Ces six derniers jours, c’était la période du Summer Game Fest ! De l’autre côté de l’Atlantique, j’ai pu poser mes mains sur l’un des jeux PC, PS5 et Xbox Series que tout le monde avait oublié… ou presque ! Sur le stand de Capcom, j’ai pu essayer la démo de Pragmata et je ne pensais que j’allais être aussi surpris par ce jeu vidéo et aussi impatient d’y rejouer !

Pragmata. Voilà un nom qui résonne dans nos oreilles depuis un bon moment. Dévoilé pour la toute première fois en juin 2020 lors de la conférence Sony, le titre de Capcom a tout de suite interpellé le public avec son côté mystérieux et son ambiance science-fiction post-apocalyptique, s’ouvrant sur un Time Square sens dessus dessous, presque privé de toute humanité. Oui, presque, parce qu’on y faisait la rencontre de Hugh, un astronaute qui semble mener l’enquête et, surtout, être à la recherche de quelque chose. Ou plutôt, de quelqu’un : une jeune fille, prénommée Diana. À cette époque, le titre de Capcom vise peut-être un peu trop les étoiles et la lune ! Fièrement, Pragmata nous donnait rendez-vous… en 2022. Nous sommes presque cinq ans après la révélation - trois ans après la date de sortie initiale, maintes fois repoussée - et il n’y a toujours rien. Enfin, pas tout à fait !

Eh oui, à l’heure où ces lignes sont écrites, on est plusieurs membres de la rédaction à multiplier les allers-retours dans les allées du Summer Game Fest. Au cours de ce va-et-vient de rendez-vous, on a bifurqué en direction du stand Capcom. Sur place, l’éditeur japonais avait plusieurs surprises, notamment une jouable : en l’occurrence, Pragmata ! Après toutes ces années d’attente, nous n’allions pas bouder notre plaisir de prendre la manette pour contrôler à la fois Hugh et Diana. Car, oui, on utilise bien les deux personnages à travers cette aventure et la façon dont le gameplay s’articule nous a vraiment surpris : on ne s’attendait pas à ça, et le résultat est très malin ! Allez, on vous partage nos impressions après une petite vingtaine de minutes de jeu !

Pragmata : ce jeu vidéo SF de Capcom cache une belle idée de gameplay !

À l’occasion du State of Play organisé par Sony au début du mois, Pragmata a fait son grand retour dans l’actualité, s’amusant de ses multiples reports. Dans ce même extrait, on a rapidement compris que ce duo, légèrement improbable et non sans rappeler la relation entre les Petites Sœurs et le Big Daddy de Bioshock, allait s’avérer très complémentaire, et pas seulement d’un point de vue personnel ou scénaristique. Cette dynamique entre eux, elle est au centre du gameplay ! D’un côté, Hugh peut compter sur son habileté au maniement des armes à feu pour se défendre en cas de danger, principalement des robots et autres androïdes ayant complètement disjoncté. De l’autre, Diana est l’alliée la plus précieuse sur laquelle Hugh peut compter en ces temps obscurs. En raison de sa condition d’androïde, elle est en mesure de hacker les systèmes des ennemis pour exposer leurs points faibles et permettre à Hugh de faire davantage de dégâts.

Pour vous expliquer cette mécanique plus en détail, il suffit de cibler les ennemis pour faire apparaître une sorte de puzzle/mini-jeu sur la gauche de l’écran. À partir de là, il faut se servir des touches PlayStation (rond, carré, croix, triangle) pour déplacer un curseur d’un point A à un point B. Pour maximiser les effets, le serpentin numérique que l’on forme doit traverser les cases bleues avant d’atteindre la case verte finale. Pour décupler les possibilités, on peut même récupérer des objets, lors des phases d’exploration, que l’on peut utiliser à travers ce système de hacking afin d'appliquer des effets supplémentaires, tels qu’une grosse baisse de défense sur l’ennemi ciblé. Soulignons d’ailleurs que le système de hacking ne fige pas l’action et que les ennemis continuent de se déplacer dans votre direction ou autour de Hugh et Diana, ajoutant une tension permanente puisque cela nous oblige à garder un œil sur tout ce qui se passe en dehors du puzzle/mini-jeu. En tout cas, si vous perdez pied à cause du stress induit par cette mécanique de jeu et que vous ne tracez pas la bonne trajectoire, vous pouvez toujours revenir en arrière à l’aide des touches ou réinitialiser la progression. Parfois, il vaut mieux repartir sur de bonnes bases !

