Sorti il y a plus de deux ans sur consoles nouvelle génération et PC et plus d’un an sur Nintendo Switch, Hogwarts Legacy débarque au lancement de la petite sœur de la console hybride. Portage casse-gueule ou tour de magie réussi ?

Hogwarts Legacy : après les promesses de la première Switch...

Depuis son annonce, Hogwarts Legacy a cristallisé les attentes de plusieurs générations de fans de la saga Harry Potter. Ce jeu d’action-aventure en monde ouvert propose une immersion totale dans un univers connu mais peu exploré : celui de Poudlard au XIXe siècle bien avant les aventures désormais connues de tous du sorcier à la cicatrice. On y incarne un ou une élève entrant directement en cinquième année, avec un lourd héritage magique et des responsabilités mystérieuses.

Hogwarts Legacy, c’est le fantasme ultime de tout fan d’Harry Potter. Un monde ouvert fidèle à l’univers de J.K. Rowling, une création de personnage personnalisée, une liberté d’exploration et de magie, et une histoire originale située dans un XIXe siècle ensorcelant. Depuis sa sortie en février 2023, le jeu a su convaincre sur PS5, Xbox Series et PC, malgré quelques lourdeurs techniques.La première version Switch, lancée en novembre 2023, avait tenté un pari risqué : faire tourner un jeu aussi vaste et complexe sur une console techniquement à bout de souffle. Le résultat, s’il permettait de découvrir l’univers en nomade, souffrait de compromis drastiques : résolution floue, framerate instable, environnement dépouillé. Une version de secours plus qu’un vrai portage.

La Switch 2, avec sa puissance accrue, offrait enfin la promesse d’un Hogwarts Legacy pleinement jouable en mobilité, sans sacrifier l’âme du jeu. Et dès l’écran d’introduction, le charme agit : textures fines, effets visuels préservés, une ambiance intacte et un plaisir de jeu immédiat.

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Technique : un portage impressionnant et bien optimisé

Cette version Switch 2 tire pleinement parti des nouvelles capacités matérielles de la console. Le jeu affiche une fluidité très convaincante. Le framerate reste stable à 30 fps, tant en mode portable qu’en mode docké, et surtout, les temps de chargement, souvent critiqués dans les versions anciennes consoles, chutent drastiquement. On reste sur une quinzaine de secondes, mais cela a le mérite de ne pas casser le rythme de l'aventure. Enfin, surtout, de ne pas lasser le joueur derrière son écran.

Visuellement, le jeu alterne entre du 1080p en portable et jusqu’à du 1440p en docké. Si certains détails sont lissés, les modèles de personnages restent expressifs, les effets magiques sont bien rendus et la distance d’affichage est tout à fait honnête. Bien sûr, certaines concessions sont visibles : textures légèrement adoucies, effets lumineux simplifiés, et densité environnementale quelque peu réduite. Mais l’ensemble reste lisible, fluide et visuellement cohérent. Le style artistique du jeu compense largement ces ajustements et à titre personnel, j'ai bien eu envie de me replonger dans l'aventure malgré une première complétion.

Les temps de chargement sont bien plus supportables.

Gameplay : une expérience confortable

L’essentiel était là : rendre l’expérience jouable et agréable partout. Le contrat est rempli. Que ce soit lors des phases d’exploration, de vol en balai ou de duel magique, le gameplay reste fluide et précis. Le système de ciblage automatique est bien ajusté et les commandes répondent au doigt et à l’œil. Les Joy-Con 2 assurent une meilleure ergonomie que leurs prédécesseurs et sont même optimisés pour Hogwarts Legacy : la visée peut se faire avec le gyroscope ou en mode souris, même si l'on conviendra que le plus efficace reste de jouer avec la manette en main.

À noter également quelques ajouts bienvenus : le tactile est mis à profit pour naviguer dans les menus ou consulter la carte, tandis que le gyroscope peut aussi être activé pour le vol. Ces options renforcent le sentiment d’incarner un sorcier, même sur un petit écran.

Une immersion toujours présente

C’est là que le portage brille : malgré le format réduit, l’immersion reste totale. L’ambiance sonore (casque recommandé), les musiques orchestrales inspirées, et les doublages en français de qualité renforcent cette impression de vivre une vraie aventure magique. La bande-son, bien intégrée, renforce cette atmosphère envoûtante, notamment grâce à la reprise discrète de thèmes musicaux connus. De la salle commune de sa maison aux couloirs vivants du château, en passant par Pré-au-Lard ou la Forêt interdite, chaque lieu emblématique est fidèlement retranscrit. L’architecture de Poudlard est particulièrement soignée : ses escaliers mouvants, ses passages secrets, ses pièces cachées racontent tous une histoire. L’exploration y est aussi agréable qu’enivrante.

L’expérience est pensée pour incarner pleinement un élève de Poudlard : choix de maison, participation aux cours, apprentissage de nouveaux sorts, création de potions, résolution d’énigmes… chaque aspect du quotidien d’un sorcier est exploité. Enfin, les interactions avec les PNJ contribuent grandement à l’immersion. Chaque personnage possède ses habitudes, son tempérament, ses secrets. Les dialogues sont souvent bien écrits, et même si les choix sont limités, ils offrent une certaine liberté de ton. Cette impression d’évoluer dans un monde plus vaste que son propre personnage renforce la crédibilité de l’univers.

Poudlard reste toujours impressionnant, même en mode portable.

Comparatif : une version portable qui dépasse les anciennes consoles

Face à la version PS5 ou PC, la Switch 2 ne rivalise pas sur la puissance brute. Mais ce n’est pas son ambition. L’objectif est ici de proposer une alternative portable, jouable sans compromis majeurs. Et le pari est réussi.

Comparée aux versions PS4 ou à la première Switch, l’écart est saisissant. Les textures sont bien plus nettes, le framerate bien plus stable, et surtout, l’expérience est bien moins hachée. Là où les anciennes consoles subissaient chaque zone chargée ou chaque effet magique, la Switch 2 tient bon. Le jeu s'y montre plus agréable à parcourir, sans les concessions trop visibles de la version 2023.

Conclusion