Disney et Universal ont attaqué une société qui détient une IA générative. Ils accusent la plateforme de permettre la création illégale d’images et de vidéos mettant en scène leurs personnages emblématiques.
C’est une première d’envergure dans la bataille qui oppose le monde du divertissement à celui de l’intelligence artificielle. Disney et Universal ont déposé une plainte conjointe contre Midjourney, une société spécialisée dans la génération d'images par IA, très populaire sur les réseaux sociaux.
Hollywood contre-attaque face aux dérives de l’IA
Dans cette action judiciaire, déposée devant un tribunal fédéral de Los Angeles, les deux géants accusent Midjourney de violation massive du droit d’auteur. Selon eux, les outils proposés par la plateforme permettent à n’importe quel utilisateur de générer en quelques clics des images de Dark Vador, de Yoda, de Shrek ou encore des Minions dans n’importe quel contexte, sans le moindre accord de licence.
Image extraite de la plainte
La plainte précise que Midjourney ne se contente pas de répondre à ces demandes d’images, mais les met aussi en avant dans une section “Explorer” de son site, encourageant leur diffusion. “Midjourney sait parfaitement ce qu’elle fait et capitalise sur ce plagiat”, mot que l’on retrouve dans le document de la plainte.
Des images virales, mais illégales selon les plaignants
Pour Disney et Universal, cette situation est inacceptable. Le cœur de l’argumentation des géants est que Midjourney a formé ses outils en aspirant massivement des contenus protégés par des droits d’auteur en effaçant tout watermark potentiellement présent. Tout le contenu utilisé par la base de données de Midjourney compte pas loin de quelques millions de visuels sous copyright.
Une fois ces fichiers intégrés dans les données d'entraînement de l’IA, la plateforme est capable de recréer des versions très proches de personnages bien connus que les utilisateurs peuvent ensuite récupérer et partager sur différents réseaux sociaux.
Image extraite de la plainte
Les studios reprochent également à la société de ne pas mettre en place des protections techniques, alors qu’il en existe sur d'autres sites pour empêcher la génération d'images sous copyright. “Midjourney a délibérément choisi de ne pas restreindre les demandes des personnes utilisant leur services”. Pour le moment, aucun verdict n’a été rendu. Il va falloir suivre cette affaire de près.