Cette série télévisée acclamée par la critique est souvent citée comme l’une des productions les plus remarquables de l’univers Star Wars. Son créateur, Tony Gilroy, est connu pour son approche singulière et une récente révélation a mis en lumière une de ses excentricités. Il semblerait que ce dernier ait développé une aversion surprenante pour un autre projet majeur de Disney : un film en prise de vues réelles sorti en 2023. La raison de cette “haine” est purement logistique et non artistique.

La curieuse mésaventure de Tony Gilroy

Lors d'un entretien, Tony Gilroy a partagé une anecdote amusante concernant la production de la première saison d'Andor. Alors qu'il travaillait dans son bureau aux Pinewood Studios, son regard était constamment attiré par le plateau extérieur où se tournait... La Petite Sirène. Le tournage du remake live action de Disney était une distraction constante, un véritable "fantôme" qui le "hantait". Cette proximité forcée et cette omniprésence du film l'ont visiblement exaspéré au point de lui faire "haïr" la production, une réaction compréhensible compte tenu des conditions de tournage très différentes entre les deux productions. Cette révélation souligne de manière amusante les défis logistiques et les interférences inattendues qui peuvent survenir même sur les plus grandes productions hollywoodiennes. Il est également intéressant de noter que Tony Gilroy a une approche très pragmatique de son travail sur Star Wars, préférant ne pas se référer constamment aux matériaux préexistants et se fier plutôt à une propre plus personnelle.

Lorsque nous avons commencé la saison 1, pré-COVID, j'avais un bureau à Pinewood et ma fenêtre donnait sur le plateau de tournage. Nous essayions de construire Ferrix. Il va falloir six hectares pour le construire, et par ma fenêtre, il y a le plateau de tournage, et qui est dans le plateau de tournage, la pùt@1n de petite sirène. - (Tony Gilroy)

Une rebellion mémorable sur Disney+

Andor a su se forger une identité distincte au sein de la franchise Star Wars. La série, créée par Tony Gilroy, sert de préquelle au film Rogue One (2016) qui lui-même est un préquel du film original Star Wars de 1977. Elle dévoile aux spectateurs les cinq années formatrices qui précèdent les événements de ces films, dépeignant l'évolution de Cassian Andor, un voleur devenu espion et la naissance de l'Alliance Rebelle. La première saison couvre une année tandis que la seconde et dernière saison dépeint les quatre suivantes, ce qui nous mène directement à Rogue One de Gareth Edwards. La série se distingue par son ton sombre, mature et réaliste. Elle explore les conséquences quotidiennes des actions de l'Empire Galactique sur les citoyens et met en lumière la corruption, la manipulation et les abus de pouvoir. La performance de Diego Luna, qui reprend le rôle de Cassian Andor, a été particulièrement saluée pour son intensité et sa profondeur. Le casting principal inclut également des acteurs de renom tels que Kyle Soller, Adria Arjona, Stellan Skarsgård, Fiona Shaw, Genevieve O'Reilly et Denise Gough, dont la présence est capitale pour l'Empire.

Pour ce qui est de la production, Andor a pris une approche audacieuse en n'utilisant pas la technologie StageCraft (écrans LED virtuels) couramment employée dans d'autres séries Star Wars comme The Mandalorian. Au lieu de cela, la série s'est appuyée sur de vastes décors réels construits à Pinewood Studios et des lieux de tournage authentiques en Angleterre et en Écosse, lui conférant une esthétique plus ancrée dans le réel. La réception critique d'Andor a été unanimement positive. Le site Rotten Tomatoes rapporte un taux d'approbation de 96% pour la première saison, et la deuxième a même surpassé ce score avec 97%. Les critiques ont loué la maturité du récit, la complexité des personnages et le réalisme granuleux, la distinguant des autres contenus Star Wars produits pour Disney+. Pour Nicholas Quah de Vulture, Andor est "un miracle" et "le meilleur projet Star Wars jamais réalisé". Son succès peut être en partie attribué à la vision peu conventionnelle de son créateur, Tony Gilroy, qui a su insuffler une nouvelle vie à cette galaxie lointaine, très lointaine, même si cela impliquait de "haïr" temporairement la sirène d'à côté.

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