Une sortie de jeu vidéo, ce n’est pas seulement un achat pour les joueurs, après des semaines, des mois ou des années d’attente. C’est aussi l’envers du décor et le stress d’un studio pour qui la vie peut littéralement basculer au gré des notes et de la réception des critiques. Plongée dans l’univers de Warhorse et de la sortie récente de Kingdom Come Deliverance 2.
Rencontre avec l'univers bien trop discret des studios de jeux vidéo
L'idée est apparue fin 2024. Au cours d'une réunion, un de nos collaborateurs de Webedia Allemagne a mentionné ses bons rapports avec Warhorse, studio notamment à l'origine de Kingdom Come Deliverance, arguant que la proximité de la sortie de KCD2 était une bonne opportunité de les contacter. Localisé à Prague et fort de son équipe de 250 personnes environ, le studio a surfé sur la hype généré par le premier opus pour s'ouvrir à notre collègue Michal Manka et à son équipe de tournage. Le temps de 4 jours, ils sont allés fouiner, poser des questions, ressentir le stress d'avant une sortie majeure. Et ils ont rapporté tellement d'images passionnantes que le reportage aurait pu durer 6 heures voire davantage. Nous nous sommes "contentés" de deux heures... pour le moment. Mais elles suffisent pour mesurer l'attente, la "délivrance" (vous l'avez ?) et toutes les émotions qui ont transpiré pendant ces 96 heures de rencontre. Le point culminant étant bien sûr LE moment où le boss a appuyé sur "le bouton" pour mettre Kingdom Come Deliverance 2 en ligne sur Steam... et lancer la folie qui s'est saisie du milieu du jeu vidéo dans la foulée. Presque 93% d'évaluations positives sur Steam, 88 de moyenne (toutes plateformes confondues) sur Metacritic, un pic à 256 000 joueurs sur Steam, et un peu plus de 3 millions d'unités vendues à ce jour. Personne au studio n'était prêt pour une réception aussi positive, et la fête a été longue...
Warhorse s'est complètement ouvert à son public
Que ce soient les acteurs de Hans et Henry, le CEO, tous les comédiens pour la motion-capture, les équipes techniques, artistiques, le secteur communication et tous les autres... Tous ont répondu présent à l'appel des interviews menées par Michal. Rien d'étonnant de la part d'un studio qui se revendique, et on le découvre encore davantage tout au long du documentaire, très proche de sa communauté. Certes, Kingdom Come Deliverance est une licence que certains qualifieraient d'élitiste tant elle est réaliste, semée d'embûches et de choix cornéliens, potentiellement frustrante, et donc difficile à appréhender. Mais ceux qui l'aiment, l'aiment vraiment et le montrent, en particulier à Luke Dale, sur qui le personnage de Hans est totalement basé : "Warhorse, bande de..." s'écrie-t-il alors que nous lui montrons en exclusivité une scène finie du jeu qu'il n'a pas encore découverte, avant de nous raconter combien il prend plaisir à rencontrer les fans du jeu dès qu'il le peut, ce qu'il n'a pas l'occasion de faire dans ses autres rôles d'acteur. Lui et son compère Tom McKay (interprète de Henry) n'ont que trop rarement travaillé dans des conditions aussi agréables, nous disent-ils. Et s'il venait à l'idée de Warhorse de continuer avec sa recette, ils en seraient les premiers heureux. Mais ça, même si 'Warhorse est voué à durer" selon son propre CEO, vous ne l'apprendrez pas dans ce reportage.
(Le documentaire a été tourné et réalisé par nos collègues de Webedia Allemagne & Webedia Pologne. Merci et bravo à eux pour le travail)