Menacée par les hausses de tarifs douaniers de l’administration Trump, la sortie de la Nintendo Switch 2 aux États-Unis a bien failli dérailler.
La Nintendo Switch 2 saboté par Trump ?
Rappelez-vous, lors de la noce de la Nintendo Switch 2 et de ses précommandes, les États-Unis ont été mis à l’écart. À cause de la politique de Trump, les précommandes, prévues à l'origine pour le 8 avril 2025, ont finalement été ouvertes le 24 avril. À cause de cela, la Switch 2 a bien failli voir son lancement compromis. Prévue pour le 5 juin aux États-Unis, la nouvelle console de Nintendo a été lancée dans un contexte tendu, marqué par la menace de lourds tarifs douaniers, rappelle The Guardian.
Revenons en avril, où Trump annonçait une série de taxes sur les produits importés de pays affichant un déficit commercial avec les États-Unis. Dans le lot : un tarif de 24 % sur le Japon, siège de Nintendo, et un autre de 46 % sur le Vietnam, pays où est assemblée la majeure partie des consoles. De quoi faire craindre un prix en hausse par rapport aux 450 dollars annoncés pour la Switch 2.

Une victoire de court terme pour Nintendo
Heureusement, « Ce qui a sauvé Nintendo, c’est que Trump a reculé », résume Robert Johnson, professeur à Notre-Dame et spécialiste en économie internationale, interrogé par The Guardian. Grâce à ce retour en arrière, Nintendo a pu profiter d’une fenêtre diplomatique de 90 jours dans l’application des nouvelles taxes. Cette fenêtre contenait évidemment la date de sortie initialement prévue pour la Nintendo Switch 2.

De ce fait, la firme japonaise a pu maintenir sa date de sortie et éviter les surcoûts qui menaçaient de faire bondir le prix des consoles. « Les producteurs ont besoin de stabilité pour planifier. L’environnement commercial actuel est tout sauf stable », déplore Johnson. Nintendo avait pourtant pris les devants : dès 2019, l’entreprise avait déplacé une partie de sa production de la Chine vers le Vietnam pour échapper aux premières vagues de tarifs douaniers. Un choix qui s’est retourné contre elle lorsque le Vietnam a lui aussi été ciblé.
Mais, selon les estimations, près de 746 000 unités auraient déjà été expédiées aux États-Unis avant l’échéance tarifaire, échappant ainsi à toute surtaxe. Malgré cette victoire à court terme, la menace tarifaire reste suspendue au-dessus de la tête de Nintendo. Les accessoires qui sont non protégés par la pause voient déjà leurs prix grimper : +10 $ pour un dock, +1 $ pour les dragonnes des manettes. Et si les négociations commerciales échouent, la console elle-même pourrait coûter plus cher dès les fêtes de fin d’année.