’avais pu imaginer.

Quartier résidentiel de Shirogane

J’ai été traumatisé… J’ai infiltré la face cachée de ce MMORPG et je ne suis plus le même !

En entrant, le jeu télécharge tous les éléments présents dans la maison qui ont été modifiés : avatars transformés, mobilier personnalisé. À l’entrée, rien de bizarre à signaler, cela ressemblait à une boite de nuit. Mais en explorant les lieux, je suis tombé sur une salle secrète où se déroulaient des pratiques sexuelles.

Très vite, je reçois des messages privés d’autres avatars me proposant du jeu de rôle sexuel en échange de gils, la monnaie du jeu. Évidemment, je n’ai rien accepté, mais le simple fait d’accéder à ces lieux, de voir ce type de contenu dans un de mes jeux préférés m’a profondément mis mal à l’aise. J’avais l’impression de violer les règles d’un univers que je pensais connaitre. Le plus fou ? Rien n’indique à l’extérieur que ces maisons sont “spéciales”. Aucun panneau, aucune mention… Tout est caché, et encore plus si l’on ne possède pas les outils.

Cela m’a rappelé l’affaire tristement célèbre d’une auberge “RolePlay” sur World of Warcraft où des activités similaires avaient été révélées. Mais ici, la technologie des mods donne une dimension encore plus réaliste à ces pratiques.


Un jeu magnifique… mais pas si innocent

Final Fantasy XIV reste un chef-d’œuvre avec une communauté passionnée, bienveillante et accueillante. Mais comme dans tout espace numérique, il existe des zones d’ombre. Et dans un jeu aussi vaste et personnalisable, les limites peuvent être franchies facilement, surtout quand de tels outils sont mis facilement à disposition.

J’ai été traumatisé… J’ai infiltré la face cachée de ce MMORPG et je ne suis plus le même !

Je vous déconseille fortement à quiconque de tenter d’accéder à ces contenus, même “par pure curiosité”. Les risques sont multiples : ban définitif, corruption de données ou tout simplement expérience de jeu gâchée. En plus d’enfreindre les conditions d’utilisation, ces pratiques participent à la détérioration de l’image d’un jeu adoré par des millions de personnes.

Cet article n’a pas pour but de simplement faire peur, mais d'informer. Oui, il existe une face cachée de FFXIV, mais elle ne représente en rien la majorité des joueurs. Pourtant, elle existe. Et une fois qu’on y a jeté un œil, on ne regarde plus Eorzea de la même manière.