Pour ma part, je ne m’attendais pas à ce que Pragmata soit doté d’un tel système de gameplay et je dois dire que j’ai été agréablement surpris et que j’ai terminé cette session en ayant hâte d’en découvrir davantage. Ce qui peut me faire émettre quelques réserves, malgré l’ingéniosité de cette proposition, c’est l’éventualité que l’on puisse vite faire le tour de ce système sans qu’il parvienne à se renouveler tout au long de l’aventure. Néanmoins, on part sur des bases très intéressantes et ce n’est qu’une partie du gameplay. À côté de ça, on a également appréhender les fondements du système de combat de Hugh, et voici ce que l’on peut vous dire.

Pragmata a bien fait de prendre son temps : ce jeu vidéo ne laisse personne indifférent

Vous l’aurez compris, avec une démonstration aussi courte, Pragmata n’allait pas perdre son temps à nous noyer sous des litres d’éléments scénaristiques. Toutefois, on a remarqué, lors de nos phases d’exploration, que le titre de Capcom offre la possibilité de réunir de multiples données collectibles pour en apprendre davantage sur le lore et sur les événements qui ont abouti à la situation à laquelle on est confronté au sein du jeu. Pour l’instant, on ignore si le titre nous amènera à arpenter des environnements moins cloisonnés ou même à retourner sur Terre, un lieu toutefois mis en scène lors de la révélation du jeu. Quoi qu’il en soit, en termes d’exploration, Pragmata se dirige vers une structure assez linéaire avec néanmoins quelques chemins de travers pour nous confronter à des puzzles de progression et stimuler la curiosité des joueurs.

Lors de notre essai du jeu, ça valait le coup car ça nous a permis de récupérer des armes à utilisation limitée plutôt stylées. Car, oui, si Hugh dispose d’un pistolet dont les munitions se recharge au fil du temps, d’autres ne sont disponibles que pour un certain nombre d’utilisations, à l’image du fusil à pompe ou du canon qui déploie une sorte de champ magnétique dont la vertu est d’immobiliser les ennemis. Je vais pas vous mentir, cet élément de l’arsenal de Hugh est très pratique lorsqu’on est assailli par un grand nombre d’ennemis ou qu’on se retrouve dans des endroits exigus. Dans ces moments-là, on peut prendre les ennemis au piège, les pirater pour les rendre plus vulnérables et exposer leurs points faibles pour maximiser les dégâts tout en réduisant l’afflux de stress.

Mine de rien, cette variété d’outils et d’approches permet de rendre l’aspect « jeu de tir à la troisième personne » plus attrayant. Grâce à ça, Pragmata se démarque des concurrents et se dote d’une dimension tactique dans ses confrontations, un peu à la manière de Dead Space. Plutôt que de démembrer les nécromorphes, on tire profit des aptitudes de Diana pour exposer les points faibles des robots et des androïdes. Typiquement, tirer dans les jambes d’un robot le fera tomber par terre, l’empêchant ainsi de se rapprocher trop vite de nous et nous laissant une plus large fenêtre de tir pour lui occasionner de gros dégâts. En raison de sa carrure, Hugh n’est pas le personnage le plus agile du jeu vidéo, mais il compense ce manque de mobilité avec les équipements de sa combinaison.

Il peut courir pour se mettre en sûreté et même esquiver les attaques et léviter grâce à ses propulseurs. Dans ce cas précis, ça permet d’atteindre des plateformes un peu plus éloignées ou d’effectuer des chutes de plusieurs mètres en se réceptionnant en toute délicatesse. Sincèrement, du peu qu’on en a vu et essayer, Pragmata s’annonce prometteur, voire très prometteur si l'histoire parvient à nous emballer. La seule ombre au tableau de cette session, très frustrante, c’est que je n’ai pas eu l’occasion d’essayer le gros combat de boss qui se profilait à la fin de la démonstration. Tant pis, ça sera pour une prochaine fois, même si on aurait aimé que la présentation dure un poil plus longtemps. Après tant d’années d’attente, on nous devait bien ça, non ?